46 Manche Sud Ouest - Autour de CÉRENCES


A1
Église : retrouver les médisantes faire leurs commérages au diable avant de découvrir Sainte-Ursule
À voir : Exceptionnelles et surprenantes peintures murales, légende...

Découvertes
En 1984, des fresques murales sont mises à jour sur les murs intérieurs de l’église. Elles ont été réalisées entre le XIIIe et le XVIe siècle. Les plus anciennes représentent la vie et la passion du Christ (à droite en entrant), les peintures les plus récentes retracent des épisodes de la vie de Sainte-Ursule. La fresque la plus surprenante est celle, datée du XVe siècle. Il s’agit du diable attablé, entouré de deux femmes de petite vertu. Ceci est une illustration très rare de la médisance. Le diable écoute les commérages de deux femmes pendant qu’un autre les transcrit dans un grand livre.
La légende de sainte-Ursule et des onze milles Vierges...
Les peintures retraçant la vie de Sainte-Ursule racontent une histoire difficile à vérifier en raison du manque de témoignages écrits fiables : celle de la Sainte et des onze mille Vierges.
On sait qu’une jeune fille nommée Ursule, fille d’un roi chrétien Breton, vécut à la toute fin du IIIe et au début du IVe siècles. On sait également que cette jeune fille, ainsi que plusieurs autres, aurait été demandée en mariage par un prince païen d’origine germanique. Mais Ursule voulait demeurer vierge et chrétienne.
Craignant que son refus puisse attirer de graves représailles pour son père, Ursule et ses amies, dix autres vierges, décidèrent de s’enfuir et de partir à l’aventure. Les jeunes filles se seraient rendues en pèlerinage à Rome, puis se seraient embarquées à bord d’un navire sur le Rhin à destination de Cologne en Allemagne.
Une tempête les aurait jetées sur les rives du fleuve où elles auraient été capturées par les Huns, puis martyrisées et mises à mort parce qu’elles ne voulaient pas trahir leur foi. La légende d’Ursule et de ses compagnes ne débuta qu’en 1155 lorsqu’on découvrit dans une église de Cologne une petite inscription latine gravée sur une pierre datant du début du Ve siècle. Cette inscription référait au massacre de plusieurs vierges martyres.
Les fouilles permirent de découvrirent des ossements de jeunes femmes décédées quelques siècles plus tôt et la croyance populaire les attribua aussitôt à Ursule et à ses compagnes. Mais les gens de l’époque interprètent mal la pierre faisant passer de dix à onze mille le nombre de compagnes. Il n’existe aucun fait vérifiable, mais c’est ainsi que serait née la légende de Sainte-Ursule et des onze mille vierges…

Église XIIIe, XIVe, XVIe, XIXe s.

Nef et peintures murales

Le diable et les médisantes XVe s.










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Vestiges de l’église, c’est grâce à un évêque que l’on peut admirer les restes de l’édifice du XIe siècle
À voir : Vestiges et traces de construction romane...

L’église remonte très probablement au XIe siècle puisque l’on peut apercevoir les éléments de construction en arête-de-poisson. Elle subit des remaniements au XVIe siècle et sera utilisée jusqu’à la disparition de la paroisse lors de la Révolution Française. À partir de cette période, elle servit d’arsenal et tout son mobilier est vendu. Rendue au culte en 1801, elle n’est plus utilisée dès 1804 menaçant de s’effondrer. Dans les années 1840, le maire de la commune propose même de la détruire et d’en construire une nouvelle en remployant les matériaux, mais heureusement l’évêque rejette le projet nous laissant admirer ces anciens vestiges. De 1985 à 1987, des fouilles archéologiques mettent à jour une dizaine de sépultures de l’époque carolingienne.


C1
Croix de pierre : une commémoration pour des morts ou un hommage à la vie

L’époque de l’élévation de ces deux croix est estimée à la guerre de Cent Ans. Plusieurs hypothèses existent à leur sujet. Certains racontent qu’elles furent érigées sur leur piédestal pour commémorer la mort d’un gradé et d’un soldat (les croix n’étant pas de la même hauteur). D’autres affirment qu’elles s’élèvent en mémoire de deux frères, l’un blessé qui vint mourir ici, l’autre tué un peu plus loin, il est même raconté que deux Anglais ont été à l’origine de cette mémoire de pierre, ce qui est peu probable en pleine période de la guerre de Cent Ans. La troisième version est beaucoup plus romantique. Il s’agirait de deux croix symbolisant un mariage, un scellement d’alliance entre deux familles de la région, à l’image d’un ex-voto de la part des deux jeunes mariés.


C2
De la source à l’église : un pèlerinage dans la campagne Manchoise sur les traces d’un Saint
À voir : Dévotion au Saint de la source et statuaire de l'église...

Curiosités
L’église abrite également une Vierge à l’enfant du XIVe siècle.









D1
Église : depuis les pierres tombales, allez jusqu’au gisant de la noble en marchant sur les têtes de mort
À voir : Anciennes et surprenantes dalles funéraires, jambages d'influence Irlandaise, gisant et statuaire...

Découvertes
En 1889, des lambris fixés sur les bas-côtés du chœur nécessitent d’être changé. À l’occasion de ces travaux, les ouvriers découvrent une niche où repose un gisant représentant une défunte, inconnue mais sans doute d’origine noble pour bénéficier d’une telle sépulture. À remarquer également les deux pierres tombales qui ont été utilisées comme jambage autour de la porte d’entrée au moment de l’édification de la tour. Celles-ci sont décorées de croix cerclées d’influence Irlandaise. On trouve également d’anciennes pierres tombales dans l’allée principale et "cabossée" de l’église.









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Église : des fonts baptismaux exceptionnels
À voir : If du cimetière, édifice roman et exceptionnels fonts baptismaux...

Découvertes
L’édifice abrite de remarquables fonts baptismaux du XIIe siècle dont la cuve en granit est sculptée de la "Grande Messe aux Épées" qui s’est tenue juste avant la Bataille de Hastings menée par Guillaume le Conquérant le 14 octobre 1066 contre le dernier roi d’Angleterre Harold Godwinson. Guillaume remporte, ce jour-là, une victoire décisive.










F1
Dans l’église, chercher le prêtre qui a fait peindre la fresque du Christ bénissant les fidèles
À voir : Mobilier, statuaire, grande fresque peinte...

Découvertes
L’édifice abrite une fresque monumentale de 65m2 réalisée sur une toile marouflée, représentant au centre le Christ bénissant la foule venue saluer les miracles. C’est le prêtre de la paroisse qui fut à l’origine de la construction de l’église et il est représenté sur cette fresque.











G1
Chapelle

Malheureusement fermée lors de mon passage.



H1
Vestiges de l’église
À voir : Vestiges du clocher...

Le clocher constitue le dernier vestige de l’édifice. Il fut édifié au début du XVIe siècle. L’église d’origine romane, mais dont il ne reste plus rien, datait des XIe et XIIe siècles. Elle fut détruite après 1853. Des fragments de sarcophages mérovingiens en tuf furent employés dans la maçonnerie.



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