L’histoire de l’
abbaye commence en 1060. Un moine bénédictin venu de Savoie érige un premier petit oratoire. La légende et l’histoire du moine (voir ci-dessous) arrive jusqu’aux oreilles de
Guillaume le Conquérant revenant d’Angleterre. Celui-ci décide alors de céder des terres, des matériaux et des biens afin que le moine élève un monastère dédié à la Vierge. En 1152 l’abbatiale est consacrée et connaîtra une période de prospérité aussi bien spirituelle que matérielle. En 1346, c’est la
guerre de Cent Ans, le monastère est pris et incendié puis transformé en forteresse. A partir de 1436, dans une paix retrouvée, les travaux de construction et d’amélioration se poursuivent jusqu’en 1562 où 2000
huguenots saccagent l’église et les bâtiments. Ceux-ci, devenus avant la
Révolution Française maison de retraite pour les prêtres du diocèse, sont vendus comme
biens nationaux en 1791, et utilisés pour entreposer du fourrage, tandis que l’église devient une carrière de pierres. A partir de 1801, différents acquéreurs se succèdent et procèdent à une démolition systématique des lieux. Le vicaire général de Coutances achète les ruines en 1842 pour y installer les Frères de la Miséricorde, congrégation créée avec le soutien de Marie-Madeleine Postel pour améliorer la présence de l’instruction catholique en milieu rural. En 1892, l’évêque du diocèse, demande aux religieux de reconstruire la vieille abbatiale rasée. Ils sont alors une centaine, enseignant dans la Manche et au-delà. La première pierre du nouvel édifice est posée cette même année et inaugurée en 1960.
Bataille de Normandie
Lors de la Seconde Guerre mondiale, deux aviateurs furent fusillés dans l’enceinte de l’abbaye le 12 avril 1941. Deux vitraux leurs rendent hommage.