41  Manche Nord Est
Région de PICAUVILLE

Toutes les Coordonnées GPS des sites présentés sont à retrouver dans Notre Carnet de Voyage.

 41-01  Église, un statuaire sous une sobriété gothique

Périodes : XIIIe, XVe, XVIIe siècles.
À voir : Art gothique, mobilier, statuaire...
L’édifice est bâti aux XIIIe, XVe et XVIIe siècles. Il possède une très vaste nef construite dans un style gothique d’une grande sobriété.

 41-02  Monument 9th US Air Force et mur du souvenir, de lourdes pertes sur la commune en 1944

À voir : Monument et moteur d'un avion abattu en juin 1944, bataille de Normandie...
Nous sommes dans la nuit du 5 au 6 Juin et au matin du 7 Juin 1944. Six appareils type C-47 s’écrasent autour et dans la commune avec équipages et parachutistes. Six plaques sont posées sur ce monument avec les noms et quelques photos des aviateurs. Un aérodrome allié sera également construit ici. Situé sur le pignon d’une maison dans le village, le mur du souvenir rappelle l’importance de la présence de l’aviation alliée et la destruction importante subie par le bourg lors des bombardements pour la liberté.

Bataille de Normandie
Dans la nuit du 5 au 6 Juin 1944, un avion type C-47 quitte l’Angleterre pour se diriger vers les côtes de la Manche. Il est touché par la défense anti-aérienne Allemande. L’appareil s’écrase dans l’enfer des flammes tuant les 16 parachutistes et les 4 aviateurs à son bord. Son moteur, dont certaines parties ont littéralement fondues par la chaleur a été découvert en 1986. Il est exposé sous un châssis de verre au monument et laisse ressentir la terrible épreuve vécue par les 20 occupants lors du crash.

 41-03  Mur du souvenir

À voir : Mémorial sur le mur d'une des maisons du village.
Bataille de Normandie
Témoin des rudes combats qui opposaient les parachutistes Américains aux soldats Allemands entre le 6 et le 10 juin 1944, une maison porte sur son flanc un magnifique mémorial en hommage aux libérateurs.

 41-04  Église

Périodes : XIIIe, XIVe, XVe siècles.
À voir : Petit édifice rural, légende...
Le chœur et le transept date de la fin du XIIIe siècle ou début du XIVe. Le clocher date du XVe siècle. Le maître-autel du XVIIIe siècle est en bois peint et doré. L’édifice abrite également une Vierge à l’enfant en pierre polychrome du XIVe siècle, mais une fâcheuse couche de peinture en cache les couleurs d’origine. (fermée lors de mon passage).

La légende de la Konne d'or...

On raconte que non loin de l’église, sous l’ancienne motte du château féodal, aurait existé un trésor. À cette époque, Il se murmurait que l’on pouvait trouver la nuit de Noël à minuit, une konne* d’or. Un courageux découvrit la konne et la déterra. 
À ce moment, un renard en sortit et la konne disparue. Le malheureux serait mort peu de temps après et personne n’eut plus jamais envie de rechercher ce récipient d’or.

*Konne : Récipient en cuivre que les jeunes filles qui trayaient les vaches utilisaient pour transporter le lait.

 41-05  Chapelle : des Alpes à la Manche

Périodes : XIXe siècle.
À voir : Chapelle, parc et statuaire...
Cette chapelle a été édifiée entre 1864 et 1869 par l’abbé Godefroy, curé du village de 1858 à 1880 au retour d’un pèlerinage sur le site de Notre-Dame-de-la-Salette dans les Alpes ; là ou deux enfants ont eu une apparition de la Vierge en 1846. Elle est, depuis cette date, un très important lieu de pèlerinage.

 41-06  Église, un exceptionnel groupe sculpté du XVe siècle au coeur des marais du Cotentin

Périodes : XIIIe siècle.
À voir : Ensemble de l'édifice, groupe sculpté en pierre polychrome, retable, statuaire, chaire à prêcher...
L'édifice du XIIIe siècle est situé au coeur des marais du Cotentin. 

Découvertes
L'Église abrite un riche statuaire composé d'un groupe sculpté en calcaire polychrome du XVe siècle figurant la Vierge de Pitié accompagnée de sept personnages dont les trois Marie, Nicodème, sainte Marie-Madeleine et un donateur ecclésiastique agenouillé. Le grand retable du choeur s'orne d'une Vierge à l'Enfant du XVIIe siècle. Elle fut sauvée de la vindicte révolutionnaire par l'heureuse et courageuse initiative d'un seul homme qui la descendit de son piédestal et la cacha jusqu'à la reprise du culte.

 41-07  Chapelle, une insulaire qui fête "la Mouillée" 

Périodes : XIIIe, XVIIe, XVIIIe siècles.
À voir : L'ensemble du petit édifice au coeur des marais du Cotentin...
Située dans un enclos isolé en bordure du grand marais, presque insulaire, cette chapelle est attestée depuis le XIIIe siècle. Elle fut remaniée au XVIIe siècle. Ruinée au XVIIIe, elle est restaurée après la Révolution française mais ne sera rendu au culte qu'après 1844. 

Curiosités
Elle est le rendez-vous d'un important pèlerinage dédié à Sainte-Anne des Marais, dite "la Mouillée", pour que la pluie sauve les récoltes de la sécheresse. Elle abrite un groupe sculpté en plâtre de Sainte-Anne et la Vierge (malheureusement fermée lors de mon passage).

 41-08  Église, trouvez la bonne litre pour arriver aux pieds du Saint sans tête

Périodes : XIIIe siècle.
À voir : Ensemble de l'édifice, chaire à prêcher, fonts baptismaux, statuaire, mobilier, peintures murales...
L'édifice est construit en une seule campagne de travaux au XIIIe siècle et offre une remarquable unité architecturale. Le porche ne date que du XVe siècle. L'église abrite de nombreuses oeuvres inscrites dont la chaire à prêcher du XVIIIe, un bénitier du XVIe, des fonts baptismaux du Moyen Âge, une Vierge à l'enfant assise du XVIIe, et un lutrin du XVIIIe siècle.

Découvertes
Un premier décor peint au XIIIe siècle, en trompe-l'oeil, imite un appareil de pierre de taille. Au XVIe siècle, un Saint-Christophe a été peint sur l'ensemble de la paroi, la partie haute qui comportait le visage de Saint-Christophe et l'enfant Jésus assis sur ses épaules a disparu avec le temps. À la même époque fut ajoutée une scène figurative grise représentant des personnages non-identifiés. Au XVIIIe siècle sera ajouté en plein centre du mur une litre funéraire couvrant une partie des décors antérieurs.

 41-09  Vestiges du donjon, un ancien château fort devenu chemin de croix

Périodes : XIe siècle.
À voir : Vestiges du château, montée vers le sommet du donjon et panorama...
Le château est rasé par Guillaume le Conquérant en 1047 et son propriétaire est tué. Un calvaire sera alors érigé en haut des vestiges du donjon. En 1944 le site est bombardé et mutilé. Le calvaire sera reconstruit et les chemins d’accès pentus sont devenus un long chemin de croix où pèlerins et visiteurs viennent se recueillir.

Curiosités
Dans une pierre du château est scellée une plaque d’autel contenant une relique sacrée. Elle porte l’inscription suivante: "Pierre du Golgotha arrosée du sang de Jésus".

 41-10  Chapelle "des parachutés", un lieu de mémoire pour un héroïque soldat

Périodes : XIIe, XVIIIe siècles.
À voir : Hommage à l'un des héros de 1944, bataille de Normandie...
Les origines de la construction pourraient remonter au XIIe siècle. Elle fut remaniée au XVIIIe siècle. Partiellement détruite en 1944, elle fut restaurée et rendue au culte en 1979. Elle est le lieu de mémoire du courage exemplaire d’un jeune soldat dont une ancienne photo est visible sur l’un des murs de l’édifice.

Bataille de Normandie
Le première classe Charles N. DeGlopper se trouve sur les routes de Normandie en ce 9 juin 1944. Sa section est en tête de colonne et progresse sous le feu. Depuis l’aube, son unité est la seule à avoir pénétré les lignes de défense ennemies sous les tirs d ‘armes légères et les mitrailleuses lourdes. Arrivés dans le bourg, non loin de la chapelle, sa section se trouve face à des forces Allemandes bien supérieures en nombre et qui débutent une manœuvre d’encerclement autour des soldats postés dans le fossé. La menace est bien là. Le soldat DeGlopper se porte volontaire pour appuyer ses camarades avec son fusil-mitrailleur pendant qu’ils se mettront à couvert derrière une haie située une quarantaine de mètres à l’arrière. Cherchant à attirer sur lui la concentration des tirs Allemands, il progresse le long du fossé jusqu’à la route, totalement à découvert, et riposte en direction des positions adverses. Touché, il continue cependant à ouvrir le feu avec son fusil-mitrailleur. Une nouvelle fois atteint par une balle il tombe mais, avec une détermination et une combativité poussée à l’extrême, il met un genou à terre sur la route. Très affaibli par ses blessures graves, il soulève son imposante arme et multiplie les rafales jusqu’à être tué net par une balle adverse. Il est parvenu à empêcher l’ennemi de concentrer son attention sur ses camarades qui ont pu préparer la riposte depuis une position plus favorable. À l’endroit du combat où Charles N. DeGlopper a trouvé la mort, ses camarades découvriront de nombreuses mitrailleuses et armes automatiques ainsi que les corps de plusieurs soldats Allemands, tués par le soldat volontaire. La bravoure et l’héroïsme extraordinaire face à un obstacle insurmontable dont il a fait preuve ont très largement participé à une victoire tactique particulièrement importante durant la bataille de Normandie. Pour son action, le soldat Charles N. DeGlopper a été décoré à titre posthume de la médaille d’honneur du Congrès, la plus haute distinction pour un militaire Américain.

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Situation...

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