111 Seine-Maritime Sud Ouest - Autour du HAVRE

A1
Abbaye : un remarquable voyage à travers le temps et l'art sur les traces de Sainte-Honorine
Périodes : XIe, XIIIe, XVIIe, XIXe, XXe siècles.
À voir : l'exceptionnel ensemble du site, architecture, parc, statuaire, musée et collections...

La légende de Sainte-Honorine
Sainte Honorine était une jeune femme chrétienne originaire de la tribu gauloise des Calètes, qui peuplait le Pays de Caux en Normandie. Elle aurait vécu au IIIe siècle, une période de fortes persécutions contre les chrétiens dans l'Empire romain.
Comme beaucoup de martyrs de cette époque, sa "vie" est définie par sa foi inébranlable en Jésus-Christ, refusant d'abjurer sa religion, malgré les menaces et les tortures.
Elle aurait été martyrisée à Lillebonne, non loin de là. Son corps fut jeté dans la Seine car il fallait faire disparaître toute trace de la martyre et empêcher son culte ; le fleuve sauvage de l'époque était l'endroit idéal.
Mais, selon la légende, son corps n'aurait pas été emporté par le courant mais aurait miraculeusement dérivé jusqu'àu pied de la falaise accueillant l'actuelle abbaye. Là, il aurait été recueilli par des fidèles chrétiens qui l'auraient pieusement inhumé dans une chapelle. C'est de là que son culte a pris racine et s'est développé, faisant de ce lieu un site de pèlerinage important.









A2
Église, une tour colorée de 107 mètres de hauteur
Périodes : XXe siècle.
À voir : Ensemble de l'exceptionnel édifice

Construite entre 1951 et 1957, l'église n'est pas seulement un lieu de culte, mais aussi un mémorial dédié aux victimes des bombardements de la ville durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est l'œuvre majeure de l'architecte Auguste Perret, figure clé de la reconstruction de la ville, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. L'église est principalement bâtie en béton armé, matériau de prédilection de Perret, qui lui a permis d'exprimer pleinement sa vision architecturale. Son plan est carré, mais sa particularité réside dans son clocher central octogonal qui s'élève à 107 mètres de hauteur. Ce clocher, véritable phare dans la ville, symbolise la reconstruction et l'espoir. L'intérieur de l'église est baigné par une lumière colorée filtrée par environ 13 000 verres colorés. Ces vitraux abstraits créent une atmosphère spirituelle unique et évoluent avec la lumière du jour, offrant une expérience visuelle différente à chaque visite. Les couleurs des vitraux ont une symbolique précise : Vert : création, violet : résurrection, rose : vie profane, ambre : vie sacrée.








B1
Abbaye, un aperçu fascinant de la vie monastique et de l'évolution des styles architecturaux en Normandie
Périodes : XIe, XIIe, XIVe, XVIIe siècles.
À voir : L'ensemble de l'exceptionnel site, cloître, espaces d'expositions...

L'abbaye a été fondée entre 682 et 684 par Saint Philibert, abbé de Jumièges. Il a choisi la vallée de la Lézarde pour y établir un monastère de femmes suivant la règle bénédictine, une particularité car la Normandie comptait alors de nombreuses abbayes masculines. Le monastère fut malheureusement détruit par les Vikings au IXe siècle. Il sera relevé et reconstruit à partir de 1025. C'est à cette époque que l'abbaye connaît une période d'expansion et de prospérité. Le plan primitif de l'église du XIe siècle, de type bénédictin, est encore visible. La façade, datant de la première moitié du XIIe siècle, devait initialement comporter deux tours. La nef, bien que restaurée au XIXe siècle, conserve son caractère roman sur le côté sud. Une grande fenêtre gothique a été percée au XIVe siècle au-dessus du portail roman. La nef, de style gothique flamboyant, est éclairée par les grandes fenêtres de six chapelles contiguës. À la croisée du transept, l'église a conservé un monumental clocher de la fin du XIe siècle. On trouve des voûtes d'ogives de style archaïque dans les bras du transept. L'église possède également des éléments ornementaux originaux, dont une tribune gothique, unique en Normandie, et un étonnant arc sculpté avec un bestiaire encore inexpliqué. Profond de trois travées, le chœur a été très modifié au XVIIe siècle, mais sa structure romane primitive reste perceptible, notamment dans les hautes colonnes.





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