L'église originelle est consacrée en 1154. Détruite par un incendie, elle est reconstruite à la fin du XV
e siècle. En 1766, la
nef est démolie et son portail reporté à l'entrée de l'église actuelle, entraînant une diminution de 16 mètres. Si la période
révolutionnaire atteint la vie des religieux, elle n'endommage pas l’édifice. Il faut attendre les combats de la libération entre le 9 juin et le 7 juillet 1944 pour que le bâtiment soit mis en péril : ardoises volatilisées, charpente atteinte, murs troués, vitraux pulvérisés et clocher menaçant. Sans l'acharnement du curé de l'époque, l'église aurait été rasée. De l'antique église ne subsiste que la forme cylindrique de l'
abside essentiellement
romane comme l'arcade encastrée dans le mur de cette abside et le portail roman de l'ancienne nef. Près de l'édifice, une maison imposante et stylée est ce qui reste du prieuré devenu propriété privée.
Découvertes
Un exceptionnel chemin de croix peint orne les murs de l'édifice. On peut également y admirer une Vierge à l'enfant en pierre calcaire
polychrome du XV
e siècle ainsi qu'un
ecce homo. Dans le
choeur, les rangées de
stalles, datant de 1490, comportent des
miséricordes sur lesquelles les
huchiers ont laissé libre cours à leur imagination et à leur créativité (visages humains, représentations d'animaux étranges...). Une impressionnante pierre tombale en calcaire gravée au trait et martelée supportant une épitaphe en marbre noir est apposée sur l'un des piliers. À admirer également deux confessionnaux en pierre calcaire du XIX
e siècle, des
fonts baptismaux du XV
e siècle ainsi que deux
autels en pierre calcaire datées de 1490.