Périodes : XVI^e et XIX^e siècles.
À voir : Ensemble de l'édifice, clés de voûte, fresques peintes, groupe sculpté, orgue...

Suite à la Guerre de Cent Ans, la construction d'un nouvel édifice débute à partir de 1508 jusqu'en 1610. La nef sera reprise de 1890 à 1893.

 Découvertes 
Le choeur de l'église présente 11 clés de voûte pendantes polychromes dont la plus grande mesure 1,45 m de haut. Elles datent du XVI^e siècle. Les murs de la chapelle sont décorés de fresques peintes qui furent recouvertes d'un badigeon de chaux pendant la Révolution et qui furent découvertes et nettoyées en 1997. Elles représentent le jugement dernier, Saint-Michel, la Jérusalem céleste, la légende de Saint-Hubert, le symbole des quatre évangélistes, des anges musiciens, la Sainte Trinité... Le buffet d'orgue serait antérieur à 1550 et serait l'un des plus ancien de la région. L'orgue lui-même est mentionné pour la première fois en 1579. La chapelle abrite également un exceptionnel groupe sculpté.

Périodes : XIII^e siécle.
À voir : Ensemble de l'édifice, graffiti de poussières d'église et panorama...

 Curiosités 
Les murs extérieurs de la chapelle sont ornés de très nombreux et surprenants graffitis.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne nazie employa le V1, considéré comme le premier missile de croisière de l'histoire, entre juin 1944 et mars 1945. Initialement dirigé contre Londres, il fut ensuite utilisé contre la Belgique, principalement le port d'Anvers, durant l'hiver 1944-1945. Face à une situation militaire de plus en plus défavorable, cette nouvelle arme représentait une tentative Allemande pour inverser le cours du conflit. La Normandie devint une zone privilégiée pour l'implantation de multiples bases de lancement de ces bombes volantes. La Luftwaffe reconnut l'avantage stratégique de cette région, notamment sa proximité avec les côtes anglaises, le camouflage offert par une forêt dense, ainsi que la présence d'un réseau ferroviaire et de chemins forestiers discrets, idéaux pour les travaux de construction. Une base comprenant une douzaine d'ouvrages bétonnés, essentiels aux différentes étapes de préparation du V1, fut établie à partir du milieu de l'année 1943. Malgré ces précautions, les sites furent systématiquement pris pour cible et neutralisés par les bombardements de l'aviation alliée. Plusieurs structures furent endommagées, dont le bâtiment amagnétique, crucial pour le réglage des V1 en raison de son absence de métal. Par conséquent, aucune bombe volante ne put être lancée depuis cette base, dont de nombreux vestiges subsistent encore aujourd'hui, tels qu'ils étaient après les attaques alliées.

La chapelle fut édifiée en 1876 par les maîtres-verriers de la vallée sur le chemin entre le village et les verreries toutes proches. La façade est une représentation de la grotte de Lourdes avec une maçonnerie contenant des débris de fours verriers.

En raison des bombardements intenses survenus au cours de la Seconde Guerre mondiale, il ne subsistait ni traces, ni vestiges qui auraient permis de rappeler l'existence de l'ancien monastère. Ce n'est qu'en 2005 que des fouilles archéologiques préventives en vue de l'extension de la zone industrielle de la commune dégagent 19 sépultures et plus de 20 fondations de bâtiments. La découverte est identifiée à l'ancien prieuré. Les fermes et les moulins de l'abbaye formaient un riche lieu de vie. Profané et dégradé à la Révolution, il n'en restait que la chapelle réduite à un bâtiment agricole et à un cellier. En 2008, on redécouvre sous un monticule une source réputée pour ses vertus thérapeutiques apportées aux soins de certaines maladies de la peau. Après travaux, deux superbes bassins, un mur et des marches sont dégagés. La chapelle, quant à elle, est devenue au fil des siècles un bâtiment agricole délabré. En 2015, une équipe de bénévoles redonne vie à l'édifice qui accueille désormais des expositions, des rencontres culturelles et des animations patrimoniales (malheureusement fermée lors de mon passage).