ORNE SUD OUEST 01 – RÉGION DE RÂNES
Les cartes
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Étape A
A1
Un impressionnant château et son châtelet à quatre tours
Le château actuel est fondé, ainsi que le châtelet d’entrée avec ses quatre tours rondes, au XIVe siècle. Les bâtiments furent plusieurs fois remaniés jusqu’au XVIIe siècle. Louis XI dormit au château le 11 août 1473. Il fut réaménagé au XVIIIe siècle et doté d’un salon de musique. Le château possède également un donjon du XIVe à deux étages. L’édifice a cette particularité d’être construit en briques. La fabrication de la brique est maîtrisée depuis l’Antiquité mais fût oubliée durant le Moyen Âge. Elle connut un renouveau dans la construction au cours de la Renaissance. Elle est cependant retenue avant cette période pour la construction du château dès le XIVe siècle, la présence sur place d’argile étant abondante. Il est vendu à l’état en 1936 qui va l’utiliser à partir de 1939 pour protéger les œuvres de plusieurs musées (Rouen ou Beauvais notamment) jugés menacés par le conflit 1939/1945 et ceci jusqu’en 1944.
Légende
Le comte, seigneur du lieu, était un beau et valeureux chevalier chargé de défendre le duché de Normandie contre les invasions éventuelles des Angevins ou des seigneurs du Maine, ses voisins, via le poste frontalier qu’était son château fort. Il avait épousé la fille d’un seigneur voisin, fort jolie du reste et parée de toutes les qualités du cœur et de l’esprit. Et après huit ans de mariage, une seule chose ternissait leur bonheur : Elle ne lui avait point encore donné d’enfant. Aussi, quelle ne fut pas la joie de Ralph à l’annonce de la grossesse de son épouse ! Il décida sur-le-champ de convier tous les seigneurs voisins et ses amis chevaliers à venir festoyer quelques jours au château pour marquer l’évènement. Au programme, chasses sur ses terres, détentes et ripailles, jeux et jongleries. Le dernier jour, le comte décida d’une grande chasse au gros gibier qui durerait jusqu’au soir. Dès l’aube, les veneurs, cors en bandoulière, avaient découplé les chiens. Ceux-ci flairèrent rapidement une piste et levèrent un dix-cors rusé et agile : le genre de cerf qui met à l’épreuve la résistance et l’habileté des chasseurs. Au bout du jour, ces derniers, épuisés, abandonnèrent les uns après les autres la poursuite afin de ne pas rater l’ultime banquet. Seul le comte Ralph, obstiné et fier, ne s’avouait pas vaincu et poursuivit le dix-cors qui l’entraîna aux confins de la forêt. Il finit par se retrouver au fond d’une vallée sauvage et fraîche où coulait une petite rivière que le comte suivit et qui le conduisit au milieu d’une clairière plantée de grands arbres en quinconce autour d’une petite chapelle. Il faisait se désaltérer son destrier à l’eau de la fontaine qui murmurait juste derrière l’édifice quand il perçut des bruits sous les feuillages. Promptement il enfourcha sa monture : il le rapporterait coûte que coûte, son dix-cors, en l’honneur de son futur héritier ! Il était déjà venu à bout d’ennemis bien plus redoutables ! Le cerf remonta le cours du ruisseau et s’enfonça au creux de gorges dont les berges se révélaient difficilement praticables. Des blocs éboulés, venant des escarpements rocheux où semblaient se lover des grottes, rendant le terrain trop pénible aux sabots de son cheval, Ralph mit pied à terre tout en s’extasiant sur la splendeur sauvage de ce coin de forêt. Soudain, un murmure cristallin attira son attention. Il remarqua des nuées légères s’élevant au milieu d’un bassin de fortune et distingua une ravissante créature qui se baignait en chantant et dansant joliment dans les vapeurs chaudes. C’était un enchantement de la voir ainsi onduler avec souplesse et grâce, et le comte en fut charmé. Aussi, quand la déesse des eaux l’aperçut et l’invita à venir la rejoindre, sans hésitation Ralph se laissa entraîner, ravi, dans le tourbillon des eaux. Quand Ralph revint au château, une frange dorée à l’Orient annonçait le lever du soleil. Il expliqua à son épouse en pleurs qu’il avait dû passer la nuit dans la chaumière d’un bûcheron après s’être égaré en suivant son cerf. Seulement, le soir venu, il courait déjà rejoindre en secret l’enchanteresse. Pendant un temps il put s’échapper sans que nul n’en sache rien, mais une nuit sa femme fut prise de douleurs et pria ses servantes d’aller quérir son mari et l’on découvrit sa couche vide. Intriguée et inquiète, le soir suivant la comtesse fit le guet et constata les escapades nocturnes de son époux. Elle résolut de le suivre et découvrit son infortune. La jalousie l’envahit aussitôt mais elle attendit que la nymphe se retrouve seule pour jaillir et la poignarder en plein cœur. Sa rivale émit un long gémissement tout en la maudissant et s’écroula dans la fontaine avant de disparaître dans les nuées blafardes. Satisfaite, la châtelaine regagna promptement sa demeure pour y apprendre avec stupeur que son époux venait d’être découvert sans vie dans sa chambre, une fine blessure à la poitrine. Louise fut au désespoir. Des fièvres ardentes, au cours desquelles elle prétendait qu’une tache rouge l’aveuglait, troublèrent son sommeil et au matin elle accoucha d’un fils, beau comme son père, mais avec une tache rouge au milieu du front. C’était la marque de la malédiction. Celle-ci frappa les héritiers de Ralph et de son épouse jusqu’à la septième génération. La naissance d’une fille, à qui la tache fut épargnée, mit fin au mauvais sort.
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Étape B
B1
Église, dans un petit village, le premier maître du peintre Fernand Léger illumine de frises et de motifs l’intérieur de l’édifice
L’édifice roman remonte au XIIe siècle. Il sera remanié au XVIe siècle, notamment le clocher. Elle abrite une chaire murale, une poutre de gloire et une pietà.
Découverte
Sa particularité réside dans ses décors peints en 1896 par Just Michelli, premier professeur des peintres Fernand Léger et André Mare. Restauré en 2016, ce décor associe fonds colorés, frises végétales et motifs géométriques dans l’embrasure des baies.
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Étape C
C1
Église, un impressionnant retable
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Étape D
D1
Église, un magnifique maître-autel perdu dans la campagne
L’église date du XVe siècle. Elle abrite un maître-autel, un magnifique retable, un bas-relief et plusieurs statues.
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