17 Calvados Sud Ouest - Région de THURY-HARCOURT

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A1

Vestiges du château, un édifice incendié dans la colère en 1944

Périodes : XVII^e, XVIII^e siècles.
À voir : Vestiges du château et parc, bataille de Normandie...

La demeure est édifiée en 1635 sur les restes d’un château médiéval. Elle sera agrandie en 1714 et 1723. Le roi Louis XVI y fera même une étape en 1786, lors de son déplacement pour l’inauguration du Port militaire de Cherbourg. Le château comptait 264 fenêtres et était autrefois considéré comme un des plus beaux domaines de France.

Bataille de Normandie
En 1944, les combats font rage sur la côte et les troupes alliées avancent sur le territoire Normand. La ville est bombardée à son tour une première fois le 30 juin 1944 épargnant le château. Du 13 au 14 août, les alliés engagent des combats acharnés contre l’occupant qui décide d’évacuer le bourg. Dans la colère de leur départ forcé, ils incendient le château avant leur fuite. L’édifice abritait une grande partie des archives de la Normandie, une bibliothèque de plus de 15.000 ouvrages, de nombreux tableaux et un mobilier de grande valeur qui seront irrémédiablement perdus.

Vestiges du château 1635, 1714, 1723

A2

Un village prospère de l’activité de la tannerie au cœur des petits sentiers sauvages

Périodes : XIX^e siècle.
À voir : Anciennes maisons de tanneurs et sentiers de balades...

Au XIX^e siècle, le village était au centre d’une importante activité artisanale comptant 18 tanneries et 4 moulins. Quelques bâtiments de tanneurs sont encore les témoins de ce temps passé. Construits sur trois étages, le rez-de-chaussée occupé par un lavoir était destiné à tremper les peaux. Le premier étage était le saloir où elles étaient traitées et enfin le second étage était le séchoir. Cette partie nécessitait une toiture avancée et une aération créée par les ouvertures entre les colombages.

Découvertes
De nombreux sentiers parcourent la région au milieu des haies et des hêtraies typiquement Normandes et plusieurs fois centenaires.

Ancienne maison de tanneur

Sentier au milieu des hêtraies centenaires

A3

Église

Périodes : Origines XII^e siècle.
À voir : Ensemble de l'édifice, vitraux, statuaire, bataille de Normandie...

L’église fut construite au XII^e siècle dans le plus pur style roman.

Bataille de Normandie
Les bombardements de 1944 vont profondément endommager l’édifice, seule la nef est restée debout. Elle fût entièrement restaurée à l’identique de ce qu’elle était avant la guerre.

Église XII^e s.

Nef

Choeur

Vierge à l'enfant

A4

Au milieu du vieux cimetière, les vestiges de l’église veillent sur les très anciennes pierres tombales

Périodes : XIII^e, XIV^e siècles.
À voir : Édifice et son ancien cimetière...

L’édifice date des XIII^e et XIV^e siècles. Il ne reste que le chœur et le clocher en bâtière du XIII^e siècle, la nef ayant disparu dans un incendie au XIX^e siècle.

Vestiges de l'église XIII^e, XIV^e s.

B1

Église, chercher les motifs floraux sous les miséricordes près des chapiteaux romans

Périodes : XII^e siècle, remaniée XIX^e siècle.
À voir : If pluri-centenaire, clocher, chapiteaux, boiseries, stalles, miséricordes, maître-autel et retable...

Très remanié au XIX^e siècle, l’édifice conserve des parties romanes du XII^e siècle : le clocher, le portail et des chapiteaux médiévaux.

Découvertes

L'édifice abrite des stalles et leurs miséricordes exceptionnelles ainsi que des chapiteaux romans.

Église XII^e, remaniée XIX^e s.

Clocher roman XII^e s.

Portail roman XII^e s.

Vierge dans l'if pluri-centenaire

Nef

Choeur

Maître-autel et retable

Boiseries et stalles remarquables

Miséricordes

Chapiteaux romans

Traces de peintures murales

C1

Église, adossée au château, elle veille sur le cimetière des seigneurs

Périodes : Origines romanes, reconstruite XV^e siècle.
À voir : Église et cimetière des seigneurs...

D’origine romane, elle a été presque entièrement reconstruite au XV^e siècle. Le clocher et la chapelle nord sont du XIX^e siècle.

Église, reconstruction XV^e s.

Porte vers le cimetière des seigneurs

C2

Panorama et chapelle, au bout d’un petit chemin, un point de vue unique sur la campagne des bords de l’Orne

Périodes : XIX^e siècle.
À voir : Panorama et sentier montant à la chapelle, statuaire...

La chapelle est édifiée au XIX^e siècle.

Panorama sur le chemin de la chapelle

Arrivée à la chapelle

Chapelle XIX^e s.

Vierge à l'enfant

Sur les traces de Guillaume le Conquérant...

Guillaume le Conquérant quitte la Normandie pour se rendre dans l’un de ses royaumes conquis en Angleterre.
Il laisse son duché Normand à la garde de son épouse Mathilde, secondée par un homme de confiance : Grimoult.
Mais à son retour, Guillaume est convaincu de leur trahison. Il s’en prend alors à Mathilde qu’il punit durement ; mais surtout injustement. Grimoult s’est déjà enfui et Guillaume est fou de rage. Il se lance à la recherche du traître.
Ainsi, les poursuivants arrivent dans le village. Ils interrogent un berger qui, tout tremblant, leur indique la direction prise par les fuyards qu’il a aperçu. La traque est implacable et Guillaume est soulevé par une ardeur renouvelée.
Quelques lieues plus loin, près de cette petite chapelle, Grimoult, traqué, sera capturé puis atrocement supplicié sur place. Après quelques tortures "apéritives", il sera écorché vif et son corps nu sera donné en pâture aux corbeaux.
La légende ajoute que Guillaume, comme une ultime vengeance, tanna la peau du malheureux en la plaçant sous la selle de son cheval pendant son retour à Caen.

D1

Au bout du sentier de terre, une reconstitution de la grotte de Lourdes qui mènera la châtelaine à mourir dans la pauvreté

Périodes : XIX^e siècle.
À voir : Sentier et reproduction du site mariale de Lourdes...

Après avoir parcouru le sentier de terre, l’endroit se laisse d’abord découvrir au travers des arbres qui entourent la reconstitution du site marial de Lourdes. Celui-ci fut un important lieu de pèlerinage à partir de 1885.

Découvertes
À la fin du XIX^e siècle, la très pieuse propriétaire du château du village qui s’étendait sur 250 hectares de forêts, possédait également des fermes importantes aux alentours. Elle avait fait le vœu de construire une reconstitution de la grotte de Lourdes dans ses bois, si son mari se convertissait à la religion chrétienne. Quelques mois plus tard, c’était chose faite et la châtelaine exécuta sa promesse. En 1884, les travaux commencent, réalisés par les fermiers des châtelains. Elle fut inaugurée en 1885 mais pour tenir son engagement, la châtelaine contracta un emprunt de 25.000 francs qu’elle aura beaucoup de difficultés à rembourser. Elle mourut en 1907, dans la pauvreté, ayant dépensé tous ses biens en charité et à la réalisation de cette reconstitution.

Reconstitution de la grotte de Lourdes

E1

Panorama sur la campagne Normande

Au hasard des chemins de Suisse Normande.

Panorama sur la campagne Ornaise

E2

Église : un édifice construit avec des tombeaux

Périodes : Origine romane, très remaniée XVIII^e, XIX^e siècles.
À voir : Tympan, portail, construction avec des tombeaux incrustés dans les murs, statuaire...

Il reste peu de traces des origines romanes de l’édifice, seule la porte du XIII^e siècle comporte encore un bel arc sculpté de reliefs en étoiles et décoré de trois têtes. Il fut profondément remanié aux XVIII^e et XIX^e siècles.

Curiosités
Des tombeaux sont incrustés dans les murs et un contrefort de l’église. À l’intérieur se trouvent des statues classées du début du XVIII^e siècle.

Église XIII^e, très remaniée XVIII^e, XIX^e s.

Portail XIII^e s.

Tombeaux incrustés dans les murs extérieurs

Nef

Choeur

F1

Vestiges du donjon du château, une cheminée à ciel ouvert

Périodes : XIII^e, XVII^e siècles.
À voir : Vue sur les vestiges du donjon depuis le petit bourg...

Situé sur une propriété privée et ne se visitant pas, les vestiges du donjon sont visibles depuis le centre bourg près de l’église. Dernières traces du château, il fut construit au XIII^e siècle. Au début du XVII^e siècle, le château est transformé en fortification avec l’ajout de quatre bastions. D’une hauteur de 21 mètres pour un diamètre de 12 mètres, il ne subsiste aujourd’hui que le gros oeuvre et la cheminée style Louis XIII visible tout en haut du donjon. Le château sera partiellement détruit après la Révolution et deviendra carrière de pierre pour le propriétaire de l’époque.