111  Seine-Maritime Sud Ouest - Autour du HAVRE

Toutes les Communes et Coordonnées GPS des sites présentés sont à retrouver dans nos books de Voyages

Étapes

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A1

Abbaye : un remarquable voyage à travers le temps et l'art sur les traces de Sainte-Honorine

Périodes : XIe, XIIIe, XVIIe, XIXe, XXe siècles.
À voir : l'exceptionnel ensemble du site, architecture, parc, statuaire, musée et collections...

Le site est un lieu de culte depuis l'époque mérovingienne (VIe siècle), où des ermites trouvaient refuge dans les falaises. Au IXe siècle, il devient un lieu de pèlerinage important grâce à l'accueil des reliques de Sainte Honorine (voir légende ci-dessous). C'est au XIe siècle que le site prend une ampleur significative sous l'impulsion d'un compagnon de Guillaume le Conquérant. De retour victorieux de la bataille d'Hastings, il dote largement le prieuré, lui conférant une architecture romane encore très présente aujourd'hui. Au début du XIIIe siècle, un de ses descendants continue d'enrichir le prieuré et y installe des chanoines réguliers du prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge (les Augustins). Les guerres de Religion ont ravagé les bâtiments conventuels. Au XVIIe siècle, les Génovéfains de la congrégation de Saint-Maur s'y installent, apportant de nouvelles modifications, notamment en séparant l'église en deux parties (une pour les paroissiens, l'autre pour les moines) et en installant un remarquable retable baroque dans le chœur. Au XIXe siècle, l'abbaye est menacée de ruine. D'importants travaux de restauration sont entrepris à partir de 1840. Des restaurations se poursuivent au début du XXe siècle (pignon et transept Nord en 1909), puis après la Seconde Guerre mondiale suite aux bombardements de 1944. Aujourd'hui, l'Abbaye abrite un Musée d'Art et d'Histoire, présentant notamment une statuaire religieuse médiévale, des éléments lapidaires et une étonnante collection de plus de 150 maquettes illustrant l'habitation humaine de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. L'ensemble de l'abbaye est adossé à la colline, offrant une vue imprenable sur l'estuaire de la Seine et la ville depuis ses jardins en terrasses, qui abritent également une monumentale statue de la "Vierge noire". 

La légende de Sainte-Honorine

Sainte Honorine était une jeune femme chrétienne originaire de la tribu gauloise des Calètes, qui peuplait le Pays de Caux en Normandie. Elle aurait vécu au IIIe siècle, une période de fortes persécutions contre les chrétiens dans l'Empire romain. 

Comme beaucoup de martyrs de cette époque, sa "vie" est définie par sa foi inébranlable en Jésus-Christ, refusant d'abjurer sa religion, malgré les menaces et les tortures. 

Elle aurait été martyrisée à Lillebonne, non loin de là. Son corps fut jeté dans la Seine car il fallait faire disparaître toute trace de la martyre et empêcher son culte ; le fleuve sauvage de l'époque était l'endroit idéal.

Mais, selon la légende, son corps n'aurait pas été emporté par le courant mais aurait miraculeusement dérivé jusqu'àu pied de la falaise accueillant l'actuelle abbaye. Là, il aurait été recueilli par des fidèles chrétiens qui l'auraient pieusement inhumé dans une chapelle. C'est de là que son culte a pris racine et s'est développé, faisant de ce lieu un site de pèlerinage important.

Ancienne abbaye XIe, XIIIe, XVIIe, XIXe, XXe s.
Vierge noire
Architecture romane et gothique
Mobilier et boiseries
Statuaire

A2

Église, une tour colorée de 107 mètres de hauteur

Périodes : XXe siècle.
À voir : Ensemble de l'exceptionnel édifice

Construite entre 1951 et 1957, l'église n'est pas seulement un lieu de culte, mais aussi un mémorial dédié aux victimes des bombardements de la ville durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est l'œuvre majeure de l'architecte Auguste Perret, figure clé de la reconstruction de la ville, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. L'église est principalement bâtie en béton armé, matériau de prédilection de Perret, qui lui a permis d'exprimer pleinement sa vision architecturale. Son plan est carré, mais sa particularité réside dans son clocher central octogonal qui s'élève à 107 mètres de hauteur. Ce clocher, véritable phare dans la ville, symbolise la reconstruction et l'espoir. L'intérieur de l'église est baigné par une lumière colorée filtrée par environ 13 000 verres colorés. Ces vitraux abstraits créent une atmosphère spirituelle unique et évoluent avec la lumière du jour, offrant une expérience visuelle différente à chaque visite. Les couleurs des vitraux ont une symbolique précise : Vert : création, violet : résurrection, rose : vie profane, ambre : vie sacrée.

Église en béton XXe s.
Près de 13.000 verres colorés
Tour de 107 mètres de haut

B1

Abbaye, un aperçu fascinant de la vie monastique et de l'évolution des styles architecturaux en Normandie

Périodes : XIe, XIIe, XIVe, XVIIe siècles.
À voir : L'ensemble de l'exceptionnel site, cloître, espaces d'expositions...

L'abbaye a été fondée entre 682 et 684 par Saint Philibert, abbé de Jumièges. Il a choisi la vallée de la Lézarde pour y établir un monastère de femmes suivant la règle bénédictine, une particularité car la Normandie comptait alors de nombreuses abbayes masculines. Le monastère fut malheureusement détruit par les Vikings au IXe siècle. Il sera relevé et reconstruit à partir de 1025. C'est à cette époque que l'abbaye connaît une période d'expansion et de prospérité. Le plan primitif de l'église du XIe siècle, de type bénédictin, est encore visible. La façade, datant de la première moitié du XIIe siècle, devait initialement comporter deux tours. La nef, bien que restaurée au XIXe siècle, conserve son caractère roman sur le côté sud. Une grande fenêtre gothique a été percée au XIVe siècle au-dessus du portail roman. La nef, de style gothique flamboyant, est éclairée par les grandes fenêtres de six chapelles contiguës. À la croisée du transept, l'église a conservé un monumental clocher de la fin du XIe siècle. On trouve des voûtes d'ogives de style archaïque dans les bras du transept. L'église possède également des éléments ornementaux originaux, dont une tribune gothique, unique en Normandie, et un étonnant arc sculpté avec un bestiaire encore inexpliqué. Profond de trois travées, le chœur a été très modifié au XVIIe siècle, mais sa structure romane primitive reste perceptible, notamment dans les hautes colonnes.

Abbaye XIe, XIIe, XIVe, XVIIe s.
Cloître
La vie monastique
Dalles funéraires et épitaphe

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