13  Calvados Nord Est - Région de TROARN

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A1

Vestiges de l’ancienne abbaye, un monastère d’une richesse considérable qui finira, comme beaucoup, en carrière de pierres

Périodes : Origines XIe siècle.
À voir : Vestiges de l'église abbatiale...

Un établissement de douze moines venus de l’abbaye de Fécamp est à l’origine de la première installation en 1022, ils seront remplacés par des moines Bénédictins vers 1050 construisant l’église abbatiale qui sera consacrée en 1059. Elle eut une importance de premier ordre au Moyen-Âge étant alors la plus importante abbaye du diocèse de Bayeux après celle de Saint-Étienne de Caen. Au XIIIe siècle, elle abritait une quarantaine de moines. Depuis sa création, les frères ont, pendant 700 ans, contribué à la mise en valeur des marais, des herbages et des vignes situés au pied de l’édifice et l’abbaye possède un patrimoine considérable donné notamment par Guillaume le Conquérant et ses vassaux. Ils ont de nombreuses terres et rentes, des pêcheries grâce à la côte proche, des salines, des bois, des maisons, des moulins. Elle possède huit prieurés et a une influence considérable par la cinquantaine d’églises qu’elle dirige, souvent avec les dîmes, ce qui contribuera à construire sa richesse. Comme bon nombre de monastères, elle fut mise en vente en 1792 par les révolutionnaires, devenue bien national, ses richesses sont dispersées et les bâtiments deviennent carrière de pierre.

Vestiges de l'ancienne abbaye XIe, XIIIe s.

Une petite histoire de ce village Normand...

Un soir de Février 1873, un marchand de tuile regagne son logis dans un état qui ne lui permettait pas de diriger la voiture et encore moins la jument qui la tirait. Alors que l’équipage aborde la longue côte de l’entrée du bourg, un passant charitable décide de monter dans le véhicule pour porter assistance. Mais voilà que notre pochard retrouve plus ou moins ses esprits et s’adresse au brave courageux venu l’aider :
- "Je n’veux point, laissez faire Lisette, a connaît s’n’affaire".
Lisette était la jument. Avant de replonger à nouveau dans son sommeil alcoolisé, notre marchand s’adresse à la bête :
- "Allons, dia ! marches Lisette, et surtout n’fais pas comme l’aute jour, n’me flanque pas la goule par terre".
Et en effet, Lisette se mit au petit trot et ramena le pochard à sa femme.
En voyant l’équipage, celle-ci appela le journalier à l’aide :
- "Allons, Baptiste, v’nez m’aider à d’sendre vote maître, le v’lâ co sas comme d’habitude".
Tout le voisinage savait que la bonne-femme ne tenait pas plus que ça à son mari, mais elle trouva bon d’ajouter à Baptiste :
- "Surtout, ayez ben soin d’Lisette, car, sans elle, y a longtemps que j’s’rais veuve !".

B1

Château

Périodes : XVIIIe et XIXe siècles.

Ce château date des XVIIIe et XIXe siècles, les deux tourelles qui l’encadrent ont été rajoutée vers 1880. Il fût réquisitionné en 1940 par les nazis. Au matin du débarquement le 6 Juin 1944, les propriétaires mettent le site à la disposition des alliés et devient Quartier Général.

Château XVIIIe, XIXe s.

B2

Ancien moulin à vent

Il illustre l’importance de l’activité céréalière dans la région.

Ancien moulin à vent

B3

Église et son clocher séparé

Périodes : Clocher XIe et XIIe siècles, nef et choeur XIXe siècle.
À voir : Clocher roman dissocié du reste de l'édifice, bataille de Normandie...
Le clocher roman de l’église date pour sa base des XIe et XIIe siècles et conserve les traces de l’ancienne église qui était à l’origine en bois. Trop petite pour la population du village et en très mauvais état, un nouvel édifice fut construit en 1860 tout en conservant le clocher du XIe siècle. 

 Bataille de Normandie 
Situé sur un mont, le clocher servait probablement de tour de garde d’où on pouvait surveiller l’Orne et son estuaire, il fut notamment utilisé par les troupes Allemandes durant la seconde guerre mondiale comme poste d’observation.
Clocher XIe s.  et nouvelle église 1860
Nef

B4

Cimetière militaire et cimetière de l’église, un des premiers soldats tombé dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 repose ici

À voir : 2.563 sépultures dont celle de l'un des premiers soldats tombés lors de la bataille de Normandie...
 Bataille de Normandie 
Ce cimetière est profondément rattaché aux premiers alliés largués sur la région et au débarquement sur les plages. Il abrite 2.563 tombes : 2.152 Britanniques, 76 Canadiens, 3 Néo-Zélandais, 1 Australien, 5 Français, 1 Polonais, 1 Belge, 322 Allemands et 2 complètement non identifiés. Le cimetière de l’église accueille 47 soldats Britanniques arrivés en parachute ou en planeur dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, et qui ont tous perdu la vie ce jour-là ou le lendemain. 1 soldat Allemand inconnu y est également enterré.  Un des premiers soldats Anglais tombé sur le sol de France la nuit du 5 au 6 juin 1944 repose juste à côté du clocher. Une plaque commémore ce premier héros qui donna sa vie pour la liberté.
Cimetière militaire
Tombe d'un des premiers soldats alliés tombé en 1944

C1

Vestiges de l’Église, un édifice transformé en dépôt de munitions par l’armée Allemande

Périodes : XIVe siècle, remanié XIXe siècle.
À voir : Vestiges de l'église, statuaire, bataille de Normandie...
L’édifice fut construit au XIVe siècle puis remanié au XIXe siècle. Détruit lors des combats de juin 1944, quelques vestiges subsistent notamment une vierge à l’enfant du XVIIe siècle. La reconstruction n’étant pas envisageable, une nouvelle église moderne sera construite juste à côté en 1960. 

 Bataille de Normandie 
Le débarquement du 6 juin 1944 vient d’avoir lieu sur les plages voisines ainsi qu’un important parachutage des forces alliées dans la région. Pourtant l’armée Allemande appuyée par des renforts arrivés du Havre résiste toujours dans la dureté des combats allant même au corps à corps. Le 12 Juin, le général allié pense que la situation a assez duré. A 21h50, les canons ouvrent le feu sur le village qui disparaît sous un énorme nuage de poussière, de fumée et de débris. Mais la réplique Allemande est au rendez-vous. Le village se transforme en enfer, les habitations s’écroulent, les blessés hurlent et les canons répètent leurs tirs intenses. L’armée Allemande ayant utilisé l’église comme dépôt de munitions est maintenant en feu. Coïncidence de l’histoire, l’orgue étant resté allumé, une des touches du clavier coincée émettra longuement une note aiguë comme un sinistre gémissement avant de se taire à jamais. Toute la nuit, les hommes tombent, les blessés sont évacués par un cortège de jeeps vers les postes de secours à l’arrière. Le village est enfin libéré, mais les habitants de retour d’exode retrouvent un champ de ruines, dont celles de l’église, des terrains minés et des cadavres. Côté alliés, 9 officiers et 153 hommes ont perdu la vie dans ce petit village Normand. 77 soldats Allemands furent enterrés. 30 ans plus tard, en 1974, lors d’une commémoration dans le bourg, un gendarme arrive à vélo en portant un sac sur le dos. S’arrêtant auprès des officiers Britanniques, il sort du sac les os, les bottes et la plaque d’identification d’un 78ème soldat Allemand tombé ici et que l’on venait de retrouver.
Vestiges de l'église XIVe, XIXe s.
Vierge à l'enfant XVIIe s.

D1

Chapelle, un édifice rénové à la bouteille

Périodes : XIIe, XIIIe siècles.
À voir : Édifice rénové par la technique de l'enduit à la bouteille et anciennes pierres tombales...
L’abbaye toute proche acquiert des terres dans ce petit bourg à la fin du XIe siècle pour les exploiter. Une communauté va se créer ici. Elle va alors construire cet édifice à partir du XIIe siècle, initialement avec un toit de chaume pour abriter le culte. Celui-ci sera ensuite remplacer par de l’ardoise. Un clocher de charpente sera ajouté au XIIIe siècle qui sera remplacé par un clocher-mur en 1698. En 2008, une association de sauvegarde de la chapelle va engager une restauration importante de l’édifice à l’identique. 

 Curiosités 
La rénovation des murs extérieurs a été réalisée comme à l’origine par la technique de l’enduit à la bouteille, ce qui leurs donne cet aspect de "petites et longues rayures creuses".
Chapelle XIIe, XIIIe s.
Anciennes pierres tombales
Modillons romans
Technique de l'enduit à la bouteille

E1

Vestiges de l’Église, une cloche en or serait cachée dans un passage secret

Périodes : XVe ou XVIe siècle.
À voir : Vestiges de l'édifice, légende...
L’origine de l’édifice pourrait dater de la seconde moitié du XVe ou XVIe siècle, il fut entièrement démonté après avoir été fermé au culte, seule la tour carrée fut sauvée de la démolition. 

La légende de la cloche en or...

On raconte ici qu’un passage secret reliait cette tour à l’église principale du village. Des rumeurs racontent que l’ancienne cloche en or de cette église y aurait été cachée au moment de la démolition. Nombreux sont ceux qui ont essayé de la trouver, en vain jusqu’à ce jour.

Vestiges de l'église XVe ou XVIe s.

F1

Château, un édifice qui développera l’utilisation de la terre et de l’argile dans la région

Périodes : XVIe siècle.
Le château est rebâti en 1589, remplaçant un précédent édifice détruit lors des guerres de Religion. Son parc est un site classé. La qualité exceptionnelle de l’argile disponible dans le sol de la région, toujours utilisée aujourd’hui, a permis de faire la chaux, les briques, les tuiles sur le lieu même de construction de l’édifice. Il sera occupé par les troupes Allemandes durant la seconde guerre mondiale.
Château 1589

G1

Église

Périodes : XVIIIe siècle.
L’édifice est construit en 1757.
Église 1757

G2

Monument commémoratif aux 28 martyrs Français de juillet 1944

À voir : Monument commémoratif aux 28 martyrs Français de juillet 1944, bataille de Normandie...
 Bataille de Normandie 
Ce monument a été érigé en honneur et en reconnaissance du sacrifice de la vie de vingt-huit patriotes Français, martyrisés et exécutés par les Allemands au cours de la bataille de Normandie en juillet 1944, les corps ayant été retrouvés dans l’eau boueuse d’un trou de bombe. Onze d’entre eux n’ont jamais été identifiés.
Monument commémoratif aux 28 martyrs de 1944

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