84  Eure Nord Est - Région de GISORS

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A1

Château, un site crucial dans les conflits Normands où l'on murmure encore la légende des Templiers

Périodes : XIe, XIVe, XVe siècles.
À voir : Exceptionnel ensemble du site, légende du trésors des Templiers...

Le Château a une histoire riche et mouvementée qui remonte au XIe siècle. Il a été construit par Robert de Bellême, un puissant baron Normand, et a joué un rôle crucial dans les conflits entre les rois de France et d'Angleterre.  Au XIIe siècle; il devient une place forte royale sous les Plantagenêts (rois d'Angleterre). Il est le théâtre de nombreuses rencontres entre les souverains Français et Anglais. Au cours du XIIIe siècle, le château est intégré au domaine royal Français après la conquête de la Normandie par Philippe Auguste. Il subit des sièges et des modifications pendant la Guerre de Cent Ans mais entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, il perd de son importance stratégique et tombe progressivement en ruine. Le château est construit sur une motte artificielle, ce qui est typique des châteaux à motte et basse-cour. Un imposant donjon cylindrique domine le site. Il a été construit par Henri II d'Angleterre et est un bel exemple d'architecture militaire du XIIe siècle. Des murs d'enceinte massifs, ponctués de tours et de courtines, entourent la cour intérieure. On peut observer différentes phases de construction, reflétant l'évolution des techniques défensives. Des portes d'accès robustes avec des systèmes de défense (pont-levis, herse) protégeaient l'entrée du château. Des vestiges d'une chapelle sont également présents au sein de l'enceinte.

La légende murmurée des pierres du château...

Au cœur de la Normandie se dresse ce majestueux château, une forteresse dont les vieilles pierres avaient vu passer des siècles d'histoire, de batailles et de secrets. Mais aucun secret n'égale celui, murmuré par le vent entre ses tours, du trésor des Templiers. 
En ce funeste jour de l'automne 1307, un vendredi 13 pour être précis, l'air de France frissonna d'un glaçant pressentiment. Le puissant roi Philippe le Bel, l'œil avide et les coffres vides, lança son implacable décret : l'Ordre du Temple serait anéanti. Partout dans le royaume, les chevaliers en blanc au manteau rouge furent saisis, leurs biens confisqués. Mais une énigme persista, obsédante : où était passée l'immense fortune des Templiers ? Les commanderies étaient étrangement vides, comme si leurs richesses s'étaient évaporées dans la brume matinale.
Les rumeurs convergèrent alors vers ce château, sentinelle inébranlable entre les terres du roi de France et celles du duc de Normandie. Il avait été le théâtre de tant de serments brisés et de pactes scellés. Plus encore, il servit de sombre geôle à de nombreux dignitaires de l'Ordre, dont le Grand Maître Jacques de Molay lui-même, enfermé là, dans l'attente d'un sort funeste. N'avait-il pas, avant sa capture, orchestré la mise en sûreté des biens les plus précieux de l'Ordre, loin des mains royales ? Les récits chuchotaient que, sous les fondations millénaires du donjon, dans un dédale de passages secrets connus des seuls initiés, sommeillait la véritable richesse des Templiers.
Des siècles passèrent, et la légende s'épaissit. On parlait de salles oubliées, de couloirs cachés, d'une chambre secrète remplie d'or, d'argent, et d'artefacts d'une valeur inestimable, peut-être même de reliques sacrées ramenées de Terre Sainte. Les mystères s'accumulaient, des esprits gardiens veillant sur ce secret inviolable.
Au milieu du XXe siècle, un modeste jardinier du château ralluma la flamme de la légende. Il affirma avoir découvert une immense crypte souterraine sous le donjon, abritant des sarcophages et des trésors étincelants. Son histoire, amplifiée par les livres et la soif d'aventure, attira des chercheurs de fortune, des rêveurs et des passionnés, tous guidés par la promesse d'une découverte qui changerait le cours de l'histoire. 
Les autorités, interpellées par cette fièvre, ordonnèrent des fouilles officielles. Les pelleteuses creusèrent, les archéologues sondèrent, mais les profondeurs du château restèrent obstinément muettes. Le trésor matériel ne fut jamais trouvé, laissant le cœur des explorateurs déçu, mais l'énigme intacte.
Pourtant, le mystère demeure. Et si le véritable trésor n'était pas fait d'or ? Et si, dans les entrailles des vestiges du donjon, dormait plutôt un savoir ancestral, des parchemins oubliés révélant des secrets du monde, ou même la clé d'une sagesse ésotérique transmise à travers les âges par l'Ordre du Temple ?
Aujourd'hui, quand le vent souffle à travers les arches brisées et les pierres moussues du Château, il semble encore murmurer l'écho des Templiers. Il raconte leur foi, leur puissance et le secret qu'ils ont emporté, peut-être, pour l'éternité, dans les profondeurs de cette forteresse, où la légende refuse de mourir.

Vestige du château XIe, XIVe, XVe s.

A2

Église : une remarquable et harmonieuse fusion de l'art gothique et de la période Renaissance

Périodes : XIIe, XIIIe, XVe, XVIe, XVIIe siècles.
À voir : Ensemble du remarquable site, architecture, statuaire, mobiliers, sculptures, hauts-reliefs...

L'édifice actuel a été construit entre le XIIe et le XVIe siècle, avec des remaniements et embellissements jusqu'au XVIIe siècle. Une église paroissiale existait probablement dès 1067. Le chœur a été édifié pendant la première moitié du XIIIe siècle, dans un style gothique rayonnant caractéristique de l'Île-de-France. Il a été dédicacé en 1249. Le transept est reconstruit vers 1515, et la nef est achevée en 1547. L'église prend alors ses dimensions imposantes (70 mètres de long, 24 mètres de hauteur sous voûtes).

 Découvertes et curiosités 
L'église abrite un patrimoine remarquable : Le Transi : Une sculpture saisissante représentant un cadavre décomposé, réalisée vers 1530, allégorie poignante sur la vie et la mort. Dans le bas-côté sud de la nef, on peut admirer des piliers finement sculptés, comme le pilier des Dauphins (marqué de fleurs de lys et du dauphin, symbole royal), le pilier Saint-Jacques (avec des coquilles), et le pilier Saint-Claude (représentant le travail des tanneurs). L'édifice recèle de riches décors peints et de nombreux objets mobiliers, dont un retable, des hauts-reliefs (par exemple, le Martyre de saint Gervais et saint Protais), et diverses statues. La façade nord du transept présente des portes en bois finement sculptées, considérées comme les premiers exemples de motifs Renaissance dans l'église.
Église XIIe, XIIIe, XVe, XVIe, XVIIe s.

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