33  Manche Nord Ouest
Région de PORTBAIL

Toutes les Coordonnées GPS des sites présentés sont à retrouver dans Notre Carnet de Voyage.

 33-01  Port et vieux bateaux, les squelettes de bois attendent leur dernier départ vers la mer

À voir : Bord de mer, port, pont, épaves de vieux bateaux...
Protégé des courants par les îles Anglo-Normandes et par les eaux plus chaudes offertes grâce au courant du Gulf Stream, le port est un havre de paix où les vieilles carcasses des bateaux en bois attendent de retourner définitivement à la mer.

 33-02  Une immersion pour un baptême du Ve siècle

Périodes : IVe ou Ve siècle.
À voir : Vestiges de la piscine baptismale, canalisations d'adduction et d'évacuation d'eau...
Les vestiges du baptistères sont retrouvés dans les années 60 lors de la mise en place du collège. Cet ensemble, destiné aux baptêmes, a laissé place dans la seconde moitié du VIIe siècle, à un cimetière où furent découvertes de nombreux sarcophages et les traces d'une chapelle. Celle-ci est détruite en 1697 et le cimetière sera définitivement fermé en 1910. Il ne subsiste du baptistère que la partie basse des murs extérieurs, la piscine baptismale et les canalisations d'adduction et d'évacuation d'eau. C'est le seul baptistère de forme hexagonale daté du Ve siècle trouvé, à ce jour, au nord de la Loire.

 33-03  Passer les 80 sur 13 pour arriver au 12ème

Périodes : Église : XIIe, XVe, XVIe siècles. Pont : XIXe siècle.
À voir : Ensemble de l'édifice roman au pied du pont aux 13 arches, statuaire, litres, chapiteaux, abside, statuaire...
De l'édifice primitif roman avec son abside en cul-de-four, il subsiste la nef unique, très simple, du XIIe siècle, avec la décoration sculptée de ses grands arcs, et le chœur qui a été modifié par l'adjonction des deux chapelles : Sainte-Barbe au XVe siècle, qui constitue la base de la tour et la chapelle seigneuriale Saint-Jacques au XVIe siècle. Le clocher fortifié surmonté d'une flèche pyramidale en pierre et le transept sont du XVe siècle, comme le porche, bâti du côté méridional, et non à l'ouest comme généralement. Elle garde de son histoire une charpente en bois du XVe siècle, une litre funéraire peinte, des statues en pierres polychromes du XVIe siècle, des dalles funéraires et de magnifiques chapiteaux romans historiés du XIIe siècle. Sa tour fortifiée a eu plusieurs fonctions : tour de guet, garde pour la défense. Aujourd'hui elle sert de point d'amer (point de repère) aux bateaux pour entrer dans le havre. Le pont, constitué de 13 arches et mesurant 80 mètres de long a été édifié en 1873.

 33-04  Église, ne franchissez pas la grosse tête pour aller à la charité

Périodes : XIe, XIIe, XIIIe, XVe, XIXe siècles.
À voir : Éléments romans, statuaire...
Le clocher, avec sa toiture en bâtière et sa fenêtre en lancette, est daté du XIVe ou du XVe siècle. Dans la nuit du 16 au 17 juin 1944, l'aviation alliée bombarde la ville : plusieurs maisons sont détruites et l'église est incendiée. C'est seulement le 15 septembre 1956 que l'église, restaurée, est rendue au culte.

 Découvertes 
Le porche a été édifié au XVe siècle. L'arc du portail repose sur deux piliers romans de triples colonnettes surmontées par autant de chapiteaux au décor très primitif : tête d'homme barbu, tête ailée, tête grossière, personnage à grosse tête écartelé dans un cercle. Des niches aménagées dans les murs du porche abritent deux statues trouvées dans les murs lors des travaux de 1955-1956 : à gauche, une charité de saint Martin, œuvre en pierre du XIVe siècle, à droite une Piéta, œuvre en pierre du XVIe siècle.

 33-05  Chapelle, pour ne pas devenir nerveux, il ne faut surtout pas toucher au calvaire

Périodes : XIVe siècle.
À voir : Chapelle, statuaire, pietà, ex-voto marins, légende...
Un premier édifice existait déjà au XIIe siècle, mais la chapelle actuelle remonte au XIVe siècle. Lieu de pèlerinage au XIXe siècle, elle accueillait les marins les dimanches et lundis de pentecôte, tradition toujours respectée. Elle abrite trois statues : une en bois de Saint-Siméon du XVe ou XVIe siècle, une de Saint-Pierre en pierre calcaire du XVe siècle et une magnifique Pietà également en pierre calcaire du XVe siècle. Elle contient également une maquette de bateau en ex-voto.

La légende du révolutionnaire...

Le calvaire en pierre aux abords de la chapelle date du XVIIe siècle. On raconte qu’un révolutionnaire voulut le renverser et le coucher à terre. Prenant appui sur un arbre voisin avec une corde, il ne réussi qu’à mutiler la pièce de pierre. 
Brutalement l’homme fût atteint d’une maladie nerveuse se manifestant par un tremblement continuel de la tête et ceci, jusqu’à la fin de ses jours.

 33-06  Massif dunaire, panorama, phare et vestiges de l’église

Périodes : Vestiges de l'ancienne église : XIIe siècle ; phare : 1837.
À voir : Massif dunaire, vestiges de l'église et phare, légende...
Le massif dunaire d’une superficie de 400 hectares culmine en son plus haut point à 80 mètres d’altitude. Il s’agit d’un site naturel considéré comme un massif de "dunes perchées". Le phare fut édifié en 1837. En 1870 sont ajoutées deux maisons pour les gardiens. Électrifié en 1937, il sera en partie détruit par les Allemands en 1944 et reconstruit à l’identique. Automatisé en 1976, il est encore gardienné aujourd’hui. L’ancienne église est construite au début du XIIe siècle. Perchée sur le bord des hautes dunes, menacée par la mer, elle sera abandonnée entre 1686 et 1689 et partiellement démolie. Ces pierres serviront à l’agrandissement de l’église qui prend sa suite en 1684 dans la commune.

La légende de la chapelle

Une légende raconte que la petite église maintenant en ruine aurait été construite en l’honneur de Germain à la Rouelle, un saint Irlandais venu sur la côte par la mer sur une simple roue de char en guise de radeau depuis l’Irlande. Elle raconte aussi qu’il terrassa un gigantesque serpent mangeur d’enfants qui vivait dans une grotte située aux creux des falaises, tout près du petit édifice.

 33-07  Église

Périodes : XIVe siècle.
À voir : L'édifice et son clocher particulier...
L’édifice est à l’origine une ancienne chapelle seigneuriale située dans l’ancien enclos de la propriété. Son existence est connue depuis 1332. En 1683, elle sera donnée aux paroissiens et au curé et deviendra église paroissiale jusqu’en 1908. La nef sera détruite en 1923 et 1924 et il ne reste plus aujourd’hui que le chœur et le clocher.

 33-08  Église, dans l’édifice, les peintures des quatre évangélistes entourent une légende

Périodes : XVe siècle.
À voir : Peintures murales, fonts baptismaux, mobilier, légende du pendu dépendu...
La première pierre est posée au XVe siècle et l’édifice sera restauré entre 1992 et 1995. Les fonts baptismaux datent du XVIIe siècle. La chapelle seigneuriale fut probablement un lieu de sépulture des seigneurs de la paroisse. Elle abrite des peintures murales d’une richesse exceptionnelle. Longtemps oubliées derrière un badigeon, elles furent mises à jour en 1952 et entièrement révélées en 1983. Réalisées entre 1520 et 1540, elles représentent les quatre évangélistes, le soleil, la lune et le jugement dernier et racontent une histoire bien étrange, celle d’une légende…

Les fresques murales racontent l'étrange légende du pendu dépendu

Avec les évangélistes représentés sur les fresques murales, une autre partie nous raconte une ancienne légende du pendu dépendu.
Elle met en scène un jeune pèlerin et ses parents sur les chemins vers Compostelle.  La nuit tombe, ils décident de s’arrêter dans une auberge. La servante tente de séduire le fils qui, indifférent, repousse ses avances. Elle décide alors de se venger et, glisse dans les bagages du jeune homme une coupe d’argent de l’auberge. 
Accusé de vol par la servante, la pièce d’argent est retrouvée dans la besace du jeune pèlerin. Le juge accourt et la sentence tombe : la pendaison immédiate. Résignés, tristes, mais résolus, les parents décident de continuer leur voyage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. 
Un mois plus tard, les parents repassent devant la potence et s’aperçoivent avec stupeur que leur fils est toujours vivant car Saint-Jacques lui a soutenu les pieds. Les parents vont alors chez le juge pour lui annoncer la nouvelle, mais le juge est prêt à passer à table avec ses invités. 
Sur la broche rôtissent un coq et une poule. Incrédule, le juge leurs répond que leur fils est aussi vivant que les bêtes qui cuisent. A cet instant, le coq et la poule sortent de la broche, se recouvrent de leurs plumes et se mettent à chanter. Le juge ordonne la dépendaison du pendu. 
La servante avouera sa supercherie et sera brûlée sur le bûcher. On peut apercevoir dans la chapelle les fresques qui racontent cette histoire. C’est la seule église en France à présenter de façon intégrale et en peintures cette légende qui accompagne depuis des siècles les chemins de Compostelle.

 33-09  Vestiges de l’église, quarante ans de construction pour être saccagée un an plus tard

Périodes : XIIe, XVIIIe siècles.
À voir : Vestiges de l'église...
La première église fut construite ici au XIIe siècle. Il s’agissait alors d’un simple bâtiment occupant aussi bien le rôle de nef que de chœur, mais elle devient rapidement trop petite pour accueillir tous les habitants du petit bourg. Elle est rasée en 1759, à l’exception d’une chapelle Nord qui sera restaurée. La construction d’un nouvel édifice commence l’année suivante en 1760, puis en 1761 sera ajoutée la chapelle sud. Le presbytère sera achevé un an plus tard en 1762. Les travaux et le transport furent assurés par les habitants qui durant quatre ans, charrièrent sur les 36 kilomètres séparant le site à la carrière et au travers de petits chemins étroits et boueux, la pierre nécessaire à l’édification de la bâtisse. L’église est terminée en 1788 par la construction de la sacristie dont il ne reste plus rien aujourd’hui. Elle gardera sa sublime seulement un an puisque la Révolution de 1789 va marquer l’édifice. Le gouvernement s’empare du presbytère et deux des trois cloches de l’église sont fondues pour en faire des canons. Le dernier curé quitte la commune en 1811, entraînant une lente dégradation de l’édifice ainsi que du cimetière qui accueillera une dernière inhumation en 1840.

 33-10  Moulin à vent, une tour qui a définitivement failli perdre la tête

Périodes : XVIIIe siècle.
À voir : Fonctionnement du moulin, espace pédagogique et boutique...
C’est l’un des rares moulins à vent en France encore en activité malgré une histoire mouvementée. Il est construit en 1744 sur les hauteurs du bourg culminant à 120 mètres au dessus du niveau de la mer. Sa tour mesure 7 mètres de haut et la toiture à son sommet pivote totalement afin d’utiliser en permanence la force du vent. A partir du XVIIIe siècle, il fait partie d’un parc de 80 moulins présents dans cette partie du département et sert avant tout à produire la farine pour le pain mais aussi au broyage des céréales pour les animaux. La révolution industrielle aura raison du moulin qui sera, faute de rendement, abandonné en 1848. Les années passent et l’ouvrage perd ses ailes, son toit, son mécanisme, bientôt il ne sera plus qu’une tour de pierre continuant à se dresser fièrement contre les éléments. En 1944, les soldats Allemands, comprenant l’intérêt de son point culminant, en font un poste d’observation après avoir coulé une dalle de béton à son sommet. A partir de 1993 est entrepris une importante restauration engagée par des passionnés qui veulent redonner une seconde vie à l’édifice. Depuis 1997 il écrase, tamise et ensache à nouveau une quinzaine de tonnes de céréales par an, la farine étant utilisée par les boulangers à proximité.

 33-11  Église, un propriétaire de manoir en constructeur d’édifice religieux

Périodes : XIIIe, XIVe, XVe siècles.
À voir : L'ensemble du petit édifice, boiseries, retable, bénitier et fonts baptismaux...
La chapelle initiale est construite aux XIIIe et XIVe siècles par le propriétaire du manoir tout proche. Elle sera agrandie en église au XVe siècle.

 Curiosités 
L’église possède des fonts baptismaux et un bénitier de toute beauté.

En Pratique...

Situation...

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