34  Manche Nord Ouest
Région de SAINT-GERMAIN-SUR-AY

Toutes les Coordonnées GPS des sites présentés sont à retrouver dans Notre Carnet de Voyage.

 34-01  À partir du lac aménagé dans une ancienne carrière de grès, remonter le temps jusqu'à la période néolithique sur les vestiges de l'allée couverte

Périodes : -1.300 à - 1.200 avant JC.
À voir : Nombreux vestiges néolithiques...
Sur les hauteur du massif Armoricain et culminant à 130 mètres d'altitude, le site est chargé d'histoire. On y trouve des vestiges allant de la Préhistoire à la Seconde Guerre mondiale. En longeant les abords d'un plan d'eau aménagé dans une ancienne carrière de grès et après avoir gravi la centaine de marches en rondins de bois, on peut découvrir les vestiges d'une allée couverte datant du néolithique. Il est probable que celle-ci servit de sépulture. Elle est datée de -1.300 à -1.200 avant Jésus-Christ.

 34-02  Après la période néolithique, entrer dans le Moyen Âge au pied des ruines du château

Périodes : Origines incertaines, modifié au Moyen Âge.
À voir : Vestiges du château et point de vue, bataille de Normandie...
Les origines du château sont incertaines. Il pourrait dater de l'époque romaine et n'avoir été alors qu'un corps de garde ou une simple vigie. Il offre, en effet, une vue large et dégagée à des lieues à la ronde. L'élévation du point où il est établi permettait de dominer la campagne, d'observer les mouvements de l'ennemi. Il aurait été transformé en château au Moyen Âge et confisqué en 1204 lors de l'annexion de la Normandie par le roi Philippe Auguste. Il perd alors ses fonctions résidentielles et militaires mais sert encore de poste de guet et de refuge aux habitants et à leurs troupeaux pendant la Guerre de Cent ans avant d'être, peu à peu, démoli.

 Bataille de Normandie 
Nous sommes le 6 juillet 1944, soit un mois après le débarquement du 6 juin sur les côtes Normandes. Le 15e régiment des troupes parachutistes Allemandes tient toujours le donjon du château qui domine la vallée. Ce ne sera qu'après le 10 juillet, et un repli des soldats Allemands, que le site sera définitivement libéré par la 90e division d'infanterie Américaine. Une stèle rappelle les rudes combats menés ici du 3 au 12 juillet 1944.

 34-03  Près du château, pénétrer au creux des murs de la vieille église

Périodes : Romane, entre le XIe et XIIe siècles.
À voir : Vestiges de l'église...
On trouve, près des vestiges du château, les ruines de l'ancienne église du village. On peut encore y admirer le choeur, la sacristie, ses chapelles ainsi que la croix et un très ancien tombeau dans son cimetière. La nef, dont il ne reste que peu d'éléments, aurait été construite à l'époque romane entre les XIe et XIIe siècles.

 34-04  Abbaye, un exceptionnel édifice roman Normand qui abrite un fragment de tombeau

Périodes : XIe, XIIe, XIVe, XVe siècles.
À voir : Ensemble de l'édifice roman, sculptures, bas-relief, statuaire...
Fleuron de l'architecture romane, c'est une des rares abbayes Normandes qui n'a pas subi de destructions à la Révolution. En revanche, l'église a été totalement détruite en 1944 avant de faire l'objet d'une restauration exemplaire. La construction s'est déroulée d'est en ouest, de 1070 à 1098 pour le choeur, le transept et les deux premières travées de la nef ; de 1100 à 1110 pour les autres travées, l'abside, le transept, la souche de la tour centrale et trois travées de la nef. Au XIIe siècle sont construites quatre travées de la nef et l'étage supérieur de la tour. À la fin du XIVe et au début du XVe siècle, la nef en partie détruite pendant la guerre de Cent Ans est remontée en remployant le maximum d'éléments anciens et en respectant les dispositions romanes, sauf pour quelques détails comme les chapiteaux et les clefs de voûte. Cette restauration est visible par les différences de matériaux, la taille des pierres et le mortier utilisé.

 Découvertes 
Richement dotée de chapiteaux romans, l'église abrite également un fragment de tombeau du XIVe siècle.

 34-05  Église, un édifice de dimensions impressionnantes dans un petit village

Périodes : XIIIe, XVe siècles.
À voir : Ensemble de l'édifice, statuaire, objets classés...
Établie sur une nécropole mérovingienne, l’église est construite dans le style gothique Cotentinais dans les premières années du début du XIIIe siècle, avec la nef et le transept. Dans la seconde moitié du XVe siècle, on adjoint le chœur et les collatéraux vers 1460, puis le porche en 1472. Suite aux combats de la Libération qui détruisent la voûte néo-gothique, on couvre la nef en 1957 d’une charpente lambrissée. Le chœur est également reconstruit. Elle abrite différents objets classés.

 34-06  Chapelle, quand un gentilhomme se prend le pied dans l'étrier de sa selle

Périodes : XIIIe siècle.
À voir : Chapelle et son if de plus de 400 ans dans le cimetière, légende...
La chapelle est implantée dans un parc où trône un if majestueux, vieux de plus de 400 ans. L'arbre semble projeter ses branches jusqu'à terre pour supporter le poids du temps qui passe. Selon la légende (vois ci-dessous), elle est bâtie au XIIIe siècle par un gentilhomme. Au XIVe et XVe siècles, l'enclos qui cerne la chapelle est réservé pour les sépultures des seigneurs des lieux.

La légende de la chapelle

Alors qu'il était à la chasse, un gentilhomme fut brutalement surpris par un sanglier. Le cheval, apeuré, s'emballa, renversa le cavalier et le traîna alors qu'il avait le pied coincé dans l'étrier. Il promit de construire une chapelle à la Vierge si il sortait sain et sauf de cet accident. Le pied se détacha aussitôt de l'étrier. Quelques temps plus tard, la chapelle s'élevait.

 34-07  Ancien corps de garde devenu chapelle

Périodes : XVIIe siècle.
À voir : Poste de garde devenu chapelle et panorama sur l'estuaire...
La presqu’île du Cotentin, bordée par la Manche a subi de nombreuses attaques et invasions étrangères sur ses terres successivement menacées par les Saxons, les Scandinaves et la marine Britannique. Un ouvrage défensif et de surveillance devient nécessaire. C’est Vauban qui va doter le port de la ville et l’estuaire de cet ouvrage défensif en 1669. Juché sur son petit promontoire rocheux, deux officiers et dix hommes étaient chargés de la surveillance du havre en ayant une parfaite vision sur les allées et venues du commerce maritime. Doté d’une cheminée et de trois fenêtres meurtrières, il accueillait les gardes nuit et jour. Il fut ensuite utilisé par les douanes. 

 34-08  Église, un édifice typique du XIIe siècle dans le Cotentin et ses automates sonneurs de cloches

Périodes : XIIe siècle.
À voir : Édifice roman, clocher en bâtière, automates et statuaire...
Exemple du type de construction de l’époque romane, l’église est le fruit d’un mouvement important lors de son élévation au XIIe siècle. En effet, le XIe siècle fut le début de la colonisation des campagnes du Bocage. L’art roman en Normandie devient le support des ducs Normands qui visent à instaurer la foi chrétienne, hiérarchiser et promouvoir un encadrement monastique du territoire. Le début de la construction de l’église coïncide avec cet âge d’or Normand, l’art roman cesse de se cantonner aux grands édifices religieux et s’étend dans les campagnes. Ce caractère confère à l’édifice une rigueur architecturale typique : absence d’une porte monumentale, petites ouvertures offrant un lieu sombre mais qui permettait, selon la règle bénédictine, d’éviter les distractions de l’esprit.

 Curiosités 
Trois cloches sont à l’extérieur du clocher et mises en son par des automates.

 34-09  Vestiges du château, une visite dans le temps et dans l’une des plus belles forteresses médiévales Normandes

Périodes : XIIe,  XIVe, XVe, XVIIe, XVIIIe siècles.
À voir : Ensemble comprenant remparts, douves, enceinte, logis, chapelle... Légende...
Implanté sur un site Viking, le premier château est bâti en bois, puis en pierre à partir du XIIe siècle dont les remparts de cette époque sont toujours visibles. Il fut restauré après la guerre de Cent Ans ainsi qu’aux XVe, XVIIe et XVIIIe siècles. Il est construit au milieu d’un étang artificiel. Il faut franchir cinq portes fortifiées en tournant autour des douves pour accéder à la basse cour où se trouvent le pressoir avec son tour, la chapelle seigneuriale, les anciennes écuries et la boulangerie du XVIIIe siècle. L’accès à l’intérieur de l’enceinte se fait par un pont de pierre qui a remplacé le pont-levis au XVIIe siècle et dont les traces sont encore visibles. Il conserve le vieux logis du début du XVIIe siècle et le neuf logis du début du XVIIIe siècle. Du donjon subsiste la terrasse surélevée. Il deviendra une ferme au XVIIIe siècle, mais l’ensemble se dégrade jusqu’à son inscription aux monuments historiques en 1968 qui va le sauver grâce à d’importantes restaurations.

La légende des oies du château

Le château serait le lieu d’une célèbre légende du Cotentin. On raconte que, assiégé par les Normands, le Seigneur du château demanda, pour échapper aux assaillants, de l’aide à l’enchanteur du village pour lui et sa famille. 
Celui-ci les métamorphosa en oies à l’aide d’une formule inscrite dans un grimoire. Ils seront ainsi sauvés alors que les Normands incendient le château. 
Un an plus tard les oies reviennent au château et retournent voir l’enchanteur pour lire la formule magique à l’envers et retrouver forme humaine mais le grimoire a brûlé dans l’incendie. On raconte que c’est depuis cette mésaventure que la migration des oies sauvages a lieu tous les ans au mois de mars dans le Cotentin.

 34-10  Chapelle, un édifice imposant qui accueille deux oratoires

Périodes : XIXe siècle.
À voir : Chapelle et ses oratoires...
Cette nouvelle chapelle a été construite au XIXe siècle pour remplacer l'ancienne endommagée lors d'une tempête.

 Curiosités 
L'édifice accueille deux oratoires, l'un à la Vierge et l'autre destiné à Jeanne d'Arc.

En Pratique...

Situation...

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