43 Manche Sud Ouest - Autour de AGON-COUTAINVILLE


A1
Estuaire et phare, un feu qui joue au sémaphore
Périodes : XIXe siècle.
À voir : Bord de mer, estuaire, zone naturelle, phare, petit port d'échouage...

Curiosités
Ce bâtiment est situé à plus d’un kilomètre de la passe maritime. Bien qu’il soit communément appelé phare, il s’agit en réalité d’un feu (balise). Il veille maintenant sur un petit port de plaisance.

Phare de la pointe


A2
Église
Périodes : XIIe, XIIIe siècles.
À voir : Édifice de construction romane, clocher...

L’édifice roman date des XIIe et XIIIe siècles. Il est probablement situé sur l’emplacement d’un ancien prieuré. La nef est construite au Xe ou XIe siècle et aurait servi de chapelle aux moines du prieuré mais les changements subits par l’église ont enlevé son caractère primitif. Le chœur est de l’époque du gothique flamboyant. Le clocher à toit en bâtière surmonte une tour carrée percée de meurtrières permettant de placer des mousquets et des petits canons. Du XVIe au XVIIIe siècle, elle a servi de "guet de la mer".

B1
Vestiges du château et du donjon, un édifice destiné à surveiller l’estuaire qui finira le cœur brisé
Périodes : XIIe, XIVe siècles.
À voir : Vestiges du donjon, salles du château...

La forteresse protégeait l’important port d’échouage que constituait la commune, l’un des plus actifs du Cotentin pendant le Moyen-Âge et jusqu’au XVIIe siècle. C’est un ancien château-fort fondé au XIIe siècle. Il subit de nombreuses modifications notamment de renforcement des fortifications au XIVe siècle. le château est assiégé par les Français ou les Anglais et passe successivement de garnisons en garnisons jusqu’à la guerre de Cent Ans. Ces armées ont toujours été particulièrement modestes avec cinq ou six hommes d’armes pour quinze archers ou arbalétriers sous les ordres d’un capitaine. La forteresse perd progressivement son rôle militaire dans la seconde partie du XVe siècle. La guerre de Cent Ans laisse le château en triste état, des travaux de remise en état débutent, le site de la basse-cour est fortement transformé et les douves recreusées. En 1626, le roi Louis XIII de France ordonne la démolition des fortifications des villes et châteaux qui ne sont pas aux frontières ou jugées importantes pour le royaume. Le château attendra son tour pendant 11 ans avant que la démolition commence. Enfin après une tempête en 1630, le château est rasé en 1637. Le donjon, rempli de poudre, éclate et se fend dans toute sa hauteur, il occupera alors une fonction résidentielle et d’exploitation agricole entraînant un profond remaniement au XVIIe et XVIIIe siècles.



B2
Fours à chaux, des édifices impressionnants témoins d’une activité intense qui ne ménageait pas les hommes
Périodes : XIXe siècle.
À voir : Remarquable ensemble d'anciens fours à chaux...

Découvertes
La chaux était également utilisée dans l’art décoratif. En effet, elle rentre dans la composition du badigeon qui est un enduit liquide composé de chaux, de pigments colorés et d’eau. A l’inverse de la peinture, le badigeon se pose mais ne se tire pas. Celui-ci est appliqué sur un enduit frais qui n’a pas encore durci. Au contact de l’air, la chaux fait prise et redevient calcaire piégeant ainsi les pigments de couleurs.












B3
Église : un clocher d’apparence fortifiée et une statuaire exceptionnelle
Périodes : XIIe siècle.
À voir : Architecture, statuaire exceptionnel, pietà, bas-relief, pierre tombale, ex-voto marin...

Découvertes
L’église abrite une statuaire exceptionnelle, 11 statues classées aux Monuments Historiques. Il s’agit, entre autres, de Sainte-Catherine du XIVe, la Vierge à l’enfant dite Vierge à la rose du XIVe également ; Saint-Antoine ermite de la fin du XVe et début du XVIe ; Notre-Dame-de-pitié (pietà), groupe en pierre peinte de la fin du XVe, début du XVIe ; Saint-Fiacre du XVIe, Saint-Gilles du XVIe ; Saint-Jean-Baptiste du XVe ; Sainte-Marguerite-d’Antioche du XVIe siècle. L’édifice recèle également un ex-voto marin de très belle facture ainsi qu’un bas-relief et une pierre tombale.















B4
Église, un ex-voto unique au monde du plus grand voilier 5 mâts près du polychrome de Saint-Marcouf
Périodes : XVIIe et XVIIIe siècles.
À voir : Remarquable statuaire, ex-voto marin exceptionnel...

Découvertes
L’église abrite une remarquable statue de Saint-Marcouf en calcaire polychrome sous un repeint daté de la fin du XIVe, début du XVe siècles. Autre curiosité : suspendu à la charpente de la nef, le seul ex-voto au monde du voilier 5 mâts barque, le "France II". Le navire d’origine fut lancé le 9 novembre 1911 et affecté essentiellement au transport du nickel, du charbon, de la laine… C’est le plus grand voilier ayant prit la mer. Durant neuf ans, il échappa aux pièges de la navigation et même aux sous-marins Allemands qui durant la première guerre mondiale détruisirent des dizaines de ces cathédrales de toile construites pour travailler et non pour éviter les torpilles sous-marines. Les hélices des deux moteurs dont il était équipé le ralentissait sous voiles seules. Elles furent donc déposées, ce qui provoquera sa perte. Le 11 juillet 1922 dans la nuit, non loin de la côte dans la région de Nouméa et chargé de minerai de nickel pour l’Europe ; entraîné par les courants côtiers il fut drossé sur le récif corallien. Sans moteurs, l’équipage ne put rien faire pour éviter le naufrage. Ayant subi assez peu de dégâts, il était récupérable mais les cours du fret s’étant effondrés, l’assureur préféra indemniser l’armateur et laisser l’épave sur place qui fut petit à petit dépecée, servant même de cible d’entraînement aux bombardiers Américains lors de la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, les plongeurs amateurs peuvent encore voir sous peu d’eau un morceau de proue et quelques pièces de la coque. Ce navire est resté inégalé dans ses dimensions et caractéristiques : 142,20 mètres de long embarquant 6.350 m2 de voilure et 8.300 tonnes de chargement. Cette maquette fut offerte en ex-voto à l’église du village par l’équipage d’un bateau prit dans une tempête au Cap Horn. Croyant leur dernière heure arrivée, ils se mirent à prier et le vent s’apaisa soudainement. Le capitaine du bateau habitait alors dans la petite commune. Lui, offrit un des vitraux de l’église.





C1
Église : une Vierge à l’enfant du XVe siècle
À voir : Statuaire...

Découvertes
L’église abrite une statue de la Vierge à l’enfant du XVe siècle.



C2
Manoir et sa chapelle des marins
Périodes : Origines XIe siècle, remaniée XIVe siècle.
À voir : Chapelle, statuaire, ex-voto marins, peintures...

Découvertes
Le petit édifice abrite un tableau dont voici l’histoire : En 1822, le bateau du capitaine Pernette est pris dans une tempête. Tout l’équipage invoque la Vierge qui apparait en haut du mât et apaise les flots. Le capitaine Pernette viendra pieds nus à la chapelle pour offrir un tableau représentant cette scène en ex-voto. Ce "miracle" de 1822 fit de la dévotion ancienne des marins à la chapelle une pratique régulière. Chaque année s’y déroulait une messe solennelle avant le départ et au retour des marins partant vers les bancs de Terre-Neuve pour de très longues campagnes de pêche à la morue. Dans le chœur se trouve également une statue polychrome de la Vierge à l’enfant datant de la fin du moyen-Âge. La tradition rapporte que celle-ci fut dérobée pendant la Révolution et emportée par bateau sur un rocher en mer ; mais la marée montante la ramena au rivage et jusqu’à la chapelle. L’édifice abrite également de nombreux ex-voto marins (maquettes de navires, photos de bateaux, plaques…). Une dévotion encore bien présente de nos jours.








D1
Bord de mer, dunes, cabines de plage, cabane Vauban, parcs à huîtres et phare
À voir : Panorama, littoral, dunes, cabines de plage, cabane Vauban et phare...

C’est un panorama exceptionnel sur la plage, le phare de pleine mer au loin, les parcs à huîtres, les cabines de plages aux toits colorés et jusqu’à la cabane Vauban nichée aux creux des dunes de sable fin. C’est Louis XIV qui demande à Vauban de fortifier les côtes Françaises face à la menace Anglaise. Ces postes permettaient de surveiller la mer et de guetter les navires ennemis, en complément des forts, redoutes et batteries qui assuraient la protection des havres et des estuaires. Construites en pierre, car fortement exposées aux vents du rivage, le toit est également en pierre. Il y a souvent une seule pièce dotée d’une cheminée. Désaffectées à partir de 1815, elles deviendront des postes de garde douaniers pour surveiller les contrebandiers.









D2
Église : des têtes sculptées au trois-mâts carré
Périodes : Origine romane, remaniée XVe, XVIIIe, XIXe siècles.
À voir : Sculptures de la croisée des transepts, allée de dalles funéraires, statuaire, vitraux, ex-voto marins...

Découvertes
Les piliers romans de la croisée du transept de l’édifice sont ornés de plusieurs visages sculptés. Il abrite également des ex-voto de bateaux (notamment un trois-mâts carré, le "Marie-Jeanne", navire de commerce), une perque de crucifix ainsi que des dalles funéraires dans le chœur. Les vitraux retracent des scènes de la vie du Christ avec, notamment, une magnifique représentation de la pêche miraculeuse.














E1
Panorama depuis l’église
Périodes : XVIIIe siècle.
À voir : Architecture, statuaire, vitraux...

Précédés d’un porche du XVe siècle, le chœur et la nef de l’édifice ainsi que le clocher en bâtière ont été reconstruits au XVIIIe siècle.








E2
Chapelle, un petit édifice sauvé des désastres de la Révolution
Périodes : XVe siècle.
À voir : L'ensemble du charmant petit édifice...

Elle fut construite par le seigneur du lieu en 1495. Délaissée puis fermée après la Révolution Française, elle a été restaurée puis rendue au culte en 1945.






F1
Monument national à la nature et aux victimes de remembrement

Le remembrement ou remembrement rural avait pour but la constitution d’exploitations agricoles d’un seul tenant sur de plus grandes parcelles afin de faciliter l’exploitation des terres. Il a largement été pratiqué en France des années 1960 à 1980, puis moins fréquemment dans les années 1990. Malheureusement, il a souvent engendré des impacts éco-paysagers collatéraux importants sur l’eau (inondations, drainages…) et sur les sols notamment causés par les arasages des talus, le comblement des mares et l’arrachage des arbres ou des haies engendrant des modifications conséquentes. Et justement, voilà que le père Georges, petit paysan, apprend en octobre 1983 qu’un remembrement est prévu dans la région. Jusqu’ici "père peinard" avec ses 25 vaches et ses 20 hectares de prairies naturelles, il va lutter très activement contre le projet. Il décide de devenir maire de la commune afin d’avoir un peu plus de pouvoir et d’écoute et ne va pas hésiter à se coucher devant les chenilles d’un bulldozer pour sauver un chemin creux. Découvrant de singulières pratiques concernant les travaux "publics", un armistice est conclu, même si l’essentiel du remembrement est fait ; mais des parcelles et des haies ont été sauvées. Le père Georges décide d’élever sur place en 1994, un monument aux victimes du remembrement. On peut y lire : "C’est parce qu’ils ont subi la tyrannie du système administratif que des hommes ont édifié ce monument. Opprimés mais debout pour défendre la liberté et les droits de l’homme".




G1
Vestige du pont, un point stratégique pour les aviateurs alliés
Périodes : XIXe siècle, détruit en 1944.
À voir : Vestiges du pont et monument commémoratif aux aviateurs alliés, bataille de Normandie...

Bataille de Normandie
Après le débarquement de 1944, il constituait un point de passage stratégique pour l’armée Allemande permettant le repli des troupes ennemis vers Granville et Avranches plus au sud. Une première tentative de sabotage est opérée par la résistance. Il est bombardé pour la première fois le 23 avril 1944, sans succès, puis régulièrement ensuite par quatre bombardiers de la Royal Air Force jusqu’au 14 et 15 juin 1944, dates durant lesquelles s’écroulent trois des onze arches. Plus de vingt bombardements ont été nécessaires pour détruire ces trois arches. Situé dans une vallée encaissée, plusieurs types d’avions et bombardiers moyens furent utilisés, il fallait absolument détruire l’ouvrage "en piqué". Un pilote Canadien a payé de sa vie les difficultés de ce type d’attaques. Mais l’objectif ne fut pas complètement atteint. L’ouvrage n’étant que partiellement détruit, les colonnes Allemandes purent franchir l’obstacle et s’échapper.

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