MANCHE NORD OUEST 04 – RÉGION DE SOTTEVAST ET BRICQUEBEC

Les cartes

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Étape A

A1

Vestiges du château, un donjon unique en Europe

Il est vraisemblablement construit au XIe siècle et sera un site majestueux au XIVe siècle. Les vestiges comportent encore aujourd’hui les remparts, des tours, un donjon et la porte d’entrée. En avril 1532, le roi François 1er y séjourne avant de rallier Cherbourg puis le 18 août 1857, il reçoit la visite de la reine Victoria d’Angleterre.

Curiosité

Le donjon a la forme d’un polygone de 11 côtés, une construction unique en Europe. D’un diamètre de 10 mètres et une hauteur de plus de 22 mètres, il protégeait la porte d’entrée principale. Il se composait d’un caveau, d’une cuisine, deux étages servant d’appartements, le troisième étage étant réservé à la garde, le tout, surmonté d’une plateforme ouvrant sur un chemin de ronde le long des remparts.

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A2

Église

La première pierre est posée en 1897 afin de remplacer l’ancienne église du Xe siècle que le temps a profondément marqué de son passage. Elle sera consacrée le 25 avril 1899 et bénie le 29 avril 1900. Depuis la tour porche en façade, l’intérieur de l’édifice est doté d’une nef à cinq travées menant au chœur à déambulatoire et chapelles rayonnantes où la lumière du soleil joue avec les grands vitraux.

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Étape B

B1

Église, un des plus beau édifice roman originel du département ou 110 têtes d’animaux et de personnages observent le visiteur

C’est un des compagnons de Guillaume le Conquérant lors de sa conquête de l’Angleterre et la victoire de la bataille d’Hastings qui fera construire l’édifice roman à la fin du XIe et début du XIIe siècle. Il traverse les siècles sans trop de dommages jusqu’en 1716 lorsqu’une grande tempête détruit la toiture et la nef. En 1944, deux obus explosent à l’intérieur de la nef et détériorent gravement la charpente en bois et la toiture de pierres. L’édifice sera complètement restauré en 1950.

Découverte

Dans le plus pur style roman, l’extérieur de l’église compte 110 modillons sculptés de formes géométriques, de têtes humaines mais principalement de têtes d’animaux. A l’intérieur, ce sont les chapiteaux qui impressionnent. Ils représentent une grosse tête avec des jambes, 2 têtes moustachues, un homme assis ou un animal montrant ses dents et ses pattes avant. Plus loin, un personnage accroupi et un autre homme moustachu à la tête énorme avec une table entre ses jambes. Le pavage de l’allée du chœur et de la nef est celui d’origine, le tombeau du Seigneur qui fit construire l’église est encore visible. Les statues sont toutes classées ou inscrites aux monuments historiques. Dans le chœur, des statues de l’éducation de la Vierge et Saint Christophe portant l’enfant, toutes deux du XVe siècle ; dans la nef, Vierge à l’enfant du XVIIIe, Saint-Martin du XVe, Saint-Gilles à la biche du XVIIe, Saint-Acaire du XVIe, Saint-Sébastien du XVe et Saint-Hubert du XVIIe siècle. Le crucifix suspendu sur la poutre de gloire est du XVIe siècle.

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Étape C

C1

Église, un édifice à la croisée des transepts bien malpolie

L’édifice est construit à partir de 1106 à l’emplacement d’une chapelle datée de 747, il subit d’importantes transformations au XVIe siècle avec notamment l’élévation de la tour clocher au toit en bâtière. L’église abrite une Vierge à l’enfant du XVIIe, et un ensemble formé par le maître-autel et le retable encadrant une toile de l’Assomption, un tabernacle de 1775 ainsi que des fonts baptismaux du XVIIe siècle dans une petite chapelle adossée à la nef.

Curiosité

Les piles et les chapiteaux à la croisée du transept sont de l’époque romane et datent de la construction de l’édifice au XIIe siècle. Ne vous laissez pas intimider par les drôles de visages qui vous observent ou vous tirent la langue.

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C2

Monument B17 8th US Air Force, un hommage aux aviateurs alliés

Il est dédié à la mémoire du lieutenant Gray, un pilote d’avion P-47 de l’United States Army Air Force qui a été abattu lors d’une mission de reconnaissance. Le pilote réussi à s’extraire de l’appareil en feu mais fut lâchement exécuté au sol par les soldats Allemands. Le monument regroupe le moteur de l’avion et les restes de l’hélice endommagée.

Hommage

Le monument est également un lieu de mémoire pour tous les aviateurs tombés dans la région. Voici l’histoire de l’un d’entre eux : Nous sommes le 20 avril 1944, un bombardier B-17 faisant partie d’une formation composée de 174 avions lourdement armés survole Londres et se dirige vers les côtes Normandes afin d’infliger des dégâts importants aux batteries antiaériennes Allemandes. Après avoir largué ses bombes, il est touché. Avec une aile en feu, il quitte la formation. Devenu incontrôlable, l’avion part en piqué. Les habitants témoins affirmèrent alors que l’avion explosa en vol avant de toucher le sol. A son bord, 10 hommes ; pilote, co-pilote, opérateur radio, mitrailleurs et bombardiers. Les débris sont éparpillés sur la commune et aux alentours. Sur les dix compagnons de guerre, un seul survécut : le mitrailleur de la tourelle dorsale de l’avion. 

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Étape D

D1

Église, une magnifique chaire côtoie le cristal lumineux des lustres

Ses origines remontent au XIe siècle, mais il ne reste rien de cette époque, le chœur et la nef étant profondément remaniés vers 1780. Le clocher en bâtière est érigé vers 1685. Le chœur peint et lambrissé possède un tableau représentant le Christ au jardin des oliviers et deux niches abritant une statue de Saint-Hermeland à gauche et Saint-Martin à droite. L’église possède un riche mobilier : autels anciens dans les chapelles, bancs de chœur ou stalles du XVIIIe siècle ainsi qu’une magnifique chaire à prêcher en bois sculpté datant du dernier quart du XVIIIe siècle.

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Une petite histoire de ce village Normand

C’est l’hiver, un soir chez Jean, un propriétaire d’une ferme du village. Un certain nombre de voisins et de voisines étaient venus faire la veillée. Tous étaient réunis autour de la vaste cheminée au cœur de laquelle trônait un grand chaudron où chauffait les pommes de terre pour nourrir les cochons. A l’un des angles, le maître de maison fabriquait des corbeilles composées de boudins de pailles, liés de tiges de ronces fendues. A l’autre angle son vieux père ; que l’âge dispensait du travail. A côté de lui, le plus jeune fils raccommodait son fouet. La dame du logis, debout, allait et venait, disposait dans des terrines le lait rapporté de la traite du soir, enlevant la crème qui se formait sur le lait pour faire le beurre. Les femmes cousaient, les jeunes gens taillaient le chanvre ou dépouillaient les joncs de leur écorce. Une servante agenouillée, entretenait le feu. De temps en temps, un gobelet plein de cidre circulait à la ronde. On chantait, on causait, on contait des histoire qui faisaient rire ou qui faisaient peur. On entendait le vent, la pluie tomber au dehors, et l’on se sentait bien heureux d’être à l’abri. Depuis quelques jours, la ferme accueillait un chien. Un des invités, Jacques, demanda à Jean : « Au fait Jean, qu’est-ce-que c’est que ce chien qui vient à la ferme à la nuit tombée, il n’est pas là ce soir ? D’où vient-il ? ». Jean répondit : « Je n’en sais rien, il s’est « arruelé » comme ça chez nous. Il est triste comme un chien qui a perdu son maître ou qui l’aura oublié. Il entra ici un soir, efflanqué, affamé. On lui donna des pommes de terre destinées aux cochons, il se jeta dessus. On eût dit qu’il n’avait pas mangé depuis huit jours. Et depuis-lors, il revient tous les soirs, il mange et s’en retourne. Mais parfois, il vous regarde avec des yeux quasi humains ». À ce moment, le chien aboya à la porte, on lui ouvrit. D’un bond il s’élança au milieu de la salle, il était tout dégoûtant d’eau. Après s’être un peu secoué, il se dirigea vers Jean en remuant la queue, puis il se coucha dans l’âtre. Il avait l’air d’être chez lui. Tout en se chauffant, il regardait les veilleurs comme pour les reconnaître. Quelqu’un fit remarquer que la pluie avait cessé et qu’il était déjà tard. Chacun avait fini la tâche qu’il s’était imposée et tous se retirèrent. La maîtresse de maison et les servantes allèrent à l’étage préparer les lits et Jean resta seul avec le chien. Celui-ci, après avoir mangé quelques pommes de terre qu’on lui avait données, s’était installé dans un coin de l’âtre et ne paraissait pas disposé à sortir. « Est-ce que tu vas coucher là ? » lui dit Jean. Le chien le regarda, étendit les pattes en avant comme pour indiquer qu’il voulait s’établir à la demeure. « Veux-tu bien t’en aller ? » lui dit Jean d’un ton menaçant. Le chien le regarda d’un air suppliant et s’arrangea encore mieux pour dormir à son aise. Jean, impatienté, lui donna un coup de pied en disant : « Je te ferai bien partir ». « Ah mon père, si vous saviez en quel état je suis réduit, vous auriez pitié de moi » lui dit le chien d’une voix humaine. Jean recula, abasourdi. « Un chien qui parle ! Qu’est-ce que ça veut dire, mon Dieu ! ». Le chien s’adressa à nouveau à Jean : « Cela veut dire, mon père, qu’au séminaire de la ville où vous m’avez envoyé pour étudier et où vous me croyez toujours, j’ai lu dans un livre que j’ai trouvé ouvert chez le supérieur, un jour qu’il était absent, et je me suis senti tout à coup devenir chien. J’ai erré pendant quelques temps, puis je me suis dit qu’il valait mieux revenir chez vous, mon père, et me voilà ». Jean avait bien entendu raconter des histoires de ce genre. On lui avait bien dit que tous les prêtres ont un livre mystérieux, le grimoire, qui produit des effets forts étranges quand on le lit. On lui avait bien raconté que le curé de Jobourg, pour avoir lu un livre pareil, était resté trois jours en enfer, mais comme au retour il n’avait pu en dire que ce que tout le monde en disait déjà, Jean ne croyait pas à ces métamorphoses, il ne croyait pas à ce voyage. Et voilà maintenant que ce chien lui parlait et prétendait être son fils ! Jean ajouta : « Mais si ce que tu dis là est vrai, que faire pour te rendre la forme humaine ? » Le chien répondit : « Ce n’est pas très difficile, mon père. Il faut défaire ce que j’ai fait, délire ce que j’ai lu, c’est à dire à rebours. C’est ce qu’on a fait pour rappeler le curé de Jobourg. J’ai laissé le livre ouvert à la page ». Jean ajouta : « Mais si on lisait un autre passage que celui que tu as lu, n’arriverait-il pas malheur ? » La bête répondit : « Oui, le lecteur pourrait être changé en bête ou aller en enfer. Il faut se mettre à deux. Si l’un des deux voit son camarade disparaître, il délit le passage et l’autre revient ou reprend sa forme ». Jean répondit à son fils : « Malheureux enfant ! Reste ici. On te nourrira. Ne dis rien à ta mère. J’irai au séminaire et je tâcherai d’arranger tout cela. Dors en attendant. Le lendemain, Jean prit un prétexte et s’en alla de bonne heure jusqu’au séminaire. Depuis ce jour, jamais plus un chien ne vint aboyer à la porte du logis.