L’église
romane est construite aux XI
e et XII
e siècles (dont elle garde des traces, notamment au niveau des
chapiteaux), puis fut remaniée au XV
e. La nef et le clocher sont restaurés au XVIII
e siècle. Elle abrite une
nef à voûte de bois et des traces d’
appareil en arête de poisson. On y trouve du mobilier de la fin du XVI
e siècle et du début du XIX
e, ainsi qu’une paire d’anges adorateurs en bois et des statues de Saint-Côme et Saint-Damien en bois
polychrome, tous datant du XVIII
e siècle.
Curiosités
Des personnages et des visages étranges ou grotesques datant de l’époque romane ornent les chapiteaux de l’édifice.
Bataille de Normandie
Nous sommes dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Les premières opérations aéroportées du débarquement sont engagées. Un important parachutage de la 101e Airborn Américaine a lieu sur la commune et ses alentours. Éparpillés dans les champs et les marais inondés, bloqués par les haies de bocage, progressant à travers les petits chemins creux et les nombreux hameaux, les parachutistes se trouvent face à une féroce résistance Allemande, un ennemi obstiné et vicieux constitué d’un nombre important d’entre-eux qui étaient déjà des vétérans de combat. Le village passe plusieurs fois d’un camp à un autre. Les pertes côté Américain sont importantes. La décision est prise d’installer un poste de secours et de regrouper les blessés dans l’église. C’est alors que deux infirmiers parcourent les champs avec de petites remorques pour évacuer les blessés vers l’église. Au soir du 6 juin, les soldats Américains ne peuvent plus tenir le village qui est repris. C’est alors qu’un officier Allemand, ayant repéré la croix rouge sur la porte de l’église, arrive et demande aux deux infirmiers restés seuls avec les blessés, de s’occuper également de soldats Allemands. Les hommes sont soignés sur les bancs de bois ou à même le sol glacé de l’édifice, souffrant d’innombrables blessures allant de superficielles aux graves dommages abdominaux. Durant 72 heures, sans manger, sans dormir, les deux infirmiers vont recueillir et soigner 80 combattants de nationalité Américaine comme Allemande. Les bancs de bois conservent à jamais les traces du sang des combattants. Un monument commémoratif honore ces deux héros discrets qui ont contribué à écrire la grande histoire.