Leur construction remonte au 1er siècle de notre ère subissant quelques améliorations dans les décennies suivantes. Le site sera abandonné dès le IIe siècle. Des fouilles réalisées à partir du XVIIe siècle ont permis une connaissance et une compréhension globale du monument. L’édifice était occupé par six salles froides et quatre salles chaudes ou tièdes. La piscine chaude était de construction circulaire pour un diamètre de 7 mètres 30 chauffée par douze fourneaux de briques aujourd’hui disparus. Un aqueduc souterrain en assurait l’approvisionnement en eau. Les vestiges de l’édifice encore visible aujourd’hui mesure près de douze mètres de haut. L’arche inférieure donnait accès à la chaufferie tandis que l’arche supérieure permettait l’accès aux salles. Le site est ensuite occupé au XIVe siècle comme l’atteste les traces de deux bâtiments médiévaux. De nombreuses villes romaines possédaient des thermes. Outre l’endroit qui offrait la possibilité de se laver, ces lieux permettaient également de se rencontrer, de bavarder, de discuter affaires et de se détendre.
Après trois siècles d’histoires mouvementées, une communauté de sœurs rachète en 1810 l’abbaye que les moines ont quitté, chassés du site par les révolutionnaires en 1792. Les lieux sont dépouillés, simples, ses petites fenêtres murées des bâtiments semblant clôturer ses occupantes sont les souvenirs d’une période ou l’impôt était calculé selon le nombre de portes et de fenêtres. Les bombardements de 1944 vont sérieusement endommager l’édifice et de restaurations en travaux, la petite abbaye arbore sa physionomie actuelle. Les sœurs mènent une vie fraternelle de prières et de travail. Elles gagnent leur vie par des activités diverses toutes exercées à l’intérieur du monastère, dont la réalisation de pâtes de fruits vendues dans la petite boutique près de l’église.