MANCHE SUD OUEST 03 – RÉGION DE CERISY-LA-SALLE
Les cartes
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Étape A
A1
🆕2️⃣0️⃣2️⃣1️⃣ Une des plus anciennes églises de la Manche abrite la Cène en peintures murales du XIVe siècle parfaitement conservées pendant que l’abside raconte le supplice de Sainte-Barbe
L’église actuelle est d’époque romane du XIe siècle mais il est probable qu’un édifice antérieur du Xe siècle ait pu exister d’après l’appareil des pierres de soubassement des murs de la nef qui ont été réutilisées. La chapelle Nord date du XVIe siècle ainsi que l’élévation de la tour-clocher. Le porche a été ajouté au XVIIe siècle. Sous la Révolution, l’église sert aux réunions décadaires, au culte de la raison et au culte de l’Être suprême et même de « mairie cantonale ». Revenue au culte, elle sera agrandie et embellie au cours de la fin du XIXe siècle.
Découverte
En 1888, le curé de la paroisse fait un peu d’entretien dans l’abside entre les arcades romanes et leurs magnifiques chapiteaux sculptés datés du XIIe siècle. Il découvre sous un badigeon, des traces de peintures murales qui seront donc mises à jour. Pensant que l’église doit abriter d’autres représentations, il découvre en 1893 un décor peint sur le mur nord de la nef représentant la Cène. Toutes ces peintures sont du XIVe siècle. La Cène est formée d’un seul panneau de 4,30m de large sur 1,30m de haut. Le Christ est représenté de front, au centre d’une composition équilibrée à quatorze personnages (chiffre inhabituel pour une Cène qui normalement compte 13 personnes). Les apôtres sont représentés de profil. Judas en face du Christ, assis de l’autre côté de la table, tient dans sa main gauche la bourse contenant le prix de sa trahison. À découvrir également dans la sacristie un bas-relief représentant le Christ en majesté datant du VIIIe siècle.
Découverte et légende
La nef de l’église abrite une statue de Sainte-Barbe en pierre polychrome du XVIe siècle. Dans le chœur et son abside, les peintures murales représentent la vie de cette sainte et occupent le plein des arcades du XIIe siècle. La représentation se lit de droite à gauche. En voici la légende : Barbe aurait vécu de la seconde moitié du IIIe siècle au début du IVe siècle. Son père, Dioscore, aurait été un riche édile païen. Son père décide de la marier à un homme de son choix mais Barbe refuse et décide de consacrer sa vie au Christ. Fou de colère, son père l’enferme dans une tour à deux fenêtres. Apprenant la triste situation de la petite Barbe et alors que son père est en voyage, un prêtre chrétien, déguisé en médecin, réussit à s’introduire dans la tour et à baptiser Barbe. À son retour, Barbe informe son père qu’elle est maintenant chrétienne et qu’elle a réussi à percer une troisième fenêtre dans le mur de la tour pour représenter la Sainte-Trinité. Furieux, le père met le feu à la tour. Barbe réussit cependant à s’enfuir mais un berger découvre sa cachette et avertit son père. Ce dernier la traîne devant le gouverneur qui la condamne au supplice. Comme la jeune fille refuse toujours de renier et d’abjurer sa foi, le gouverneur ordonne au père de trancher lui-même la tête de sa fille. Elle est d’abord torturée, les bourreaux commencent par la dévêtir avant de la supplicier. On lui brûle certaines parties du corps et on lui arrache les seins, mais la petite Barbe refuse toujours d’abjurer sa foi. Son père finira par la décapiter lui-même mais il est aussitôt châtié par le ciel : il meurt frappé par la foudre. Quand au berger qui l’a dénoncée, il est changé en pierre et ses moutons en sauterelles.
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Étape B
B1
🆕2️⃣0️⃣2️⃣1️⃣ Chapelle : quand une inspiration surnaturelle d’un vicaire entraîne tout un village à édifier « l’œuvre de tous »
De 1827 à 1881, soit durant 54 ans, c’est le même prêtre qui veilla sur les âmes et les habitants de la paroisse. Il reçu l’aide d’un vicaire paroissial, natif du village. La petite chapelle n’existait pas encore mais le nouveau vicaire aimait venir se promener ici pour réciter son bréviaire, contempler la beauté de la nature environnante, profiter de la solitude des lieux, louer son créateur. Un jour, le vicaire reçut une inspiration surnaturelle qui le décida à se lancer dans un projet de grande envergure. Les apparitions de la Sainte-Vierge à Lourdes venant d’avoir lieu, le vicaire décide de construire un sanctuaire qui lui sera consacré. La population s’enthousiasma pour le projet, le terrain fut offert. À l’origine, un simple oratoire était prévu mais la participation des paroissiens était si forte que l’on s’orienta vers l’édification d’une chapelle. Ceux qui voulaient contribuer à l’œuvre furent si nombreux qu’il fallut restreindre aux seuls habitants du village l’honneur d’être embauché comme « ouvriers de la Sainte Vierge ». Tous les habitants du bourg contribuèrent à la construction : cette chapelle est l’œuvre de tous. Elle sera inaugurée le 21 octobre 1875.
Curiosité
On trouve une reconstitution du site Mariale de Lourdes dans le chœur de la chapelle.
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