La tour a été bâtie à partir de 1694 sous les ordres de Vauban afin de fortifier la côte contre les assauts Anglo-Hongrois. En effet, en 1662, douze bateaux français sont carbonisés par les Anglo-Hongrois, ce qui prouve la faiblesse des défenses côtières à cet endroit. Vauban met son projet de construction en place. Les travaux vont durer cinq ans jusqu’en 1699. La tour est haute de 20 mètres pour un diamètre de 16 mètres. Les Allemands utiliseront le site durant la seconde guerre mondiale en y construisant des blockhaus. La tour est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité. Le port de pêche offre également tous ses charmes avec ses balades en quais et son traditionnel chantier naval.
Après la révolution, un prêtre réfractaire décide de poursuivre sa mission sacerdotale dans le village et dans l’église assisté pour cela d’un sacristain, un jeune homme simple au caractère faible.
L’abbé se voyant sur le point d’être arrêté fuit vers Jersey, après avoir demandé à son sacristain de continuer à s’occuper de l’église et du cimetière en son absence. Mais le jeune homme oublie sa promesse.
Un soir de Novembre, il passe près du cimetière et entrevoit soudain une forme vague parée d’un manteau. Une voix lui ordonne de revenir le même soir à l’église à minuit sonnante. Ayant reconnu la voix de l’abbé, le jeune homme revint à l’heure fixée. L’église était éclairée, un prêtre revêtu des habits sacerdotaux et la tête encapuchonnée était à l’autel. L’ancien petit sacristain, effrayé, répondit la messe comme il le faisait autrefois.
Soudain au moment de l’élévation, le prêtre se retourne et le jeune homme voit la face d’un squelette avant de s’enfuir. On le retrouva au petit jour évanoui près du portail et personne ne crut à son histoire.
Le soir même, des pêcheurs revenant de Jersey annonce la mort du curé survenue sur l’île la nuit précédente. Le pauvre sacristain ne s’en remit pas et succomba à son tour.
Éparpillés sur une très longue langue de sable, les blockhaus de béton subissent depuis 1944 les assauts de la mer et des tempêtes hivernales. Démantibulés, ils finiront en sable. En attendant, ils servent de supports éphémères aux artistes.
De part son orientation au sud, la plage et la pointe sont un véritable lieu abrité où les embarcations sont à l’abri d’un vent glacial de Nord Est en hiver.
L’art roman est particulièrement bien représenté notamment sur les chapiteaux de la nef qui datent du XIIe siècle ainsi que le chœur qui fut agrandi au XVe siècle dans le plus pur style gothique avec l’ajout d’un collatéral et d’une chapelle au sud. L’arc triomphal entre la nef et le chœur date du XIIIe siècle. Une autre chapelle au nord sera ajoutée en 1827-1828. Elle offre également une très haute flèche ornée servant d’amer aux bateaux, visible de très loin, l’église étant située sur une butte. En 1688, la flèche s’écroule tuant le prêtre en cours d’office.
En 1774, Julie, fille du cordier du port ouvre son école dans une petite maison du hameau. À 18 ans, elle accueille les orphelines et les enfants pauvres de la région. Cette maison existe toujours sur le site actuel de l'école de celle qui deviendra une soeur fondatrice de plusieurs établissements religieux. L'église de l'école de type néo-gothique à été construite à partir de 1893.