81 Eure Nord Ouest - Région du NEUBOURG


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Vestiges du château, d’une élection à un mariage royal, il sera le premier écrin pour une toison
À voir : Vestiges des tours, courtine, porte à pont-levis, logis et maison...

Le vieux château est un édifice médiéval construit vers l’an mille. Il devint une place forte du duché de Normandie au Moyen Âge. Il comportait des fossés, des tours, des murailles et un pont-levis. C’est ici que les seigneurs Normands se réunirent pour élire le nouveau roi d’Angleterre en 1135 puis en 1160, le site accueille le mariage de la fille de Louis VII avec le fils du roi d’Angleterre. Le château verra également se jouer la toute première représentation en France de l’opéra de Pierre Corneille : "la Toison d’or" en 1660. Cette date marque aussi la fin du rôle militaire du château qui sera démoli en 1782/1783 pour créer une place de marché. Aujourd’hui il reste les vestiges d’un front fortifié comprenant tours, courtine, porte à pont-levis, un logis du XIIIe siècle et la maison-Neuve du début du XVIe siècle.

Vestiges du château XIe, XIIIe, XVIe s.
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Église
À voir : Architecture gothique, statuaire, retable...

L’édifice de style gothique date des XVe et XVIe siècles. Les deux tours de la façade resteront malheureusement inachevées. De la toute première construction ne reste que quelques traces notamment à la base des piliers du chœur, la guerre de Cent Ans ainsi que deux incendies successifs en 1447 et 1449 imposeront une reconstruction quasi complète de l’édifice entre 1461 et 1483.

Église XVe, XVIe s.




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Un des plus grands colombiers de Normandie dans le parc du château
À voir : Château et exceptionnel colombier, un des plus grands de Normandie...

Le corps principal nord aurait été construit à la fin du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle. Au coeur d'un parc de 9,5 hectares, dans lequel il fait bon flâner au milieu du verger de pommiers et des parterres de fleurs magnifiquement travaillés, se dresse fièrement un remarquable colombier daté de la première moitié du XVIIIe siècle. D'un diamètre de 7,80 mètres, il abrite 1.400 boulins répartis en 23 rangées, ce qui le classe parmi les plus grands de Normandie. Un système d'échelle pivotant sur l'axe central du colombier permet d'accéder sans difficultés aux nids des pigeons.











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Église, chercher la Vierge enfermée dans l'If, près de l'édifice abritant un Saint-Pierre en albâtre du XVe siècle
À voir : Traces d'appareillage en arête-de-poisson, Vierge dans l'if du cimetière, statue de Saint-Pierre en albâtre...

Curiosités et découvertes
Dans le cimetière, un if abrite une statue de la Vierge du XIVe siècle. Son tronc semble se refermer sur elle au fil des siècles. On trouve également dans ce petit parc classé espace naturel, trois érables, deux conifères, un if d’Irlande, un groupe de buis et vingt rosiers. Dans l'église se trouve une petite statue de Saint-Pierre en albâtre et datant du XVe siècle.









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Ancien four à pain

Lors de manifestations ponctuelles, l'ancienne petite chaumière traditionnelle Normande accueille des boulangers qui s'efforcent d'apprivoiser le four à bois ancestral. Il ne faut pas moins de six jours de chauffe avant que le four à pain soit à la température idéale pour accueillir pains, brioches, chaussons aux pommes des vergers du château... Un régal !




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Église : Sous le regard du diable ailé, ne cherchez pas le passage souterrain des templiers ; la solution est, peut-être, à vos pieds, sous le remarquable statuaire
À voir : Traces d'un possible passage souterrain, statuaire, fonts baptismaux, aigle-lutrin, graffiti de bateaux...

Légende et curiosités
Durant ma visite, je suis accompagné par l'adjointe au maire de la commune qui me raconte des choses bien mystérieuses : une très vieille légende racontait qu'un souterrain et un passage secret partaient de l'église pour aller jusqu'à une ancienne commanderie des templiers située à environ 5 kilomètres de là. Un jour, on décida de déplacer le confessionnal pour faire un sérieux entretien. Le sol était meuble à cette endroit, les pierres bougeaient, l'eau s'infiltrait. La décision fut prise de creuser un peu le sol pour voir ce qu'il se passait en dessous. Dès les premières investigations, on découvrit un trou maçonné. On creusa encore jusqu'à une profondeur de cinq mètres. Arrivé là, on constata qu'il y avait deux ouvertures à cette profondeur sous les murs maçonnés. On décida cependant d'arrêter là les fouilles qui devenaient périlleuses, mais la décision fut prise de faire appel à un sourcier. Celui-ci confirma l'existence d'une faille allant à au moins 500 mètres de l'église, mais la topographie et la physionomie du terrain ne permirent pas d'aller plus loin. Est-ce alors le passage secret que la légende rapportait depuis très longtemps? Nul ne le sait ; mais l'ouverture dans l'église a été conservée et reste visible à travers une vitre posée au sol. L'adjointe me permit de découvrir également un curieux petit diable ailé sur le pignon sud de l'église, nul ne connait la raison de cette sculpture, mais il s'agit, probablement, d'un tailleur de pierre qui aura voulu laisser sa marque. Autre surprise, parmi de nombreux graffiti de poussière de pierres sacrées, un, représentant un poisson, orne les murs extérieurs. Elle m'explique que, les bords de Seine n'étant pas très loin, il s'agit probablement d'une gravure réalisée par un tailleur de pierre ayant travaillé sur les églises du bord du fleuve et sur lesquelles on retrouve déjà ce type de représentation ainsi que de nombreux graffiti de bateaux.
Découvertes
L'église abrite un riche mobilier : des statues du XVe siècle et du XVIe siècle, des fonts baptismaux du XIVe siècle, un aigle-lutrin du XVIe siècle. Autre curiosité, un banc du chapitre de 1777, réservé aux membres du conseil chargés de la gestion paroissiale.





















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Église, depuis le bonhomme accroupi, rendez-vous aux petits rubans noués des statues thaumaturges
À voir : Exemple rare de statues thaumaturges, statuaire, retable, Vierge à l'enfant et Pietà...

Découvertes
Située dans un petit village de moins de 450 habitants, l'église accueille de très nombreux fidèles qui viennent se recueillir devant des statues de saints guérisseurs appelées également thaumaturges. Les gens entourent d'un petit ruban les mains, le bras, le cou des statues sur lequel sont écrites leurs demandes. Voici les saints présents : Saint-Eutorpe : Hydropisie, enfle, opération de la tête ; Saint-Antoine-de-Padoux : objets perdus ; Saint-Prix : maladies incurables ou contagieuses ; Saint-Quentin : douleurs, toux ; Saint-Laurent : brûlures, boutons, démangeaisons; Saint-Julien et Saint-Herbland : Dartres, eczéma, phlébite ; Saint-Evroult : fièvres, névralgies ; Saint-Gilles (protecteur des enfants) : cancer ; Saint-Loup : carreau, diarrhées, intestins, sciatique ; Saint-Paty : infirmités, accident ; Saint-Liefort : enfants qui se nourrissent mal ; Saint-Jean-Népomucène : calomnies, accident ; Saint-Joachim et Sainte-Anne : arthrite, déformations des hanches ; Saint-Roch : maladies des genoux ; Saint-Expédit : examens, causes pressantes ; Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus : tuberculose ; Saint-François d'Assise : femmes stériles, accouchements. De plus l'édifice abrite une Vierge à l'enfant du XIVe siècle et une pietà du XVe siècle.























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Un exemple rare de lavoir à crémaillère

Un bel exemple de lavoir à crémaillère. La planche à laver est fixée sur une structure métallique reliée à des crémaillères qui permettaient d’abaisser ou de remonter la surface en fonction du niveau du cours d’eau.



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Dans une toute petite église de campagne, un gisant en marbre blanc et des peintures murales
À voir : Gisant de marbre, peintures murales...

Découvertes
Dans cette église se trouve le gisant en marbre blanc du seigneur du village et de remarquables peintures murales de type Première Renaissance évoquant l’histoire de saint Christophe, patron des voyageurs. Malheureusement fermée lors de mon passage et n'ayant plus le temps devant moi, l'église peut cependant être visitée, des numéros de téléphones de personnes à contacter dans ce cas sont affichés sur la porte. Affaire à suivre...

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Église, un édifice sauvé par les habitants de la commune
À voir : Architecture...

L’édifice fût construit dans le premier quart du XIIIe siècle. Les décennies passent et marquent inexorablement la petite église de leurs empreintes. En 1829, une menace de vente et de démolition plane sur le bâtiment. Les habitants vont alors entreprendre une restauration et fréquenter à nouveau le site pour le culte. Celui-ci sera sauvé des coups de pioches.


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Église, un clocher à l’apparence d’un donjon
À voir : Tour fortifiée...


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Église
À voir : Petite église rurale Normande...

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