PETIT LEXIQUE HISTORIQUE ET ARCHITECTURAL

Quelles différences entre une église romane et gothique, une abbaye et un prieuré, entre un autel et un retable ; à quoi sert une miséricorde ou un boulin ; quand la guerre de Cents Ans ou les guerres de Religions ont-elles eut lieu ; est-ce que la lèpre a sévit en Normandie ; c’est quoi un transept ou un rageur dans une église… Ce petit lexique en relation directe par des liens insérés dans les pages des balades photos permet de comprendre un peu mieux et de s’imprégner plus facilement des lieux visités…

Table des matières

A

Abbaye

Une abbaye est un monastère de moines ou moniales catholiques placé sous la direction d’un abbé ou d’une abbesse, l’abbé étant le supérieur tout en étant « père spirituel » de la communauté religieuse. Le mot abbaye n’apparaît qu’au XIe siècle. Les conditions pour élever un monastère ou un prieuré au rang d’abbaye varient suivant la règle de chaque ordre religieux. Par exemple, chez les moines trappistes, une maison nouvellement fondée est d’abord : une fondation, partie de la maison-mère ; un prieuré quand il atteint un nombre de moines (ou moniales) et une autonomie financière suffisants ; puis une abbaye, quand elle est pleinement autonome, que ce soit en nombre de moines (ou moniales), en bâtiments et en ressources. Le prieuré et le couvent connaissent le même genre d’organisation que les abbayes, mais n’ont généralement pas d’abbé ou d’abbesse à leur tête ; ils dépendent d’une abbaye « mère » ou directement du supérieur de l’ordre monastique. La première question qui se pose est celle du site de la nouvelle fondation : pourquoi les moines allaient-ils se perdre si loin, dans des lieux inhospitaliers, souvent dans des conditions climatiques posant de redoutables problèmes ? La réponse est simple : ils recherchent avant tout la solitude. Mais encore faut-il trouver le moyen de survivre ; il leur faut des terres, des pâturages, de l’eau et une forêt : des terres rendues cultivables par assèchement, irrigation, essartage, défrichage et écobuage ; des pâtures pour les bêtes ; de l’eau pour la cuisine, le nettoyage des locaux et l’assainissement des lieux d’aisance, les soins du corps, l’arrosage des jardins, les viviers, la fabrication de la bière, la force motrice des moulins ; une forêt de petits chênes, de bouleaux et de charmes fournit le bois de charpente, un grand nombre d’ustensiles et d’outils, des aliments pour hommes et animaux. Le cœur de l’abbaye est l’église. Tout autour se dressent les bâtiments nécessaires à la vie conventuelle : cloître, salle capitulaire, bibliothèque, parloir, chauffoir, dortoir, latrines, salle d’ablutions, réfectoire, cuisine, porterie, infirmerie, potager, brasserie, fromagerie, pressoir à vin, caves, magasins à provisions, boulangerie, buanderie, étables, écuries, soues, granges, locaux d’hébergement, viviers, ruchers, vergers, carrés d’herbes médicinales.

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Abside

L’abside est la partie saillante en demi-cercle d’un bâtiment monumental ou privé. Courante dans l’architecture romaine antique dont les basiliques civiles, cette forme se perpétue dans les églises chrétiennes, et termine le chœur généralement orienté vers l’est, soit par un hémicycle, soit par des pans coupés, soit par un mur plat. L’abside est un volume qui élargit le fond d’un monument, en forme de demi-cylindre surmonté d’un quart de sphère (voûte en cul-de-four). Son emploi délimite à l’intérieur du monument un espace privilégié, qui attire le regard et où l’on peut mettre en valeur une statue ou le siège de magistrat.

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Abside d’une abbaye de la Manche
Abside d’une petite église de la Manche
Abside d’une église romane dans le Calvados

Antiquité

L’Antiquité est une époque de l’Histoire. Classiquement, elle couvre la période allant de l’invention de l’écriture vers 3300-3200 av. J.-C. jusqu’à la chute de l’Empire romain d’Occident en 476, et couvre l’Europe, l’Asie occidentale et le Nord de l’Afrique. C’est par le développement ou l’adoption de l’écriture que l’Antiquité succède à la Préhistoire. Certaines civilisations de ces périodes charnières n’avaient pas d’écriture, mais sont mentionnées dans les écrits d’autres civilisations : on les place dans la Protohistoire. Le passage de la Préhistoire à l’Antiquité s’est donc produit à différentes périodes pour les différents peuples.

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Appareil en arête-de-poisson

L’appareil en arête-de-poisson est un appareil architectural (ou technique de construction) réalisé en disposant des briques ou des pierres plates inclinées à environ 45°, en changeant de sens à chaque strate successive, de manière à donner un aspect « d’arête de poisson ». Les pierres ou les briques sont dressées sans emboîtement avec les autres rangs, ceux-ci étant séparés par un lit de mortier horizontal rectiligne. Cette disposition est utilisée en maçonnerie (construction de murs) et plus rarement en voirie (pavages). Il orne églises et châteaux forts des XIe et XIIe siècles.

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Appareil en épi

L’appareil en épi ou en chevron (dit aussi opus spicatum) est réalisé avec des briques ou des pierres plates posées inclinées sur la tranche et disposées alternativement en épi : le joint entre les lits successifs n’est pas horizontal et rectiligne comme dans l’appareil en arête-de-poisson, mais en zigzag car tous les éléments d’une rangée sont emboîtés dans ceux des rangées immédiatement au-dessus et en dessous. Il apparaît plus tard dans des murs d’enceintes médiévales et de logis de châteaux en pierre dès le VIe siècle, en France, et dans d’autres pays européens. 

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Arc-doubleau

Un arc-doubleau ou arcdoubleau est un arc perpendiculaire à l’axe de la voûte et appuyé contre la face intérieure des murs (il double la voûte). Ce terme est surtout utilisé dans le contexte de l’architecture romane. L’arc-doubleau forme une saillie ou plate-bande en pierres apparentes sur la courbure intérieure d’une voûte, qu’il semble renforcer. Cependant il joue principalement un rôle de décoration. Les arcs reliant les murs aux piliers encadrant la nef sont des arcs-doubleaux. Ils délimitent les travées.

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Archivolte

Une archivolte est un ensemble d’ornements, sculptures ou baguettes qui encadrent une arcade en soulignant les contours supérieurs et inférieurs Ce sont les arcs qui sont construits sur les piles des nefs ou des cloîtres, sur les pieds droits des portails, des porches, des portes ou des fenêtres, et qui supportent la charge des murs. 

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Art et période gothique (XIIIe-XVIe siècles)

Le gothique s’applique principalement à l’architecture du XIIIe au XVIe siècles, mais aussi à la sculpture et à la peinture de cette époque. On distingue quatre périodes : 

  • le gothique primitif ou protogothique entre 1130 et 1180,
  • le gothique classique entre 1180-1230 (période appelée le siècle des cathédrales),
  • le gothique rayonnant entre 1230 et 1380,
  • le gothique flamboyant à partir 1420 jusqu’au début du XVIe siècle qui est plus un style qu’une période, le qualificatif « flamboyant » aurait été employé pour décrire les motifs en forme de flammes se développant en nombre dans les baies, les rosaces ou sur les façades de l’époque.

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Art préroman

Art préroman ou plus souvent Architecture préromane sont des expressions employées pour désigner les œuvres construites durant la période qui s’étend entre la fin de l’art paléochrétien (fin que l’on fait correspondre à la chute de l’Empire romain d’Occident en 476) et les premiers arts romans vers l’an mille. La chute de l’Empire en Occident met fin à une certaine homogénéité architecturale, tandis que dans l’Empire romain d’Orient autour de Constantinople se développe l’art Byzantin.

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Art roman et période romane

En histoire de l’art, l’art roman est la période qui s’étend du début du XIe siècle à la seconde moitié du XIIe siècle, entre l’art préroman et l’art gothique, en Europe. L’art roman regroupe aussi bien l’architecture que la sculpture, la peinture ou la statuaire de la même époque. L’expression recouvre une diversité d’écoles régionales aux caractéristiques stylistiques différenciées, mais qui allient maîtrise technique et audace. Se développant lors d’une période d’expansion économique, il n’a pas été le produit d’une seule nationalité ou d’une seule région, mais est apparu progressivement et presque simultanément dans plusieurs régions d’Europe occidentale. Dans chacune d’elles, il a des caractéristiques propres (par exemple : l’utilisation de pierres différentes dans chaque région), bien qu’avec une unité suffisante pour être considéré comme le premier style international, avec un cadre européen. Son domaine d’expression est essentiellement religieux.

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Autel

Un autel est une table consacrée qui, dans la liturgie catholique, est le lieu autour duquel se rassemble la communauté chrétienne pour célébrer l’eucharistie comme mémorial de la dernière Cène du Christ et renouvellement non-sanglant du sacrifice de la Croix. L’autel liturgique est le principal d’une église, celui qui se trouve au centre du sanctuaire. 

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B

Bas-relief

Le bas-relief est un type de sculpture ou de modelage pouvant être peint. Sa particularité est de ne présenter qu’un faible relief, le sujet représenté ne se détachant que faiblement du fond. Il y reste engagé à mi-corps. Un effet de profondeur peut être créé par une perspective simulée, des tailles décroissantes de personnages ou éléments de décors. Ils peuvent être isolés et s’inscrire dans des médaillons, des creux, orner des linteaux, poteaux, pilastres, ou tout élément d’architecture, jusqu’à cerner un bâtiment ou une pièce dans une grande frise par exemple. Dans l’art religieux européen, le bas-relief est un élément architectural caractéristique de la période romane.

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Bénitier

Un bénitier est un vase ou un bassin, contenant l’eau bénite dans une église catholique. Le bénitier est souvent placé de part et d’autre des portes d’entrée et, en entrant dans l’église, les fidèles trempent le bout des doigts de la main droite dans l’eau bénite, puis se signent, c’est-à-dire qu’ils ébauchent un signe de croix. Le bénitier est large et peu profond. Il est en matière dure, souvent en pierre de taille et l’intérieur est en marbre ou en albâtre. On utilise parfois un gros coquillage exotique appelé justement, pour cette raison, bénitier. Le bénitier peut être réalisé avec un socle, ce qui en fait un objet mobilier, ou être incorporé à la construction ː les architectes du XIIIe siècle choisissent souvent de faire tenir aux édifices tous les accessoires nécessaires. Dans les églises baroques, les bénitiers peuvent être richement décorés. En revanche, ils sont de facture plus modeste dans les églises récentes.

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Biens nationaux

Les biens nationaux ou domaines nationaux sont des domaines et possessions de l’Église, du domaine de la Couronne, ainsi que les propriétés de certains nobles (bâtiments, objets, terres agricoles, mines, bois et forêts) qui furent confisqués durant la Révolution Française pour résoudre la crise financière qui a causé la Révolution. Cette confiscation des biens immobiliers appartenant à l’Église, et par la suite ceux appartenant aux émigrés, a donc objectif de permettre le remboursement des emprunts contractés par l’État. En outre, cette confiscation satisfait ceux qui veulent affaiblir l’Église en la privant de sa puissance foncière et qui voudrait la voir revenir à la pauvreté évangélique. Par le décret du 2 novembre 1789 les biens du clergé de l’Église sont mis à la disposition de la Nation. La vente des biens nationaux n’eut d’autre résultat que de les faire tomber en majeure partie aux mains de la bourgeoisie déjà riche de terres ; elle permit aussi à quelques gros cultivateurs de devenir propriétaires des fermes qu’auparavant il louaient et à quelques artisans de villages et de bourgs d’acheter un petit champ ou une « masure ». Les moins chanceux des édifices vendus comme bien nationaux sont purement et simplement démolis, généralement dans le but de vendre leurs matériaux pour les réemployer. C’est ainsi que de nombreux édifices civils ou religieux disparaissent alors, en tout ou en partie. Les acquéreurs lors de ces ventes sont souvent désignés par l’expression « Bande noire ».

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Boulin et trou de boulin

Le trou de boulin est une ouverture pratiquée dans les murs d’un édifice lors de sa construction afin d’y accueillir le boulin, pièce d’échafaudage en bois, horizontale. Le boulin est une traverse qui porte les planchers de l’échafaudage. Par extension, le terme de boulin s’applique à ces trous de boulin qui sont laissés apparents (pas rebouchés) après le retrait de l’échafadage. Les trous de boulin sont présents dans l’architecture depuis la plus haute Antiquité. Borgnes ou traversants, perpendiculaires, de biais ou coudés en baïonnette, ils marquent les points où l’échafaudage était fixé, donnant ainsi de nombreuses indications sur les techniques utilisées. Un boulin est également un trou dans le mur d’un colombier, qui sert de nid au pigeon.

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Bubons (croix à bubons)

Les croix à bubons signalent le passage de la peste dans la zone où elles sont implantées. Elles sont ornées de quelques bosses lisses en forme de demi-sphères. Moins nombreuses que sur les fûts écotés ces bosses sont disposées horizontalement par quatre autour du fût en une, deux ou trois séries. Dans la Manche les croix à bubons sont très nombreuses et de très simple facture, elles ont été érigées pour la plupart lors des épidémies de peste du XVIIe siècle. Elles sont élancées avec un soubassement de deux à quatre marches, un dé quadrangulaire parfois agrémenté aux coins supérieurs de petites sculptures. Le fût est généralement octogonal. Il y a également quelques croix de ce type dans la frange ouest du Calvados.

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C

Cadran canonial

Un cadran canonial est une espèce de cadran solaire utilisé du VIIe au XIVe siècles pour indiquer aux membres d’une communauté religieuse le début des actes liturgiques. Ces marques gravées généralement d’une manière très sommaire dans la pierre sont une sorte de cadran solaire dont la fonction n’est pas de donner l’heure, mais d’indiquer à une communauté les sept célébrations religieuses journalières : Laudes, Primes, Tierce, Sexte, None, Vêpres et Complies. Au centre du cercle, une tige horizontale généralement de bois et perpendiculaire au mur projetait une ombre servant à indiquer ces sept moments de prières. Lorsque l’ombre du « Gnomon » (tige de bois) tombait sur une ligne droite, telle prière devait être faite ou tel office célébré, c’est pourquoi un cadran canonial ne comporte aucune indication chiffrée.

Cadrans canoniaux d’une petite église du Calvados

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Cariatide

Une cariatide, ou caryatide est une statue de femme souvent vêtue d’une longue tunique, soutenant un entablement sur sa tête ; remplaçant ainsi une colonne ou un pilier. Les cariatides sont également présentes dans l’artisanat et l’ameublement. Elles permettent aussi bien de supporter des murs ou des plafonds dans les très grand édifices que simplement un vase contenant un magnifique bouquet de fleurs dans une petite église.

Dans une petite église de campagne du Calvados
Détail

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Céphalophorie et céphalophore

Une céphalophorie est la représentation notamment sculpturale d’un personnage décapité (la tête coupée) qui se relève et prend la tête entre les mains avant de se mettre en marche. Le céphalophore est généralement un saint, un martyr par décapitation. Dans ce cas, l’auréole de sainteté peut être placée soit sur le cou à l’emplacement de la tête, soit autour de la tête que le saint tient dans ses mains, soit un halo double sur le cou et autour de la tête. Il y a aussi des thèmes proches. L’un de ces thèmes est celui des têtes qui restent vivantes et parlent après la décapitation sans que le corps les déplace. Il existe plusieurs exemples comme celui de saint Nicaise, qui continue de réciter après avoir été décapité. On peut aussi mentionner saint Juste de Beauvais : quand ce garçon se fait décapiter, il se lève et donne sa tête à son père en lui demandant de la remettre à sa mère pour qu’elle puisse l’embrasser. Il est retenu dans les céphalophores parce qu’il continue de prêcher après décapitation.

Dans une petite église de campagne du Calvados

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Chaire

En architecture, la chaire désigne la tribune du prédicateur. Une église est une grande salle qui peut recevoir un public nombreux, massé dans la nef (la partie longue de l’église). La chaire est un point d’où on peut s’adresser à ce public, à une époque où le microphone n’existait pas. Elle se trouve généralement au milieu de la nef, le long d’un mur ou contre un pilier, pour que le prédicateur puisse être entendu par le plus de monde possible.

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Chanoine

Un chanoine est un clerc (voire laïc) appartenant à un chapitre ou à une congrégation, et consacré à la prière liturgique au chœur, voire à l’enseignement, à la prédication, au secours des pauvres, au chœur professionnel et à la maîtrise, etc. L’historiographie ecclésiastique voit dans le mode de vie des Apôtres rassemblés autour du Christ, l’exemple fondateur de la vie canoniale. On y rattache en effet les principes de la vie communautaire, consacrée à Dieu, mais assurant également la propagation de la foi et les secours spirituels. Un chanoine séculier est un homme d’Eglise du clergé séculier, membres d’un chapitre de chanoines attaché à une église et auquel il revient d’accomplir les fonctions liturgiques plus solennelles dans l’église cathédrale ou collégiale.  Il est principalement consacré au chant choral de l’office divin. Il appartient à un collège appelé chapitre, collégial ou cathédral, réglé par des statuts, sous l’autorité d’un prévôt, mais restent propriétaires de leurs biens puisque ne prononçant pas de vœux religieux. La particularité de leur gouvernement est d’être collégial, le prévôt (ou doyen) n’étant généralement qu’un présidant et représentant le chapitre.

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Chapiteau

En architecture, un chapiteau est un élément de forme évasée qui couronne un support vertical et lui transmet les charges qu’il doit porter. D’un point de vue ornemental, il est le couronnement, la partie supérieure d’un poteau, d’une colonne, d’un pilastre, d’un pilier, etc.

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Chevet

En architecture religieuse, le chevet (du latin capitium, ouverture supérieure de la tunique pour passer la tête, mot dérivé de caput, « tête » qui évoque la présence du maître-autel dans le chœur) désigne généralement l’extrémité du chœur d’une église derrière le maître-autel et le sanctuaire de l’église, parce que, dans les édifices au plan en croix latine, le chevet correspond à la partie de la croix sur laquelle le Christ crucifié posa sa tête. C’est l’extrémité de l’église, vue par un observateur placé dans l’axe longitudinal, du côté du maître-autel. Il comprend l’ensemble des murs, fenêtres et toiture du chœur, du déambulatoire s’il y en a un et, éventuellement, de la ou des chapelles, rayonnantes avec absidioles, ou échelonnées.

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Chœur

Le chœur est la partie de l’église réservée au clergé, quelquefois appelée chœur liturgique ou chœur des chantres. Il peut comprendre le sanctuaire où se déroule le cérémonial liturgique autour du maître-autel ou de l’autel, lieux les plus importants de l’église.

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Clef ou clé de voûte

Une clef de voûte ou clé de voûte, est une pierre qui, en architecture, permet de faire tenir une voûte et placée dans l’axe de symétrie d’un arc ou d’une voûte pour bloquer les claveaux ou voussoirs. Par métaphore, et d’une manière générale, le terme « clef de voûte » (ou « clé de voûte ») s’utilise aussi pour se référer à tout élément qui permet de maintenir la cohésion des multiples éléments l’entourant et ce, par sa seule présence, ses seules caractéristiques intrinsèques. Une clé pendante est un ornement de clé de voûte qui descend au-dessous de sa douelle. Elle apparaît dans l’architecture gothique.

Clef de voûte simple dans une église de la Manche
Clef de voûte décorée et sculptée (Manche)

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Clocher en bâtière

Un clocher en bâtière a un toit « simple », à deux pentes pas très inclinées. C’est une forme adoptée le plus souvent pour des églises rurales, mais aussi de nombreuses églises modernes (XXe siècle). La plus grande concentration de clochers en bâtière de France se trouve dans la région historique de Basse-Normandie, dont plus de 340 exemples dans 325 communes se trouvent dans le seul département de la Manche, alors que la Haute-Normandie en est presque totalement dépourvue.

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Clocher-mur

Un clocher-mur est un élément architectural, vertical et plat, placé en haut ou à l’avant d’un édifice (église le plus souvent) pour recevoir des cloches. Il s’agit d’un mur unique percé d’une ou plusieurs baies destinées à accueillir une ou des cloches. Les cloches peuvent être protégées par un auvent en charpente, jamais en maçonnerie. Il existe d’autres noms pour le même type de construction : « clocher-arcade », « clocher-peigne » moins utilisés en Normandie.

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Collatéral ou bas-côté

Le collatéral ou bas-côté, est en architecture et spécifiquement dans le domaine de l’architecture chrétienne, un vaisseau latéral de la nef d’une basilique, ou d’un édifice à plan basilical, de part et d’autre du vaisseau central. Il peut exister plusieurs collatéraux d’un même côté : on les compte alors à partir du vaisseau central (premier, deuxième collatéral, etc.). Le terme « collatéral » a supplanté l’appellation « bas-côté », plus courante jadis, en apportant quelques nuances. Généralement moins élevés que la nef principale, les collatéraux peuvent néanmoins comporter deux étages : la partie inférieure est alors appelée « bas-côté », et la galerie haute, « tribune ». Le rôle des collatéraux est de fournir un espace supplémentaire à l’édifice, limité en largeur par la portée des voûtes, et de contrebuter la poussée de celles-ci.

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Collégiale

Une collégiale (raccourci pour église collégiale) est une église qui possède un chapitre de chanoines composé d’un nombre fixe de clercs séculiers. Tous les chanoines possèdent un siège dans le chœur de l’église afin de s’y réunir et d’y chanter ou réciter l’office divin, une maison canoniale, un revenu et des fonctions précises. Comme une cathédrale, une collégiale est une église capitulaire : c’est-à-dire qu’elle possède un chapitre de chanoines. À ce collège de prêtres il incombe de chanter quotidiennement l’office divin et d’accomplir les fonctions liturgiques plus solennelles dans l’église. Une église collégiale est une église paroissiale d’une certaine importance dotée de fonctions et d’œuvres pieuses ou charitables particulières qui s’étendent sur d’autres paroisses, comme l’instruction des enfants, le secours des pauvres, etc. Chacun des chanoines formant un chapitre a été créé, et financièrement doté, comme des œuvres pieuses ou charitables, par une donation, en général testamentaire, d’un seigneur ou d’un riche bourgeois en réparation de ses fautes commises dans la perspective du salut de leurs âmes. La collégiale ainsi fondée devient également leur lieu de sépulture (souvent une crypte sous le sanctuaire),  et mausolée familial.

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Colombier ou pigeonnier

Un colombier était à l’époque féodale un édifice destiné à loger et à élever des pigeons. Le colombier est nommé plus souvent pigeonnier depuis le XVIIIe siècle mais le terme de colombier peut dans une acception plus étroite désigner un pigeonnier en forme de tour, généralement indépendant des autres bâtiments. Un colombier est utilisé pour l’élevage de pigeons pour leur consommation ou pour élever des pigeons voyageurs. Le pigeonneau était surtout consommé au moyen-âge, la viande étant alors un mets rare et coûteux. Les fientes des pigeons, la colombine, fournissaient additionnellement une source d’engrais de bonne qualité pour les cultures. L’intérieur du colombier, espace imparti aux pigeons, est divisé en nichoirs appelés boulins. Chaque boulin est le logement d’un couple de pigeons. Signe extérieur de richesse (le nombre de boulins étant proportionnel à la surface des terres exploitées), certains propriétaires rajoutaient de faux boulins pour faire croire qu’ils avaient beaucoup de terre afin de mieux marier leurs enfants, peut-être à l’origine de l’expression « se faire pigeonner ».

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Corps de logis

Un corps de logis, appelé aussi corps principal, est un terme utilisé en général en architecture pour désigner le bâtiment principal ou central d’un édifice imposant traditionnel. Dans la tradition de l’architecture de la demeure, le logis est la partie des bâtiments comportant les appartements des propriétaires. Ces appartements sont des espaces privés composés des pièces où chaque personne d’importance se retire de la société. Le corps de logis dans les demeures importantes contient tous les appartements conçus et les salles les plus importantes qui sont aussi des salles à manger, salons, chambres. Les salles les plus élégantes dans le bâtiment sont souvent au premier étage (l’étage noble des châteaux, manoirs ou palais). La façade de ce corps de bâtiment est la façade principale puisque cette partie de l’édifice comporte l’entrée principale. Elle est fréquemment traitée avec soin puisque donnant l’apparat.

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Croisée d’ogives

La croisée d’ogives est un facteur déterminant de l’essor de l’architecture gothique. Les voûtes romanes sont massives et très lourdes, elles nécessitent des murs d’appui épais, le plus souvent renforcés par des contreforts accolés de place en place. Développée à partir de la fin du XIe siècle, la croisée d’ogives constitue une structure d’arcs de pierre se rejoignant sur une clef (clef ou clé de voûte) au centre des diagonales d’une travée carrée, barlongue ou d’un hexagone puis couvert par un remplissage de voutains légers posés sur les nervures. Cette technique permet de reporter le poids et les poussées de la voûte aux pieds des arcs sur des sommiers contrebutés par des arcs-boutants. Cette innovation donne la liberté d’utiliser l’espace entre les arcs pour y installer de larges baies et créer une architecture de lumière et d’élan vers le ciel.

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Crucifix

Le crucifix est un symbole chrétien rappelant la Crucifixion, c’est-à-dire le crucifiement de Jésus-Christ, mort attaché sur une croix. Un crucifix a pour l’essentiel la forme d’une croix latine, dont la barre verticale est allongée vers le bas et courte vers le haut, et pouvant porter dans cette partie supérieure le sigle INRI, acronyme de Jésus de Nazareth, Roi des Juifs. Une statuette ou image de Jésus est fixée à la croix, montrant les clous dans ses mains et ses pieds et une blessure dans son côté gauche, en référence aux récits de la Passion.

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Crypte

Une crypte est un des éléments constitutifs des églises chrétiennes depuis le style carolingien. Construit, enterré ou non, sous l’église supérieure, il s’agit d’un caveau de l’église inférieure (ou église basse) servant généralement de sépulcre. Les premières cryptes ou grottes sacrées ont été taillées dans le roc ou maçonnées sous le sol, pour cacher aux yeux des profanes les tombeaux des martyrs ; plus tard, on éleva des chapelles et de vastes églises ; puis on établit des cryptes sous les édifices destinés au culte pour y renfermer les corps des saints recueillis par la piété des fidèles. Beaucoup d’anciennes églises possèdent des cryptes qui remontent à une époque très reculée : les unes ne sont que des salles carrées, voûtées en berceau ou en arêtes, suivant la méthode antique, ornées parfois seulement de fragments de colonnes et de chapiteaux grossièrement imités de l’architecture romaine ; d’autres sont de véritables églises souterraines. On pénètre habituellement dans les cryptes par des escaliers qui débouchent des deux côtés du sanctuaire, ou même dans l’axe du chœur.

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Cul-de-four

Un cul-de-four est une voûte en forme de quart de sphère, rappelant la forme du four à pain, utilisée dès l’Antiquité et jusqu’à la fin de la période romane pour couvrir les absides.

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D

Dalle funéraire

Une dalle funéraire, appelée aussi dalle tumulaire, est une plaque, le plus souvent de pierre, posée au-dessus d’une sépulture, notamment dans le dallage d’une église ou sur un mur, et portant en général une épitaphe ou une effigie gravée.

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Donjon

Le donjon est la tour la plus haute d’un château fort au Moyen Âge, destinée à servir à la fois de point d’observation, de poste de tir et de dernier refuge si le reste de la fortification vient à être prise par un ennemi. En dehors de son rôle spécifiquement militaire lors d’un siège, on y installe en général les appartements du seigneur et de sa famille, des réserves stratégiques de nourriture et d’armes ; le donjon sert également pour des prisonniers qu’on cherche à isoler particulièrement. Les châteaux sont prévus pour que, si la muraille extérieure est prise, les enceintes intérieures puissent encore être défendues. Le donjon est le dernier refuge dans ce cas, il est conçu pour être défendable même si tout le reste du château est déjà pris.

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E

Ecce homo

Ecce homo est une expression latine signifiant « voici l’homme ». Il s’agit de l’expression prêtée à Ponce Pilate, gouverneur romain de Judée, dans la traduction de la Vulgate de l’Évangile selon Saint-Jean lorsqu’à Jérusalem, il présente à la foule Jésus de Nazareth sortant du prétoire, après la flagellation. Un Ecce Homo sur le plan artistique est une représentation de Jésus de Nazareth debout, couronné d’épines et revêtu d’une cape, les deux mains entravées par une corde et tenant un sceptre de roseau. Cette représentation peut comporter des variantes selon les œuvres. Il peut être représenté sous forme de peintures, gravures ou sculptures.

Ecce homo dans une église de la Manche

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Engoulant ou rageur

Un engoulant ou rageur est en architecture une extrémité sculptée en forme de gueule. Il s’agit d’une tête d’animal réel ou imaginaire sculptée sur les poutres de charpente au niveau de la sablière, de l’entrait ou des poinçons mais aussi des colonnes ou des gouttières. Souvent, les engoulants représentent des têtes de dragons mais il peut s’agir de crocodiles, serpents, goules ou autres bestiaires représentant le mal. Ils symboliseraient l’entrée du Léviathan dont la bouche doit être bouchée par un bout de l’édifice. Souvent utilisés en architecture chrétienne romane, ils ornent aussi encadrement de porte ou fenêtres ainsi que les poutres des maisons et châteaux.

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Épitaphe

Une épitaphe est une inscription funéraire, placée sur une pierre tombale ou un monument funéraire. Cela peut être un objet donné à une civilisation comme signe de paix. Dans la Grèce antique, l’épitaphe est un genre littéraire : c’est un éloge funèbre ancien. En littérature française, l’épitaphe est aussi un genre littéraire rimé : c’est surtout ce que l’on aimerait inscrire sur la pierre tombale de quelqu’un que l’on admire, ou, au contraire, que l’on n’apprécie guère. Supposée être inscrite sur le tombeau lui-même, une épitaphe peut commencer par ci-gît ou par la formule plus moderne ici repose ou par leur pluriel ci-gisent et ici reposent.

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Ex-voto

Un ex-voto est une offrande faite à un dieu en demande d’une grâce ou en remerciement d’une grâce obtenue à l’issue d’un vœu formulé en ce sens. Ces objets peuvent prendre de multiples formes et être réalisés dans de nombreux matériaux différents : dans la religion chrétienne, il s’agit principalement de crucifix, de tableaux, de petites inscriptions sur plaques de marbre, mais aussi, selon les régions et les sujets des prières, des objets en lien avec la grâce accordée : maquettes de bateaux, t-shirts de sportifs, volants d’automobiles, médailles militaires, etc.

Ex-voto dans une église de la Manche

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F

Fonts baptismaux

Dans le catholicisme, les fonts baptismaux servent typiquement aux baptêmes par aspersion. Les fonts les plus simples ont un pilier avec un support pour un bassin d’eau. Les matériaux taillés et sculptés varient considérablement, allant de la pierre au marbre, au métal ou au bois. Le plus souvent les fonts baptismaux sont situés dans l’angle nord-ouest de l’église, soit à gauche en entrant ce qui métaphorise la sortie par le baptême de l’ombre humide à la chaude lumière. La forme peut varier. Beaucoup de fonts baptismaux ont huit côtés pour rappeler la nouvelle création. L’octogone est intermédiaire entre le rond naturel et le carré culturel. Certains fonts ont trois côtés pour rappeler la Sainte Trinité : Père, Fils et Esprit Saint. Ils sont parfois placés devant la nef de l’église pour rappeler aux fidèles leur baptême, qui représente leur entrée dans l’Église. Dans plusieurs églises du Moyen Âge et de la Renaissance, une chapelle spéciale ou même un bâtiment dédié, dit « baptistère », abritait les fonts baptismaux.

Dans une église rurale de la Manche (XIIIe)
Fonds sculptés dans la Manche (XIIe siècle)

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Four à chaux

Le four à chaux est une catégorie de four dans lequel on transforme le calcaire en chaux par calcination et accessoirement où l’on cuit la céramique. La fabrication de la chaux constitue l’art du chaufournier. Les fours à chaux étaient d’imposants fours, de forme cylindrique et avaient une large paroi intérieure le plus souvent revêtue de briques. Grâce à la pierre calcaire qui était réduite en petits morceaux, on pouvait réaliser de la chaux. Le four était alimenté par son ouverture située en haut dont une rampe permettait le plus souvent l’accès. Les chaufourniers alternaient les lits de pierre et de charbon pour le remplir au maximum, et du bois était apporté au pied du bâtiment pour assurer la mise à feu. Le chaufournier devait alors toujours maintenir une température entre 800 °C et 1 000 °C tout en gardant le four rempli au maximum en le réapprovisionnant en pierre calcaire et devait également entretenir le feu. Une fois la cuisson faite, la chaux était récupérée grâce à une ouverture basse du four. La chaux vive était alors éteinte dans une fosse adjacente à l’aide d’une grande quantité d’eau, le plus souvent à l’aide de canalisations provenant d’une rivière voisine. La chaux éteinte était par la suite placée dans des barils avant d’être utilisée en maçonnerie mais également pour l’amélioration des sols en agriculture.

Immenses fours à chaux dans la Manche
Intérieur d’un immense four à chaux dans la Manche
Intérieur d’un immense four à chaux dans la Manche

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G

Gargouille

Une gargouille est, dans le domaine de l’architecture, une partie saillante d’une gouttière destinée à faire écouler les eaux de pluie à une certaine distance des murs. Ce type d’ouvrage sculpté, généralement en pierre, est souvent orné d’une figure animale ou humaine typique de l’art grotesque roman puis surtout gothique. Elles désignent toute figure sculptée évacuant de l’eau et représentant le plus souvent un animal monstrueux. Elles sont ainsi présentes dans les temples grecs, les mascarons de fontaines. Il faut différencier les gargouilles des chimères, qui elles n’ont pas de fonction de dégorgement.

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Gaule Romaine

La Gaule romaine désigne à la fois un lieu donné et une époque précise de l’histoire. Géographiquement, la Gaule romaine recouvre la France actuelle et une grande partie des Belgique et Suisse actuelles. La principale ville était Lugdunum (aujourd’hui Lyon). La période couverte va de la conquête de la Gaule par Jules César (-52) à la bataille de Soissons (486) qui marque l’avènement de la dynastie mérovingienne.

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Gisant

Un gisant est une sculpture funéraire de l’art chrétien représentant un personnage couché, généralement à plat-dos, vivant ou mort dans une attitude de repos, béate ou souriante. C’est, lorsqu’il existe, l’élément principal de décoration d’un tombeau. Les tombeaux à gisant peuvent être au ras du sol comme la plupart des pierres tombales mais ils sont le plus souvent sur un socle ou soubassement.

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Graffitis d’église ou de poussière sacrée

Des graffitis réalisés par des pèlerins sont également bien visibles au bas des murs des églises Normandes. Aux XIe et XIIe siècle, il était fréquent que le tâcheron, l’ouvrier, le tailleur de pierre laissent une marque de leurs passages. Depuis des croix, cadrans, raclements, rainures, motifs d’animaux sont venus remplacer ses premières marques. Pour la plupart très anciens, on trouve également plusieurs dates gravées notamment des XVIIe et XVIIIe siècles. Malgré leurs aspects fort différents, deux raisons sont évoquées : la première, extraire un matériau d’un lieu sacré, la poudre ainsi prélevée est porteuse des mêmes vertus que le lieu saint. En ces temps où la médecine n’en est qu’à ses balbutiements, les hommes pouvaient diluer dans une eau de boisson cette poussière de pierre sacrée afin de soigner toutes sortes de maladies. Cette hypothèse n’est pas validée à ce jour. La seconde, que l’on retrouve dans d’autres églises de Normandie (notamment des graffitis de bateaux) permettait de graver dans la pierre sa reconnaissance pour une grâce ou une guérison obtenue.

Grange aux dîmes

Une grange aux dîmes ou grange dîmière est un bâtiment permettant d’entreposer le résultat de la collecte de la dîme, un impôt en faveur de l’Église catholique (l’évêque était chargé d’en répartir le produit entre les prêtres, l’entretien des lieux de culte, lui-même et les pauvres) portant principalement sur les revenus agricoles collectés. Bien que cet impôt puisse être versé aussi en argent, il est souvent perçu en nature. Instaurée sous Charlemagne, la dîme imposait aux fidèles de donner 1/10e de leurs biens à l’Eglise, au seigneur du fief ou aux abbayes. Les dîmes les plus importantes étaient payées en nature sur les récoltes (blé, seigle, avoine, orge) Les menues dîmes se prélevaient sur les graines, produits du sol (pois, vesce…) qui ne constituaient pas la culture principale. Les dîmes vertes comprenaient les légumes, les herbes, les racines, les fèves… Les grains ainsi prélevés pour cet impôt étaient entreposés dans la grange aux dîmes du village. Le prieur récoltait la dîme ce qui lui permettait d’entretenir son église, exercer le culte et aider les plus pauvres. Ces édifices sont caractéristiques par leur surface importante et par leur plan rectangulaire, avec un très haut toit retombant près du sol. Les murs sont massifs et souvent équipés de contreforts pour soutenir la pression des stocks entreposés à l’intérieur.

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Guerre de Cent Ans (1337-1453)

La guerre de Cent Ans est un conflit entrecoupé de trêves plus ou moins longues, opposant, de 1337 à 1453, la dynastie des Plantagenêt à celle des Valois et, à travers elles, le royaume d’Angleterre et celui de France. La Normandie joue un rôle important durant la guerre de Cent Ans. Si elle n’est pas à l’origine du conflit, elle devient rapidement un enjeu entre le roi d’Angleterre et le roi de France. La richesse de la Normandie, son passé commun avec les Anglais (avant 1204, le duché de Normandie et le royaume d’Angleterre avaient le même maître) et sa proximité géographique avec l’île expliquent cette situation particulière. Deux périodes se dégagent dans cette guerre : dans un premier temps, l’intervention des Anglais est épisodique puisqu’ils se contentent de lancer des chevauchées destructrices à travers la région. Toutefois, un puissant seigneur normand, Charles le Mauvais, par son ralliement aux Anglais, allume une guerre civile qui oppose les Normands entre eux. Dans un second temps, la présence anglaise est beaucoup plus pesante puisqu’ils occupent la région pendant plus de trois décennies, entre 1417 et 1450. En 1420, le traité de Troyes fait du roi d’Angleterre l’héritier du royaume de France. La Normandie apparaît alors comme l’élément central de la France anglaise. Finalement, le roi de France Charles VII reconquiert la riche province et pardonne aux Normands qui ont collaboré avec l’ennemi. La Normandie retrouve la paix mais sort très affaiblie du conflit.

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Guerres de Religion (1562-1598)

En France, on appelle guerres de Religion une série de huit conflits (guerres civiles, guerres de religion et opérations militaires) qui ont ravagé le royaume de France dans la seconde moitié du XVIe siècle et où se sont opposés catholiques et protestants (appelés aussi huguenots). À partir du XVIe siècle, un schisme provoqué par les idéaux de la Réforme conduit à une opposition entre protestants et catholiques sous la forme d’une sanglante guerre civile. Les premières persécutions contre ceux qui adhèrent aux idées nouvelles commencent dans les années 1520, mais il faut attendre les années 1540 et 1550 pour voir le développement des clivages. À la fin du règne de Henri II, le conflit se politise. Les guerres de Religion commencent en 1562 et se poursuivent, entrecoupées de périodes de paix, jusqu’en 1598, avec la promulgation de l’édit de Nantes. Les guerres de Religion trouvent un prolongement au XVIIe siècle (siège de La Rochelle, révocation de l’édit de Nantes) et au XVIIIe siècle (guerre des Camisards), jusqu’à l’arrêt des persécutions sous Louis XVI (édit de Versailles en 1787). Les guerres de religion, plus particulièrement les premières, eurent un caractère de sauvagerie atroce. Les protestants s’en prenaient aux monuments plus encore qu’aux hommes. Ils saccageaient les églises, profanaient les tombes, brisaient les crucifix, les statues; la plupart des mutilations qu’ont subies en Normandie les cathédrales et les abbayes datent des Guerres de religion. 

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Guillaume le Conquérant

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L

Lavabo

Un lavabo est une vasque permettant de se laver les mains. Il est employé à l’origine, et encore maintenant, dans la liturgie chrétienne, pour désigner le moment de la messe où le prêtre se lave les mains, ainsi que le récipient utilisé à cet effet. L’usage du terme s’est ensuite étendu à des dispositifs à usage domestique. Ce sont les moines cisterciens qui au XIIe siècle, excluant de leurs couvents tout luxe, toute superfluité, ont construit des lavabos dans leurs cloîtres, disposés non pas comme un motif de décoration, mais comme un objet de première nécessité. En effet, les cisterciens s’occupaient à de rudes travaux manuels dont le travail de la terre ; il leur fallait, avant d’entrer à l’église ou au réfectoire, laver les souillures qui couvraient leurs mains.

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Lèpre et léproserie

La lèpre est une maladie infectieuse chronique, une bactérie proche de l’agent responsable de la tuberculose. Celle-ci touche les nerfs périphériques, la peau et les muqueuses, et provoquent des infirmités sévères.  La lèpre fut longtemps incurable et très mutilante, entraînant « l’exclusion systématique des lépreux » et leur regroupement dans des léproseries comme mesure essentielle. Pour que celle-ci ait autant sévi et se soit implantée pendant près de 1 500 ans, il a fallu des conditions locales particulièrement favorables à la maladie : tout d’abord une mauvaise hygiène, le déversement des ordures sur la route permettant aux animaux errants de s’en approcher et s’en nourrir, des habitations mal construites ne laissant pas la possibilité d’aérer correctement l’intérieur et de chasser l’humidité. À la campagne, les animaux pouvaient pénétrer dans la maison du paysan qui, le soir, s’allongeait avec toute sa famille ainsi qu’avec un potentiel invité sur un matelas au sol près du feu, laissant ainsi libre cours à la contagion. Les personnes n’utilisaient pas de fourchettes et trempaient les doigts directement dans un plat en commun avec l’ensemble de la famille ; les nobles étaient moins exposés. La dernière halte se fait dans l’établissement des lépreux, la léproserie, où on lui lit les « défenses », c’est-à-dire le règlement qu’il doit à présent suivre en tant que lépreux, et les interdits qu’il doit jurer sur l’Évangile de respecter. Il devra se promener avec l’habit du lépreux afin que tous le reconnaissent, il ne devra pas toucher les arbres ou autres plantes sans le port de gants, il ne devra plus recevoir d’autre compagnie que les autres lépreux, etc… Si le lépreux est étranger, il est uniquement chassé sans possibilité de revenir sous peine d’être brûlé vif ; si le malade est originaire du lieu, soit on lui assigne une cabane isolée des habitations, soit, si la ville est riche, une maladrerie est construite pour y accueillir les lépreux et si le malade était un bourgeois, alors sa vie en léproserie était plutôt confortable avec la possibilité de faire venir son mobilier.

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Litre funéraire, seigneuriale ou funèbre

Cette ornementation de l’église était réalisée à l’occasion des funérailles d’une personnalité, d’un seigneur, d’un châtelain de la région. Elle consistait en une bande d’étoffe de couleur noire ou une bande noire peinte sur les murs extérieurs ou intérieurs de l’église ou du bâtiment religieux où se déroulait la messe d’enterrement. Cette bande noire placée en hauteur s’agrémentait de représentations du défunt et de ses armoiries. La litre funéraire pouvait faire le tour de tout l’édifice.

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M

Maître-autel

D’abord meuble de bois plus ou moins ouvragé, que l’on déplaçait pour l’office (les premiers lieux de culte ne comportaient habituellement pas d’emplacement consacré), l’autel prend une place fixe, à partir du IVe siècle, dans l’abside (voir abside) des églises nouvellement construites. Il devient inamovible vers le XIIe siècle, étant alors fait de pierre ou de matériau noble, comme le marbre. Y sont insérées des reliques de saints, tout particulièrement (dans l’autel principal) des reliques du saint patron protecteur de l’église. Lorsqu’une église contient plusieurs autels, celui au centre du chœur est appelé autel liturgique, le principal est appelé maître-autel et il est placé dans l’abside depuis le Moyen Âge. Il peut être enrichi d’un retable (voir retable) placé derrière lui.

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Manoir

Un manoir est avant tout le siège d’un domaine territorial d’origine seigneuriale. Il est la résidence ou la demeure d’un seigneur, son logis seigneurial. La construction de ces bâtiments remonte souvent au XVe ou XVIe siècle, c’est-à-dire le siècle qui a suivi la fin de la guerre de Cent Ans, témoignant d’une prospérité retrouvée. Un manoir était généralement constitué d’un corps de logis et de dépendances, entourés de champs, de fermes, de pâturages et de bois. Ce n’était pas un édifice à vocation militaire, donc pas un château fort, puisqu’il était interdit au vassal maître des lieux de l’équiper de tours à vocation militaire et d’un donjon. En revanche, ils possèdent en général une tour (ou tourelle) hors œuvre (c’est-à-dire accolée à la maison) abritant un escalier à vis qui permettait de circuler entre les niveaux de la maison. Le « maître » occupait le manoir avec sa famille, quelques domestiques et serviteurs. La population du domaine était composée essentiellement de paysans. Les terres étaient initialement peuplées principalement de serfs qui passaient une grande partie de leur temps à travailler la terre du seigneur en échange de sa protection. Les serfs possédaient ou exploitaient pour leur subsistance juste quelques bandes de terre dans des champs du manoir.

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Mascaret

Le mascaret est un phénomène naturel qui se produit sur près de 80 fleuves, rivières et baies dans le monde. Le phénomène correspond à une brusque surélévation de l’eau d’un fleuve ou d’un estuaire. Ce phénomène se caractérise par une vague, plus ou moins haute, qui remonte le cours du fleuve et dont la puissance varie en fonction de la hauteur de la marée, du débit du fleuve à ce moment et de la topographie (profondeur et largeur du lit, bancs de sables, méandres, déclivité, structure de la baie). L’aménagement du fleuve peut le faire s’atténuer ou disparaître comme pour la Seine. C’est une vague, déferlante ou non, remontant le cours d’eau, s’accentuant généralement lorsque son lit se resserre.

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Mérovingiens (Ve au VIIIe siècle)

Les Mérovingiens sont la dynastie qui régna sur une très grande partie de la France et de la Belgique actuelles, ainsi que sur une partie de l’Allemagne, de la Suisse et des Pays-Bas, du Ve siècle jusqu’au milieu du VIIIe siècle. L’histoire des Mérovingiens est marquée par l’émergence d’une forte culture chrétienne parmi l’aristocratie, l’implantation progressive de l’Église dans leur territoire et une certaine reprise économique survenant après l’effondrement de l’Empire romain.

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Miséricorde

La miséricorde, également appelée patience ou crédence, est une petite console fixée à la partie inférieure du siège pliant d’une stalle de chœur d’une église. Elle permet au clerc ou au moine qui participe à l’office divin de prendre appui sur elle lorsqu’il se tient debout et que son siège est relevé. Les sujets figurés dans les miséricordes sont très variés, constitués à la fois de motifs religieux, de motifs décoratifs (végétaux ou simples ornements) et d’une large part de ce qui est aujourd’hui considéré comme relevant de l’iconographie profane. Cette dernière catégorie inclut des thèmes issus des bestiaires médiévaux, des portraits, des proverbes, jeux de mots, histoires populaires et parfois des sujets volontiers pornographiques. L’iconographie « osée » de certaines de ces miséricordes peut être interprétée comme issue de détails d’images pieuses dans lesquelles l’artiste puise pour illustrer des métaphores du quotidien.

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Modillon

Un modillon est un élément d’architecture qui sert à soutenir une corniche, un avant-toit ou un balcon. Il y en a de très nombreux exemples, en particulier les lignes de modillons sur les églises romanes. Les modillons romans sont remarquables par la créativité des imagiers et la richesse des thèmes qu’ils abordent. La naïveté et la gaucherie du style des uns frappent tout autant que l’habileté soignée des autres. La verve du tailleur s’est souvent donnée libre cours. La liberté d’inspiration est élevée puisque des scènes érotiques ou obscènes jouxtent des ornementations florales ou géométriques, des représentations animalières ou monstrueuses aussi bien que des évocations de thèmes religieux, éducatifs, moraux. L’homme moderne est conduit à s’interroger sur la dimension purement ornementale des modillons ou sur leur éventuelle portée symbolique.

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Motte castrale

Une motte castrale, souvent appelée « motte féodale », est un type particulier de fortification de terre qui a connu une large diffusion au Moyen Âge. Elle est composée d’un remblai de terre rapportée, volumineux et circulaire, le tertre. La motte castrale est remplacée par le château fort en pierre à la fin du Moyen Âge. Dans la plupart des cas, le tertre était entouré d’un fossé, le sommet étant occupé par une forte palissade. Un fortin de bois y était aménagé avec une tour de guet analogue à un donjon. La motte peut être considérée comme un château fort primitif. La défense s’organise donc localement autour des mottes, rapides à construire, et qui utilisent des matériaux peu coûteux et disponibles partout. Progressivement se distingue ainsi une élite guerrière dont la motte castrale matérialise l’autorité. Le seigneur assure la protection d’un lieu commercial ou économique (souvent un village) et la motte devient un élément dominant de l’organisation spatiale. Elle peut servir également de résidence seigneuriale. L’émergence du pouvoir banal sur l’ensemble du territoire au début du XIe siècle est un élément supplémentaire favorisant la généralisation des mottes, qui se développent surtout à partir du XIIe siècle.

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Moyen-Âge (fin du Ve à la fin du XVe siècle)

Le Moyen Âge est une période de l’histoire de l’Europe, s’étendant de la fin du Ve siècle à la fin du XVe siècle, qui débute avec le déclin de l’Empire romain d’Occident et se termine par la Renaissance et les Grandes découvertes. Située entre l’Antiquité et l’époque moderne, la période est subdivisée en trois périodes :

  • le haut Moyen Âge (Ve au Xe siècles),
  • le Moyen Âge central (XIe-XIIIe siècles)
  • le Moyen Âge tardif (XIVe-XVe siècles). Le Moyen Âge tardif est marqué par des famines, la peste noire et les guerres (guerres de Cent ans) qui réduisent fortement la population de l’Europe occidentale tandis que l’Église catholique traverse de profondes crises théologiques. Les changements culturels et technologiques de la période transforment néanmoins la société européenne et ouvrent la voie à la Renaissance et à l’époque moderne.

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N

Nécropole

Une nécropole est un groupement de sépultures monumentales ou de tombes séparées des lieux de culte. Espace funéraire généralement antique, il se distingue du champ funéraire préhistorique qui n’abrite pas de monuments, et du cimetière médiéval qui voit l’extension des lieux de culte à leur environnement funéraire sacralisé. Par extension, le terme peut prendre plusieurs sens : un groupement de nombreuses tombes, dans le sens employé en archéologie ; un ensemble de sépultures monumentales agglomérées ; et par abus de langage, une nécropole princière (un monastère ou une abbaye) où les princes d’une dynastie ou d’un État ont coutume de se faire inhumer.

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Nef

En architecture, la nef est une salle oblongue d’une église allant de la façade à la croisée du transept ou à l’entrée du chœur, pour l’église avec ou sans transept, et qui est fermée par deux murs latéraux et un comble. La nef comprend le vaisseau central et les éventuels collatéraux. La nef est le lieu de prière pendant la messe. C’est le lieu principal où se tiennent les fidèles lors des célébrations et des offices.

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Néolithique

Le Néolithique (autrement appelé « âge de la pierre polie »), est une période marquée par de profondes mutations techniques et sociales, liées à l’adoption par les groupes humains d’un modèle de subsistance fondé sur l’agriculture et l’élevage, et impliquant le plus souvent une sédentarisation. Les principales innovations techniques sont la généralisation de l’outillage en pierre polie, la poterie, ainsi que le développement de l’architecture. Selon les aires géographiques considérées, ces importantes mutations sont relativement rapides. La néolithisation est toutefois un phénomène progressif, survenu à des dates différentes selon les régions. Le Néolithique débute au Proche-Orient vers 8.500 ans av. J.-C., et atteint la Grèce vers 6.500 ans av. J.-C. Il commence en Chine un peu plus tard, vers 6.000 ans av. J.-C.. Si l’on ne considère que la période chronologique, elle prend fin avec le développement de l’utilisation technique des métaux et le début de l’âge du bronze, soit vers 2.100 av. J.-C. en Europe occidentale.

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O

Orant ou priant

Un orant ou priant, désigne, dans l’art religieux, un personnage représenté dans une attitude de prière, souvent agenouillé, parfois devant un prie-Dieu. La réalisation est fréquemment une statue ou une sculpture en haut-relief qui met en scène un défunt, un seigneur locale ou des épisodes bibliques.

Orante ou priante dans une église de la Manche

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Ossuaire

Un ossuaire est un récipient (coffre, urne, reliquaire), une construction, ou tout autre site (puits, catacombes) destiné à accueillir des ossements humains. Durant l’Antiquité, en Judée, il existe un rite funéraire juif appelé inhumation primaire et secondaire. Au cours de l’inhumation primaire du cadavre dans une chambre funéraire, le corps est laissé en décomposition pendant environ un an afin de récupérer un squelette nu. Lors de l’inhumation secondaire, la famille du défunt regroupe ses os qui sont jetés en vrac dans des fosses collectives. Au cours du Moyen Âge, l’inhumation la plus courante était en fosse commune (la pratique des tombes individuelles ne s’est généralisée que dans la première moitié du XVIIIe siècle), Ces charniers faisaient office de pourrissoir où l’on entassait en vrac les ossements plus ou moins décharnés avant qu’ils ne soient empilés dans des ossuaires.

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P

Païen

Païen est un nom formé à partir du terme latin « paganus » lequel signifie «paysan du village ou civil » et qui provient lui-même du mot « pagus » qui signifie « village ». Il signifie principalement sans religion. Terme ayant à l’origine une connotation péjorative, le « pagus » étant l’antithèse de la cité, symbole de la civilisation, utilisé par les chrétiens et l’église pour discréditer les anciennes croyances.

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Peste

La peste est une maladie grave, le plus souvent mortelle, et responsable de plusieurs dizaines (voire centaines) de millions de morts depuis l’Antiquité lors de grandes épidémies. La peste pulmonaire, hautement contagieuse, est propagée par expectoration (l’individu infecté tousse). Jusqu’au XIXe siècle, d’autres grandes épidémies comme celles de choléra, de dysenterie, de charbon ou de fièvre hémorragique virale, ont parfois été désignées à tort comme des épidémies de peste par ceux qui les ont subies ; on parlait éventuellement de maladies pestilentielles. Les épidémies de pestes sont regroupées en trois pandémies d’importance mondiale : La première pandémie est la peste de Justinien (541-767). La deuxième pandémie commence par la peste noire (1348-1352). En 1347, des navires infectés abordent en Europe et déclenchent une épidémie dont mourra un quart de la population occidentale en quelques années. À partir du XVIe siècle, l’Europe découvre les mesures d’isolement et séparation des malades dans les hôpitaux, avec désinfection et fumigation des maisons, isolement des malades, désinfection du courrier et des monnaies, création d’hôpitaux hors les murs, incinération des morts. Ainsi, jusqu’au XVIIIe siècle, des épisodes majeurs de peste seront encore signalés régulièrement en Europe, La troisième pandémie débute vers la fin du XIXe siècle. Cette pandémie naît sur les hauts plateaux d’Asie centrale. En France, ont été touchés Marseille (1902), 33 cas en quarantaine sur l’archipel du Frioul, dont 6 décès, et Paris (1920) une centaine de cas dont 39 décès (quartier des chiffonniers de Saint-Ouen), contamination par péniche venue du Havre. La dernière épidémie de peste en France a été celle d’Ajaccio (Corse) en 1945, avec 13 cas dont 10 décès.

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Pietà

Pietà, ou Vierge de Pitié, est un thème artistique de l’iconographie en sculpture et peinture chrétienne ; il représente la Vierge Marie en Mater dolorosa, mère pleurant son fils, le Christ qu’elle tient sur ses genoux au moment de la descente de croix, après la crucifixion et avant sa mise au tombeau.

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Polychromie

La polychromie est l’état d’un corps dont les parties offrent des couleurs diverses. Elle s’oppose à la monochromie. L’adjectif polychrome s’emploie pour parler de statue polychrome, de toiture polychrome, de céramique polychrome. Les artistes chrétiens du Moyen Âge tirent également quelquefois parti de la polychromie, surtout pendant la période romane et les premiers siècles de la période gothique. Pendant les premiers siècles de l’ère chrétienne, il est communément admis que les églises doivent être entièrement peintes à l’intérieur mais également à l’extérieur dans certains édifices, et la peinture atteint son apogée au XIIe siècle en France. Avant cette époque, la peinture est appliquée soit sur la pierre même, soit à fresque sur un enduit couvrant les murs de maçonnerie. On renonce à la peinture extérieure de l’architecture à compter du XVIe siècle.

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Poterne

Une poterne est une petite porte qui était intégrée aux murailles d’une fortification, de façon discrète et qui permettait aux habitants du château de sortir ou rentrer à l’insu de l’assiégeant. Placée dans le bas des courtines, au niveau des fossés, elle était généralement sous la protection des meurtrières d’une tour proche.

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Poutre de gloire ou perque de crucifix

Une poutre de gloire ou perque est une poutre peinte, sculptée ou orfévrée, placée transversalement entre les sommiers d’un arc triomphal (arc de maçonnerie séparant la nef et le chœur d’une église), à l’entrée du transept ou à l’orée de l’abside. La poutre de gloire est ainsi désignée parce qu’elle porte toujours en son centre un crucifix, accompagné ou non de statues ou d’ornements en lien avec la Crucifixion (Marie et saint Jean, instruments de la Passion). La poutre peut avoir diverses formes et ornementations : simple poutre rectiligne, ou présentant des courbes et contre-courbes comme à l’époque baroque. Dessus pouvaient être disposés des reliquaires ou suspendus divers objets sacrés (châsses, sachets de reliques).

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Prieuré

Le prieuré est généralement un établissement religieux créé par une abbaye plus importante sur un domaine foncier qui lui a été donné ; il est desservi par des moines de cette abbaye qui en gèrent le temporel sur place et envoient les revenus à leur abbaye. Les prieurés sont dotés d’églises construites et entretenues par l’abbaye-mère. Il existe plusieurs types d’établissement prieural : le prieuré dit simple ou rural, et le prieuré conventuel. Le prieuré rural est sous la dépendance directe de son abbaye, qui soit a fondé celui-ci, soit l’a obtenu en donation. Le prieuré conventuel est un établissement de taille plus importante, et pouvant compter sous sa dépendance directe d’autres prieurés ruraux, parfois jusqu’à une dizaine. Toutefois, lorsqu’un prieuré atteint une certaine autonomie tant du point de vue du personnel (nombreux moines, postulants et novices) que dans le domaine économique, il peut être érigé en abbaye. L’église devient alors abbatiale et un abbé est nommé par la communauté des moines.

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R

Renaissance Française (1495 – début du XVIIe siècle)

La Renaissance Française est un mouvement artistique et culturel situé en France entre le milieu du XVe siècle et le début du XVIIe siècle. Étape de l’époque moderne, la Renaissance apparaît en France après le début du mouvement en Italie et sa propagation dans d’autres pays européens. Ses traits caractéristiques sont la soif de vivre, la confiance en l’Homme, l’appétit du savoir, l’esprit de libre examen. Ce mouvement remet en cause les mentalités du Moyen Âge et recherche de nouvelles formes de vie et de civilisation. En effet, les possibilités de diffusion de l’information par l’imprimerie, et la découverte d’un nouveau monde au-delà de l’Atlantique, modifient profondément la vision du monde des hommes de cette époque. À chaque étape de son développement, l’art de la Renaissance Française est resté un art original, né d’une rencontre entre les modèles italiens, des artistes flamands et les particularités françaises. 

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Retable

Le retable est une construction verticale qui porte des décors sculptés, parfois peints, en arrière du maître-autel d’un édifice religieux (église, chapelle). Orné de représentations historiées ou figurées, le retable peut être en différents matériaux (métal, ivoire, bois, émail, pierre) et ses décors sont souvent dorés. Il a l’avantage d’être largement visible. Il est fréquent qu’un retable se compose de plusieurs volets, deux pour un diptyque, trois pour un triptyque voire davantage pour un polyptyque. Le retablier est un sculpteur ou un architecte qui réalise des retables. Il s’associe les compétences de nombreux artisans-artistes (sculpteurs, peintres, doreur, polychromeur, huchier) pour les réaliser.

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Révolution Française (1789)

La Révolution Française désigne une période de bouleversements sociaux et politiques de grande envergure en France, dans ses colonies et en Europe à la fin du XVIIIe siècle. La période habituellement comprise s’étend entre l’ouverture des États généraux, le 5 mai 1789, la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, et au plus tard le coup d’État de Napoléon Bonaparte. Cette période de l’histoire de France a mis fin à l’Ancien Régime en remplaçant la monarchie absolue par une suite de régimes plus ou moins définis, dont la Première République un peu plus de trois ans après la prise de la Bastille. Cet événement conduira à la vente des biens nationaux qui défigureront à jamais le paysage notamment Normand.

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S

Sémaphore

Lors de sa création en 1806, le sémaphore était un poste de défense établi sur la côte, chargé de surveiller les approches maritimes et de signaler par signaux optiques toute activité ennemie. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les sémaphores sont avec leur capacité télégraphique conçus comme un canal de communication, le seul pour l’époque en tout point de la côte entre les navires et la terre, notamment les armateurs. Les sémaphores étaient des bureaux télégraphiques à part entière. Aujourd’hui, le sémaphore est un poste de surveillance en bord de côte qui assure des missions diversifiées qui vont de l’assistance à la navigation jusqu’à la surveillance du territoire en passant par la régulation du trafic maritime et de la pêche.

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Stalles

Les stalles sont les rangées de sièges, généralement en bois richement travaillé et sculpté, liés les uns aux autres et alignés le long des murs du chœur des cathédrales ou églises, collégiales et abbatiales, répartissant en deux groupes les chanoines, moines et moniales (ces derniers dans les couvents). Ils se trouvent ainsi divisés en deux chœurs pour la pratique de la psalmodie, pour les moments de chant alterné ou de récitation alternée, des psaumes et des autres textes de l’office divin. Ces sièges ont la caractéristique de permettre deux positions : ou bien assise ou bien debout (si le siège est relevé), avec appui sur une miséricorde (voir miséricorde). Elles sont principalement réalisées par une main-d’œuvre qualifiée, les huchiers.

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Style néo-roman

Le style néo-roman était un style en vogue à la fin du XIXe siècle inspiré par le style architectural roman des XIe et XIIe siècles. Les caractéristiques distinctives les plus couramment employées dans les bâtiments néo-romans étaient les voûtes en berceau, les fenêtres en arc plein cintre et les bandeaux. À la différence du style roman classique, cet « éclectisme » roman avait tendance à aller vers des arches et des fenêtres simplifiées par rapport à leurs modèles historiques.

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T

Tour-lanterne

Une tour-lanterne est une tour d’édifice majoritairement religieux, comportant des ouvertures par lesquelles la lumière peut pénétrer dans l’édifice, d’où son nom de « lanterne ». La tour-lanterne intégrée au bâtiment principal s’élève généralement au-milieu de l’édifice entre le choeur et la nef (la croisée des transepts). Elle comporte des ouvertures par lesquelles la lumière naturelle éclaire la croisée et dans une moindre mesure le chœur adjacent. La tour-lanterne est la caractéristique des grandes églises de l’époque de l’architecture romane, et également de la période de l’architecture gothique en Normandie.

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Transept

Le transept est une nef transversale qui coupe à angle droit la nef principale d’une église et qui lui donne ainsi la forme symbolique d’une croix latine. La croisée du transept est la partie centrale du transept, commune avec le vaisseau principal de la nef. Le plus souvent, la croisée sépare la nef et le chœur. Elle peut être surmontée d’une tour-lanterne ou d’une coupole. Chacune des parties de part et d’autre de la croisée s’appelle bras ou croisillon.  Dans les plus grands édifices, le transept peut être flanqué de collatéraux. À l’inverse, dans de petites églises rurales, le transept peut être absent, ou remplacé par un faux transept formé de deux chapelles latérales. Il augmente également l’espace intérieur de l’église et joue son rôle ordinaire de lieu de passage marquant la séparation liturgique entre le chœur des religieux à l’est et la nef des fidèles à l’ouest.

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Tumulus

Le mot latin tumulus (au pluriel tumuli) désigne une éminence artificielle, circulaire ou non, recouvrant une sépulture. Un tumulus est fait de terre et de pierres. La tombe peut être de dimensions très variables : d’un simple dépôt d’ossements brûlés jusqu’à une chambre sépulcrale très élaborée en pierre sèche et/ou en dalles. Le tumulus est souvent consolidé sur son pourtour par un parement en pierre sèche, voire par des blocs plus gros ou même par des pierres levées. Dans le cas des monuments les plus imposants, il peut y avoir une façade architecturée au niveau de l’entrée de la sépulture.

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Tympan

En architecture, le tympan désigne l’espace semi-circulaire d’un portail, compris entre le linteau et un arc plein-cintre ou une voûte d’ogive. Il est surmonté par des archivoltes. Le tympan porte souvent des ornements ou des sculptures, parfois étagés sur plusieurs niveaux. Il est notamment utilisé pour présenter un bas-relief en façade des églises d’architecture romane ou gothique. Le tympan de la porte principale occidentale, le plus important, présente les dogmes fondamentaux de la foi chrétienne (Christ en majesté, jugement dernier…)

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V

Vase acoustique

Les vases acoustiques sont des récipients en terre cuite scellés dans les murs et parfois sous le sol des églises médiévales. Les vases acoustiques se présentent sous forme d’un ou de plusieurs vases que les constructeurs ont insérés dans la maçonnerie afin de donner à l’espace considéré un certain rendu sonore propre, une qualité acoustique désirée. Le rôle de ces récipients est supposé améliorer ou modifier le son de la voix du prêcheur ou des chanteurs. L’effet des vases consiste à absorber une partie des résonances sur des fréquences bien précises plutôt que d’amplifier le son.

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Vauban (Sébastien Le Prestre de Vauban)

Sébastien Le Prestre, chevalier, connu généralement sous le nom de Vauban (1er mai 1633 – 30 mars 1707), est un ingénieur, architecte militaire, urbaniste, ingénieur hydraulicien et essayiste français. Il est nommé maréchal de France par Louis XIV. Vauban préfigure, par nombre de ses écrits, les philosophes du siècle des Lumières.  Expert en poliorcétique (c’est-à-dire en l’art d’organiser l’attaque ou la défense lors du siège d’une ville, d’un lieu ou d’une place forte), il donne au royaume de France une « ceinture de fer » pour faire de la France un pré carré (selon son expression) protégé par une ceinture de citadelles. Il conçoit ou améliore une centaine de places fortes. L’ingénieur n’a pas l’ambition de construire des forteresses inexpugnables, car la stratégie consiste alors à gagner du temps en obligeant l’assaillant à mobiliser des effectifs dix fois supérieurs à ceux de l’assiégé. Il dote la France d’un glacis qui la rend inviolée durant tout le règne de Louis XIV (à l’exception de la citadelle de Lille prise une fois) jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, période où les forteresses sont rendues obsolètes par les progrès de l’artillerie.

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Voussoir

Un voussoir est une pierre de taille en forme de coin (ou de pyramide tronquée) formant l’appareillage d’un arc, ou le cintre d’une voûte ou d’une arcade. De façon plus contemporaine, les voussoirs sont constitués en béton. Préfabriqués puis assemblés sur l’ouvrage d’art, ils forment les voûtes des tunnels ou des arcades des ponts et viaducs.

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