EURE NORD OUEST 03 – RÉGION DE MONTFORT-SUR-RISLE

Les cartes

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Étape A

A1

Vestiges du château, un édifice particulièrement imposant qui sera rapidement à l’état de ruines

Les origines de l’édifice sont assez controversées, mais les vestiges subsistants semblent dater du XIe siècle, tout au moins l’enceinte de pierre dans sa configuration initiale et vraisemblablement la tour porte. Il sera amélioré dans la première moitié du XIIe siècle comprenant la construction du donjon et des tours d’angles et de flanquement. La forteresse, comprenant l’enceinte de pierre et les deux basses cours attenantes, présente une structure particulièrement remarquable. La superficie de la haute cour représente à elle seule 3.600 m² formant une courtine protégée par quatre tours d’angle, une tour porte et deux tours semi-circulaires. Le donjon, dont il ne reste que le premier niveau mesure 18 mètres sur 16. L’enceinte est entourée en totalité par des fossés dont la profondeur atteint jusqu’à 10 mètres sur une largeur pouvant aller jusqu’à 39 mètres. Les murs de courtines sont épais de 2 mètres pour une hauteur maximale de 5 mètres. Les ruines du château dominent à près de 100 mètres la vallée et montrent un édifice destiné à un contrôle important de voies de communication dans cette région au XIe et XIIe siècles. Mais au XIIIe siècle, la forteresse est prise par le roi d’Angleterre qui la détruit partiellement, démolissant les tours, démantelant les murailles, ruinant les chemins couverts, comblant le puits et démolissant les étages supérieurs du donjon, il sera dès cette époque, déjà en ruines.

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A2

Église, chercher la pierre « incoulable » encastrée dans un mur

Les premières pierres de l’édifice furent posées au XIe siècle par les sires propriétaires du château médiéval, une partie du chevet date de cette époque. Un remaniement eut lieu au XIIIe siècle, notamment la tour beffroi accolée au chœur. La nef et le chœur ont été partiellement reconstruit au milieu du XVIIIe siècle.

Découverte

L’édifice abrite une remarquable statue en bois de la seconde moitié du XVe siècle représentant Sainte-Anne, la Vierge et l’enfant Jésus. 

Légende

Un seigneur du village part en Terre Sainte laissant son épouse au logis. Quand il revient, de méchantes langues, sûrement bien intentionnées, lui suggèrent qu’il avait été trompé par sa femme. Furieux, il ordonne que celle-ci soit à l’instant précipitée dans la rivière avec une pierre autour du cou. La dame prend alors le ciel à témoin de son innocence et supplie Notre-Dame de faire un miracle en sa faveur. On raconte que c’est ce qui advint car la femme et la chaîne qui maintenait la pierre autour de son coup surnagèrent. En ex-voto et dans son repentir, le Sir fit encastrer la pierre miraculeuse dans le mur de l’église, juste au pied de la statue de Notre-Dame (photo 4). 

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Étape B

B1

🆕2️⃣0️⃣2️⃣1️⃣ Église : une statue de chêne surmontant un magnifique petit porche en bois, emmène dans l’édifice à la rencontre d’un saint sur le gril

L’église est édifiée au XIIe siècle mais seule une partie de l’époque romane subsiste dont le mur nord de la nef et le chevet. Elle sera remaniée au XVIe siècle. Les murs sont en moellons de silex et de pierres calcaires composant un décor en damiers (fréquent dans la région) avec incrustation d’une croix près du cadran solaire et d’un blason. Elle abrite de remarquables fonts baptismaux du XVIe siècle ainsi que des statues du XVIe et XVIIe siècles dont un céphalophore et un étrange haut-relief en position de gisant (voir ci-dessous). On peut également apercevoir quelques traces d’anciennes peintures murales et un très joli plafond lambrissé.

Curiosité

Le porche, dont quasiment aucune pièce de bois n’est droite, tout comme une des poutres principales dans l’église, abrite une statue de Saint-Benoît. Celle-ci mesure 1,60 mètre de haut. Tout les ans, un pèlerinage a lieu afin de demander au Saint sa protection pour le bétail et la maison contre le « mal fait ». Les pèlerins repartent avec une branche d’if béni.   

Découverte et légende

À gauche dans le chœur, une petite niche abrite un haut-relief (en forme de gisant) datant du XVe siècle. Il s’agit de Saint-Laurent, couché sur un gril placé au dessus d’un lit de braises rougeoyantes. Voici son étrange histoire. Laurent est né entre 220 et 225. Ses parents l’envoient, tout jeune encore, compléter ses études humanistes et liturgiques dans la ville qui est aujourd’hui Saragosse en Espagne. Là, il fait la connaissance de celui qui deviendra le pape Sixte II. Entré dans ses fonctions sacerdotales, celui-ci nomme rapidement Laurent premier des sept diacres attachés au service de l’église romaine. En cette qualité, il a la garde du trésor de l’église dont il est chargé d’en distribuer une partie des revenus aux pauvres. L’empereur de l’époque reprend alors les persécutions contre les chrétiens. Laurent, le pape Sixte II et les six autres diacres se cachent, mais sont rapidement découverts. Le pape est immédiatement condamné à mort. Laurent, dont le plus ardent désir est d’être associé au martyre de Sixte II, le suit en versant des larmes. Il lui dit alors : « Où allez-vous mon père sans votre fils ; Saint-pontife, où allez-vous sans votre diacre ? ». Le pape lui répond : « Je ne t’abandonne pas mon fils ; une épreuve plus pénible et une victoire plus glorieuse te sont réservées ; tu me suivras dans la mort d’ici trois jours ». Après l’avoir consolé, le pape lui ordonne de distribuer toutes les richesses dont il est dépositaire avant que celles-ci ne tentent la cupidité des persécuteurs. Vendant les vases et les ornements sacrés, Laurent distribue aux plus démunis toutes les richesses et tout l’argent dont il est dépositaire. Mais le préfet de Rome est informé de la situation. L’église possède des trésors dont il est bien décidé à profiter. Il fait venir Laurent et lui ordonne de lui livrer cette richesse pour financer les besoins publics. Laurent lui répond alors : « J’avoue que notre église est riche et que l’empereur n’a point de trésors aussi précieux qu’elle ; je vous en ferai voir une bonne partie, donnez-moi seulement un peu de temps pour tout disposer ». Tenant promesse, Laurent se présente quelques temps après devant le préfet de Rome. Mais il a les poches vides et il est accompagné d’une foule de malades, d’estropiés et de « sans-le-sou ». Il dit alors : « Voici les trésors de l’église, sans compter les vierges et les veuves consacrées à Dieu ». À cette vue, le préfet entre en fureur et croyant intimider le diacre, lui dit que les tortures qu’il aura à souffrir seront prolongées et que sa mort ne sera qu’une lente et terrible agonie. Il ordonne de dépouiller Laurent de ses habits et de le faire fouetter sévèrement puis de le jeter en prison. Là, le diacre guérit un aveugle et convertit le chef de la garde. Puis, il affronte son dernier supplice. Laurent est étendu et fixé sur un gril, de telle manière que les charbons placés au-dessous et à demi allumés ne doivent consumer sa chair que peu à peu. La tradition rapporte que Laurent subit son martyre sans plainte, priant Dieu jusqu’à son dernier soupir. Lors de son agonie, la légende lui prête ces paroles lancées au bourreau : « Voici, misérable, que ce côté est maintenant bien rôti ; retourne-moi pour que l’autre cuise aussi ». Cela se passa trois jours après la mise à mort du pape Sixte II, tel que celui-ci l’avait annoncé à Laurent.  

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Étape C

C1

🆕2️⃣0️⃣2️⃣1️⃣ Église, des graffitis d’animaux et d’hommes en silex noir mènent jusqu’au rébus de l’injustice

L’église est édifiée au XIIIe siècle mais a été en partie reconstruite après la guerre de Cent Ans. La tour clocher en brique date du XIXe siècle. Le mur sud présente une alternance de pierres blanches et de silex noirs taillés dans différentes formes.

Découverte

Le mur sud de l’édifice comporte plusieurs motifs réalisés au XVIe siècle, aux creux des pierres blanches, par des petits silex noirs taillés et représentant des animaux ou des hommes. On peut également observer un étonnant rébus. La première interprétation évoque l’injustice du monde mais une autre version est également avancée : Le monde chrétien est corrompu et « faucard » (photo 8). D’autres graffitis réalisés par des pèlerins sont également bien visibles au bas des murs. Ces graffitis d’église ou de poussière sacrée, de croix, de cadrans, de rainures, de motifs d’animaux sont pour la plupart très anciens puisque l’on trouve également plusieurs dates gravées notamment des XVIIe et XVIIIe siècles. 

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Étape D

D1

Ancien prieuré et église

Les périodes de construction de l’ancien prieuré, dont il ne reste quasiment plus rien s’étalent du XIe au XVIIIe siècle. Sur le site on peut encore apercevoir un mur, un bâtiment ainsi qu’un manoir, un colombier carré également ancien four à pain. L’église attenante date des XIIIe, XVIe et XIXe siècles. La croix de cimetière date probablement du XVIe siècle.

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