36  Manche Nord Est
Région de BARFLEUR

Toutes les Coordonnées GPS des sites présentés sont à retrouver dans Notre Carnet de Voyage.

 36-01  Grand phare, ancien sémaphore et port, un dépaysement total

Périodes : 1er phare XVIIIe siècle, 2nd phare XIXe siècle.
À voir : Littoral, digue, phares, petit port d'échouage...
Le premier phare, qui existe toujours au pied du grand, fut construit en 1774 car les courants forts au large et les nombreux naufrages rendent indispensable son édification. Il mesure 25 mètres de haut. A l’époque, il éclaire grâce à un feu de bois et de charbon qui brûle continuellement à son sommet. Le charbon était approvisionné à dos d’homme et les gardiens n’avaient que peu de repos. En 1780, il est équipé d’un système de réverbères composé de 16 lampes à huile. L’apparition des lentilles modernes va sceller la fin de son destin de phare, il est trop petit pour les recevoir et trop faible pour être agrandi en hauteur. Il est donc décidé en 1825 d’ériger une nouvelle tour. L’ancien phare devient sémaphore. La pose de la première pierre du nouveau phare a eu lieu le 14 juin 1828, les travaux se poursuivront ainsi jusqu’en 1835, date à laquelle il est allumé pour la première fois, devenant le plus haut phare de l’époque. Non loin repose un petit port tranquille ouvrant directement sur la mer.

 Découvertes 
Les dimensions du nouveau phare sont impressionnantes. D’un diamètre de 9,25 mètres à la base et de 6 mètres à la passerelle, il mesure 74,85 mètres de haut. 11.000 blocs de granit furent nécessaires à sa construction. Autres particularités, le phare compte 365 marches (autant que de jours de l’année), autant de fenêtres que de semaines (52) et autant de niveaux que de mois. Il fut électrifié en 1893.

 36-02  Église, un premier clocher miraculeusement préservé

Périodes : XIIe, XIIIe, XVe, agrandie XVIIIe, XIXe siècles.
À voir : Clocher en galets, Architecture, engoulants, statuaires...
La première pierre de l’édifice roman est posée au XIIe siècle puis fut ajouté le clocher en bâtière au XIIIe siècle dont la particularité est d’être constitué de galets. Une chapelle sera ajoutée au XVe siècle. La région connait un fort développement de la population au XVIIIe siècle, il est donc décidé d’agrandir l’édifice. Après 1789, l’église a bien failli disparaître, les soldats révolutionnaires voulant massacrer les autels et les statues, elle est alors vendue une bouchée de pain pour être démantelée, mais c’était sans compter sur les marins et cultivateurs de la région qui vont défendre leur belle église, allant jusqu’à cacher croix, reliques et statues. La démolition fut minime. Au XIXe siècle, le chœur et la nef sont reconstruits en style gothique. Lors de la seconde guerre mondiale, les bombes soufflent tous les vitraux qui seront remplacés entre 1948 et 1956.

 Découvertes 
L’église possède deux clochers. Lors de l’agrandissement de l’édifice au XVIIIe siècle, la construction en galets du premier clocher initial le rend trop petit et trop faible pour supporter une extension et l’ajout de cloches. Il est donc décidé d’en construire un second, mais le petit clocher sera miraculeusement conservé. À l'intérieur, un statuaire est à découvrir ainsi que des engoulants ou des rageurs.

 36-03  Chapelle : saccagée, vendue, incendiée, la petite église est toujours là et fêtera bientôt son millième anniversaire

Périodes : XIe, XVIIIe siècles.
À voir : Ensemble du petit édifice, architecture, traces de peintures murales, statuaire, stèle de commémoration d'un naufrage...
L’édifice érigé sur un ancien cimetière mérovingien du VIIe siècle remonte à 1070, époque à laquelle Guillaume le Conquérant vient de conquérir l’Angleterre. Le chœur d’aujourd’hui constituait l’ancienne petite église. L’entrée est encore visible par l’imposante dalle de granit au sol et les traces de verrou. Autre trace de cette époque, sur la pierre un visage peint. Elle subit un agrandissement au XVIIIe mais, la petite église étant devenue trop petite pour accueillir les fidèles, il sera décidé de construire un édifice plus important juste à côté. Elle fut également sauvée des excès de la Révolution grâce aux marins qui vont cacher la statue de pierre et celle en bois polychrome toujours visible. En 1886, c’est le conseil municipal de l’époque qui décide sa démolition pour construire en lieu et place une nouvelle école mais la population défend âprement sa petite chapelle et le projet est abandonné. En 1887, la chapelle est ravagée par un incendie, c’est à nouveau les habitants du village qui vont sauver l’édifice qui subira une dernière restauration en 1968.

 Curiosités 
L’église abrite une stèle commémorant le naufrage en 1860 d’un trois-mâts Américain. 38 marins sur les 101 noyés furent inhumés dans le cimetière voisin. Une tombe s’y trouve encore.

 36-04  Église, un prêtre de retour de Rome fait peindre les habitants sur la voûte de l’édifice

Périodes : Origines XIIe et XIIIe siècles, agrandie XVIIIe siècle.
À voir : Exceptionnelles fresques peintes, statuaire...
Le petit édifice originel est construit au XIIe siècle mais sera presque entièrement reconstruit et agrandi au XVIIIe à l’exception du clocher en bâtière du XIIIe siècle, typique du Cotentin et servant de guide aux marins, qui fut conservé. L’église abrite un mobilier de qualité.

 Découvertes 
19 remarquables fresques peintes ornent la voûte de l’église. Elle furent réalisées entre 1879 et 1882. A cette époque, le prêtre de la paroisse rentre d’un pèlerinage à Rome. Subjugué par la beauté des sanctuaires Italiens, il demande à un peintre natif du pays de réaliser des fresques sur toute la voûte de son église. Celles-ci représentent la vie du Christ et les évangiles. L’artiste s’inspire des habitants du village pour réaliser les visages des personnages, et notamment, de celui de sa femme pour représenter le tableau de la Samaritaine. Il se représente lui-même en pêcheur.

 Curiosités 
L’édifice abrite une statue polychrome du XVe siècle représentant Notre Dame de Consolation. C’est une Vierge à l’enfant en position assise, ce qui est assez rare, tenant une colombe vers laquelle se tend la main de l’enfant Jésus pour la caresser.

 36-05  Tour Vauban, port de pêche, bord de mer et chantier naval

Périodes : XVIIe siècle.
À voir : Littoral, bord de mer, port, jetée, phare, chantier naval...

La tour a été bâtie à partir de 1694 sous les ordres de Vauban afin de fortifier la côte contre les assauts Anglo-Hongrois. En effet, en 1662, douze bateaux français sont carbonisés par les Anglo-Hongrois, ce qui prouve la faiblesse des défenses côtières à cet endroit. Vauban met son projet de construction en place. Les travaux vont durer cinq ans jusqu’en 1699. La tour est haute de 20 mètres pour un diamètre de 16 mètres. Les Allemands utiliseront le site durant la seconde guerre mondiale en y construisant des blockhaus. La tour est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité. Le port de pêche offre également tous ses charmes avec ses balades en quais et son traditionnel chantier naval.

 36-06  Chapelle des marins, lieu de commémoration et de prières pour les familles et les enfants de disparus en mer

Périodes : XIe siècle.
À voir : Chapelle, statuaire, ex-voto...
De l’ancienne église romane construite au XIe siècle ne reste que le chœur devenu cette petite chapelle des marins, la nef ayant été démolie en 1864.

 Hommages 
Impossible de visiter cette petite chapelle sans une certaine émotion. Plaques et dessins d’enfants adressés à un papa disparu en mer tapissent les murs de l’entrée.

 36-07  Vestiges de l’église

Périodes : XVIIIe siècle.
À voir : Vestiges de l'église et légende...
L’édifice fut construit en 1740 mais abandonné après la Révolution en 1792.

La légende du sacristain

Après la révolution, un prêtre réfractaire décide de poursuivre sa mission sacerdotale dans le village et dans l’église assisté pour cela d’un sacristain, un jeune homme simple au caractère faible. 
L’abbé se voyant sur le point d’être arrêté fuit vers Jersey, après avoir demandé à son sacristain de continuer à s’occuper de l’église et du cimetière en son absence. Mais le jeune homme oublie sa promesse. 
Un soir de Novembre, il passe près du cimetière et entrevoit soudain une forme vague parée d’un manteau. Une voix lui ordonne de revenir le même soir à l’église à minuit sonnante. Ayant reconnu la voix de l’abbé, le jeune homme revint à l’heure fixée. L’église était éclairée, un prêtre revêtu des habits sacerdotaux et la tête encapuchonnée était à l’autel. L’ancien petit sacristain, effrayé, répondit la messe comme il le faisait autrefois. 
Soudain au moment de l’élévation, le prêtre se retourne et le jeune homme voit la face d’un squelette avant de s’enfuir. On le retrouva au petit jour évanoui près du portail et personne ne crut à son histoire. 
Le soir même, des pêcheurs revenant de Jersey annonce la mort du curé survenue sur l’île la nuit précédente. Le pauvre sacristain ne s’en remit pas et succomba à son tour.

 36-08  Église, chercher où se trouve l’énigme "FFPMDFC 1709"

Périodes : Origines XIe siècle, profondément remaniée VXIIIe siècle.
À voir : Gravure, perque de crucifix, maître-autel, tympan, ex-voto...
L’église date du XIe siècle, mais il ne subsiste que peu d’éléments de cette époque ; le portail méridional ainsi que les modillons. Au milieu du XVIIIe siècle, le vieux chœur roman tombe en ruines. En 1763, tout ce qui n’est pas possible d’être conservé de l’église originelle est abattu, la nef est allongée, la tour et le chœur sont reconstruits. Le sanctuaire comporte une perque de crucifix du XIXe siècle et un maître-autel en marbre blanc du début du XXe siècle. De juin 1940 à juin 1944, la tour a été surmontée d’une guérite en bois et servait de poste de surveillance et de direction de tirs Allemand. L’église possède un magnifique ex-voto marin représentant un trois-mâts carré avec brigantine de la fin du XVIIIe siècle.

 Curiosités 
Une curieuse inscription indique "FFPMDFC 1709". Chercher la trace de celui qui a consacré une partie importante de ses revenus dans la construction de la tour et qui laissa par ces lettres une trace… Un indice, c’est à l’extérieur de l’édifice. Elles indiquent : "Fait Faire Par Messire David Fossard Curé" qui dota également le village d’une école pour les pauvres. Il décédera en 1709.

Vestiges de la batterie Allemande, des dizaines de blockhaus éventrés sur la plage

À voir : Bord de mer, littoral, plage, vestiges d'une batterie Allemande...

Éparpillés sur une très longue langue de sable, les blockhaus de béton subissent depuis 1944 les assauts de la mer et des tempêtes hivernales. Démantibulés, ils finiront en sable. En attendant, ils servent de supports éphémères aux artistes.

Vestiges de la batterie Allemande

E1

Pointe, une des rares plages en Normandie à être exposée au sud

À voir : Pointe, bord de mer, plage, petit port d'échouage...

De part son orientation au sud, la plage et la pointe sont un véritable lieu abrité où les embarcations sont à l’abri d’un vent glacial de Nord Est en hiver.

Rare plage Normande exposée au sud

E2

Église, un bel ensemble associant style roman et gothique et une découverte des chapiteaux et des ex-voto

Périodes : XIIe, XIIIe, XVe, XIXe siècles.
À voir : Chapiteaux, perque de crucifix, statuaire, maître-autel, retable, ex-voto...

L’art roman est particulièrement bien représenté notamment sur les chapiteaux de la nef qui datent du XIIe siècle ainsi que le chœur qui fut agrandi au XVe siècle dans le plus pur style gothique avec l’ajout d’un collatéral et d’une chapelle au sud. L’arc triomphal entre la nef et le chœur date du XIIIe siècle. Une autre chapelle au nord sera ajoutée en 1827-1828. Elle offre également une très haute flèche ornée servant d’amer aux bateaux, visible de très loin, l’église étant située sur une butte. En 1688, la flèche s’écroule tuant le prêtre en cours d’office.

Église XIIIe, XVe, XIXe s.
Nef
Perque de crucifix ou poutre de gloire
Maître-autel et retable
Ex-voto marin dans la chapelle
Fonts baptismaux
Statuaire

F1

Église, des marins anonymes gravent leur reconnaissance dans la pierre

Périodes : XIe ou XIIe siècle, modifiée XVIIe siècle.
À voir : Clocher fortifié, graffiti marins et de bateaux...
Sa partie la plus ancienne, le clocher fortifié à l’aspect d’un donjon, date des XIe ou XIIe siècles et a été modifié au XVIIe, époque à laquelle furent également édifiés le chœur et la nef.

 Curiosités 
Les murs de l’église sont gravés de sept graffiti marins dont six de bateaux. Gens de mer anonymes, pêcheurs, marins enrôlés sur les bateaux du Roi, naufragés rescapés ont exprimé ici leur reconnaissance. Très peu visibles à certains endroits, ils représentent une barge de la Tamise, des bisquines, une caravelle, un brick, un bateau de pêche. Ces graffiti datent des XVIe et XIXe siècles.
Église XIe, XIIe, XVIIe s.
Graffiti marins

G1

Native du village, la jeune Julie va consacrer sa vie à faire l'école

Périodes : XIXe siècle.
À voir : Église de l'école et statuaire...

En 1774, Julie, fille du cordier du port ouvre son école dans une petite maison du hameau. À 18 ans, elle accueille les orphelines et les enfants pauvres de la région. Cette maison existe toujours sur le site actuel de l'école de celle qui deviendra une soeur fondatrice de plusieurs établissements religieux. L'église de l'école de type néo-gothique à été construite à partir de 1893.

Église de l'école XIXe s.

En Pratique...

Situation...

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